15. Ethan

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Lorsque Lana arrive dans le salon vêtu d'un training et de mon pull de l'université, je ne peux m'empêcher de la trouver belle. Sexy. Magnifique. Certains hommes auraient baissé les yeux face à son accoutrement et sa coiffure totalement oubliée qui part dans tous les sens ainsi que son maquillage qui est inexistant mais moi, je reste assis sur ma chaise à la regarder de bas en haut. Parce qu'elle est sublime. Je connais quelques-unes de ses courbes parce que je l'ai déjà vu en sous-vêtements et je peux dire qu'elle les cache bien sous ses couches de vêtements, qu'elle les cache de trop, d'ailleurs.

Soudain, je remarque qu'elle est gênée que je la fixe alors je me lève, m'étire pour étendre mes muscles avant de m'approcher d'elle en dégainant mon petit sourire qui en ferait craquer plus d'une. Sauf qu'aujourd'hui, je veux en faire craquer une seule. Quand je me retrouve en face de Lana, son doux parfum vient taquiner mes narines et je me surprends à aimer cette douce et délicieuse odeur qu'elle porte sur elle. Pour essayer de taire mon esprit, je décide de prendre les choses en main le premier.

- Prête ?

- Let's go... me répond-elle doucement.

Je souris et quitte la pièce en envoyant un doigt donneur à Dean qui m'avait fait une réflexion avant que Lana ne débarque. Ce mec, c'est le seul en qui j'ai le plus confiance dans cette fraternité. Je m'entends bien avec Tristan et Austin mais nous n'avons pas les mêmes centres d'intérêt ni les mêmes passions. Ni les mêmes liens. Vous me direz sûrement que c'est le mieux dans une amitié mais avec ces deux-là, s'ils ne sont pas d'accord avec vous, ils vont très bien vous le faire comprendre. Cependant, malgré nos différences, on s'entend quand même relativement bien. C'est ce qui fait notre bonne humeur dans cette colocation.

Avec Dean, c'est comme si notre amitié avait toujours existé. Je sais que ça fait cruche venant d'un mec mais c'est comme si je le connaissais depuis des années alors que ça ne fait que trois ans. J'étais arrivé le quatrième dans la fraternité et lui il était arrivé avant moi ainsi que Austin. Ce sont les parents de Rackel qui ont eu l'idée de créer ce genre d'endroit. À la base, c'était leur maison mais ils en ont acheté une plus grande. Plus belle. Plus je-te-montre-ma-richesse. Ils acceptaient huit étudiants pour quatre chambres ce qui voulait dire deux par piaules.

Le pied pour certains, le calvaire pour d'autres...

Je ne voulais être avec personne et heureusement pour moi, ma première année fût sans colocataire. J'étais alors libre de faire ce que je voulais. Je pouvais écrire à mon aise, lire sans problème. Si j'avais envie de rester qu'en caleçon, je le faisais et ça n'a pas changé, en fait. Si je voulais ramener une fille, ça ne dérangeait personne. J'étais tranquille, le pur bonheur quoi. Sauf qu'arrivé en deuxième, nous avons eu des nouveaux colocataires et là, vous connaissez l'histoire. Et maintenant, il y a Lana qui squatte ma chambre. Bon, je ne vais pas me plaindre parce qu'elle est clairement belle cette fille. Beaucoup trop belle !

Quand j'ai appris que j'allais avoir un nouveau colocataire, j'ai prié d'avoir un mec avant tout mais que si c'était une fille, qu'elle soit belle. Ma prière a dû être entendue puisque je ne me plains clairement pas de Lana. Oui, parfois elle sort de la salle de bain complètement démaquillée et habillée n'importe comment, mais elle garde un charme. Elle n'est pas superficielle, elle est naturelle. Elle est elle. Plusieurs filles devraient arrêter de se cacher derrière leur pot de peinture et s'accepter telles qu'elles sont. Lana a un charme à longueur de temps et je crois qu'elle ne s'en aperçoit absolument pas. C'est bien dommage mais en même temps, je dirais que c'est mieux. Ce n'est pas une fille qui est du genre à se prendre la tête haute, elle est simple.

Elle est elle, en fait !

- Tu comptes regarder ta porte encore longtemps ?

Je cligne des yeux pour revenir à la réalité, pour revenir au présent et à celle qui attend debout en face de la voiture. Son nez est rouge ainsi que ses joues et ses bras entourent ses épaules comme pour se protéger du froid. Maintenant que le soir tombe doucement sur la ville, la fraîcheur prend place aussi. Des fois, il peut faire très chaud comme il peut faire très froid. Les conditions climatiques sont tellement dures à comprendre que je ne regarde plus la météo. J'attends le matin et je vois s'il fait chaud ou non. S'il pleut ou non. Tous des trucs comme ça.

An endless fightWhere stories live. Discover now