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Jungkook poussa le torse de Jimin de la paume de sa main jusqu'à ce que son dos touche le matelas de ce lit dans lequel il avait passé toutes ses nuits jusqu'à cette année et son départ pour Séoul.

Leurs dents se cognèrent dans des baisers maladroits, précipités, et leurs mains se pressaient contre les courbes de leurs corps.

"C'est pas ... un peu ...bizarre de faire ça alors que ta mère est en bas ?", réussit à articuler Jimin entre plusieurs assauts des lèvres de Jungkook.
" Ça me rappelle mon adolescence, pas toi?
— Pas vraiment...", répondit-il presque inaudible alors que Jungkook reprit son baiser, plongeant sa langue dans sa bouche.

Par dessus le bruit de leurs respirations, ils entendaient le son de la télévision que regardait Mme Jeon dans le salon, au rez-de-chaussée. Mais Jungkook semblait s'en foutre, alors Jimin se détendit, et accepta d'ignorer cet élément perturbateur, se concentrant à nouveau sur le brun, sur ses baisers, sur ses mains, sur le poids de son corps contre le sien.

La pluie reprit après cette brève mais magnifique accalmie, frappant harmonieusement contre les vitres. Les mains de Jimin se glissèrent sous le pull et t-shirt de Jungkook et les retira, laissant sa peau à nue, la caressant. Puis il lui saisit les hanches et le fit tourner sous lui. Il se plaça sur son bassin et retira ses propres vêtements, laissant le brun se jeter sur sa peau pour y déposer des baisers et les frissons de quelques morsures bien plus douces que ce que l'argenté n'aurait imaginé.

Leurs entre-jambes se pressèrent l'un contre l'autre dans des mouvements lascifs, lents mais intenses, leurs arrachant des soupirs désireux qui s'échouaient sur leurs lèvres.

Leurs corps étaient tels des vagues déferlant lentement sur les côtes, rythmés par les mélodies de la pluie et le tintement des bracelets métalliques qui ornaient toujours les avants-bras de l'argenté.

Les gouttes glissant le long des fenêtres dessinaient une multitude d'ombres longilignes sur leurs peaux, des ombres qui glissaient puis s'évanouissait dans l'obscurité de ces fins de journées d'hiver au ciel sombre.

Probablement que Jungkook se serait maudit de ne pas pouvoir prendre le corps de Jimin en photo avec ces ombres qui lui teintaient la peau, si seulement il avait aperçu la beauté de ses traits. Si ses yeux n'étaient pas clos, se délectant de tous ses sens hormis de la vue.

L'odeur douce de Jimin. Le son de la respiration de Jimin. Le goût de sa langue. La passion de ses mains.

Ces quatre sens suffisaient à l'enivrer plus qu'aucun alcool ne lui avait jamais permis, et il adorait cette sensation de perdre le contrôle. Pourtant ils ne faisaient rien d'autres que se confondre en baisers et caresses, mais c'était suffisant, parce que c'était eux, parce que c'était Jimin.

Il se serait satisfait de cette sensation pour l'éternité. Une étrange alchimie, l'impression d'être enlevé d'un poids. Mais il n'allait pas se plaindre lorsqu'il sentit sa main glisser entre leurs bassins, enlaçant leurs sexes de ses doigts. Il se mit à gémir contre lui, ne cessant de caresser sa peau, et c'est bien plus tôt que prévu que les mouvements cessèrent. Il venait de jouir, s'en rendant à peine compte tant le plaisir l'avait submergé dès les premiers instants.

Il rouvrit les paupières, et le regard de Jimin sur lui le brûla aussitôt, contrastant avec l'ambiance froide de la pièce.

"Ne penses pas en avoir fini pour autant...", murmura alors l'argenté au plus grand plaisir de Jungkook qui étira un sourire.
"J'y compte bien..."

Et à peine eut-il fini sa phrase que Jimin se pencha sur son visage, l'embrassant à nouveau de tout son saoul. Il sentit cette main glissante dans laquelle il venait de venir se diriger vers ses fesses. Il écarta ses cuisses, invitant son amant à ne pas hésiter, et Jimin s'y cala alors que son doigt le pénétra lentement de toute sa longueur, provoquant un gémissement dans la gorge de Jungkook.

SPECTRE | jikookOnde histórias criam vida. Descubra agora