[SUITE DE NOS IMPARFAITS - TOME 1]
Après cinq années passées à Londres, Isaac est prêt à retourner en Californie et récupérer Zoe. Car s'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire, c'est abandonner. Encore moins celle qu'il aime. Changé, il se se...
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Zoe ne m'a donné aucune nouvelle depuis son départ de chez moi, hier. Elle ne me dit pas la vérité à propos de cette Sophia, ou Eagle, peu importe. Mais pourquoi ? Que me cache-t-elle ?
Tôt ou tard, elle finira par me l'avouer. Je suis simplement déçu qu'elle ne me le dise pas maintenant.
— Tu devrais lui envoyer un message.
Je me tourne vers Colin qui ne lâche pas son portable des yeux, assis sur mon lit dans ma chambre d'hôtel. Il m'y a rejoint il y a moins de cinq minutes, attendant que je finisse de me préparer pour aller peindre chez moi. Mon meilleur ami prend rapidement ses aises, peu importe où il se trouve.
— C'est toi qui me dis ça ? répliqué-je, amusé. Tu n'es même pas capable d'envoyer un message à Cris. Pourquoi t'hésites ? Votre rendez-vous s'est bien passé, non ?
— Oui, mais j'attends que ce soit lui qui le fasse. Je n'en sais rien, moi, si notre rendez-vous lui a plu.
Je secoue la tête. Colin a toujours peur que les garçons n'accrochent pas avec lui alors qu'il est génial. Qui ne voudrait pas d'un copain drôle ?
— Demande-lui, Cole.
— Si tu envoies un message à Zoe, réplique-t-il et je roule des yeux.
— Elle doit être en train de surfer.
Elle est matinale et préfère profiter du lever du soleil. Excepté lorsqu'elle n'a pas le choix. C'est le problème avec le surf : on doit toujours voir au jour le jour à cause de la météo, et se déplacer aux différents spots en fonction des vagues. Toujours se rendre là où se trouvent les meilleures.
— Elle le lira après. Ne te trouve pas d'excuses, Iz. Tu vas ruminer toute la journée si tu n'as pas de ses nouvelles.
— Et pourquoi ce serait à moi de faire le premier pas ? demandé-je d'un ton bourru.
— Il faut bien que l'un de vous le fasse, non ? Et puis, on s'en fiche de ça. Si t'as envie de lui parler, fais-le. Mets donc ton orgueil de côté.
Je m'apprête à suivre le conseil de mon meilleur ami, conseil qu'il n'applique pas lui-même, lorsque mon portable vibre dans ma main. Un appel d'Adam. C'est étrange, je n'ai même pas eu de ses nouvelles lorsqu'il est sorti de l'hôpital, lundi dernier. Zoe m'en donne. Comme c'est inhabituel, je lui réponds aussitôt.
— Matthews ?
— Salut, Evans, dit-il d'un ton grave. Tu crois que tu pourrais passer chez moi ? C'est important.
— Tout de suite ?
Je me tourne vers Colin, dont les sourcils doivent être aussi froncés que les miens.
— Ouais... C'est urgent.
— Très bien, j'arrive.
Si Adam m'appelle, je ne peux pas l'ignorer. D'un signe de la tête, je demande à Colin de me suivre.
