26. Lana

704 44 29
                                    

Téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille, sacs en main ; je tente tant bien que mal d'ouvrir la porte de ma chambre. La sonnerie retentit dans mon oreille, attendant que ma mère veuille bien décrocher. J'ai pensé sur le retour que ce serait une bonne idée d'appeler ma famille afin de prendre de leur nouvelle mais aussi pour lui faire comprendre que je suis heureuse en ce jour. Lorsque j'arrive à ouvrir la porte, ma mère décroche au même moment mais je n'ai pas le temps de lui répondre que je crie presque dans le portable.

- Oh, putain de merde !

- Lana, ton langage !

- Heu... Oui, pardon ! Attends... Attends une minute, maman !

J'enlève mon téléphone de mon oreille et lance un regard noir à Ethan qui se tient fièrement devant moi, le torse mit à nu. Et dégoulinant de sueur.

Merde, il est sexy !

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis chez moi, je te rappelle.

- Oui, je sais mais je veux dire : qu'est-ce que tu fais derrière cette fichue porte ?

- J'ai vu la clinche bouger sans jamais que la porte s'ouvre du coup, je me suis bien douté que tu galérais un peu pour ouvrir la porte. Donc, en bon gentleman, j'allais ouvrir la porte mais tu l'as faits comme une grande fille.

- Tu es un vrai trou du cul, Ethan ! Aller, pousses-toi. Il faut que je pose mes affaires et que je réponde à ma mère.

- Ta mère ? Passe-la-moi, je vais lui parler.

- Est-ce que tu as perdu la tête ? C'est un « non » catégorique.

Mais j'ai à peine le temps de terminer ma phrase qu'il m'arrache le téléphone des mains. En vitesse et doucement, je pose mes affaires sur le sol et accours vers Ethan qui se dirige déjà sur le lit. Il monte dessus et se couche tranquillement en apportant le téléphone à son oreille. Un sourire de sale gamin s'installe sur son visage, je grimpe en vitesse sur le lit puis sur lui – tant pis, quand il faut, il faut – et attrape d'un coup mon téléphone que je porte tout de suite à mon oreille.

Lorsque je tente de m'extirper d'Ethan, mes jambes autour de son bassin, celui-ci attrape mes hanches et me plaque contre lui. Je tente de riposter mais avec sa force de Hulk, impossible pour moi de bouger. Lui lançant un regard noir, je décide de faire abstraction de sa présence et je réponds enfin aux appels de ma mère qui résonne de mon téléphone.

- Coucou, maman !

- Bonjour, ma chérie ! Comment vas-tu, aujourd'hui ?

- Je vais beaucoup mieux qu'avant, je suis très heureuse même.

- Je suis contente d'entendre cette voix joviale. Comment se passent les cours ?

- Ça va, il faut s'accrocher et ne pas avoir une absence pendant le cours.

- Est-ce que... Est-ce que tu vas mieux par rapport à... enfin, tu vois ce que je veux dire ?

- Oui, je vois. Écoute, je ne vais pas te mentir, maman, j'ai fait quelques rechutes au début mais ça va mieux.

J'essaie de m'extirper à nouveau des bras d'Ethan parce que la conversation qui va arriver ne le regarde pas. Je n'ai pas envie qu'il entende tout ce que je vais dire à ma mère, c'est trop personnel.

- Attends, maman.

J'enlève mon téléphone de mon oreille et essaie de me reculer du corps d'Ethan pour aller dans la salle de bain, j'ai besoin d'un moment avec ma mère.

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant