Chapitre 55

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   Bon... Je me suis calmé, j'en ai parlé à Anaelle et elle m'a dit que j'avais bien fais. Que ce fils de pute l'avait mérité.

   Je m'explique.

   Lorsque j'attendais patiemment que mon portable charge, j'ai entendu un cri dans les toilettes. Je suis allé voir. A l'intérieur, il y avait l'ivrogne qui m'a prêté son chargeur. Il plaquait une jeune femme contre le mur. J'étais surpris, je me suis retourné vers le gérant pour l'alerter. Mais celui-ci était entrain de fermer la porte d'entrée du bar à clé. Il était de mèche avec l'ivrogne. Le violeur avait payé le gérant afin de faire son affaire. Ils avaient attendus qu'une femme seule entre pour la violer.

   L'ivrogne m'avait dit : <<Viens mon gars, je te paie ton tour ! On se la fait à deux>>.

   Je me retrouvais de nouveau face à un comportement ignoble. Oui, cela aussi on préfère l'oublier. Les femmes de notre société, ne peuvent pas s'habiller comme elles le veulent, elles ne peuvent pas sortir seules dans la rue. Parce qu'elles risquent, malheureusement, de tomber dans ce genre de situation. Chaque jour, des femmes subissent ce genre de barbarie. Chaque jour, on le cache. La société préfère éviter l'ignoble vérité. Tandis que je me retrouvais là, les médias, eux, préféraient parler d'une cathédrale qui brûle, plutôt que de dénoncer le patriarcat.

   J'étais paralysé face à cette situation. L'ivrogne déchirait les vêtements de la pauvre femme.

   Non... Je ne pouvais pas rester planté là, sans rien faire. Je m'en serais tellement voulu.

   J'ai pris le chargeur de ce fils de pute et je l'ai enlacé autour de son cou. Je l'ai tiré en arrière de toutes mes forces. La rage montait en moi. Je tirais tellement fort que j'en ai encore les traces sur mes mains. Il avait lâché la femme qui se laissa tomber dans un coin des toilettes, paralysée par la peur. Le gros porc m'a enfoncé son coude dans l'abdomen. J'ai lâché prise, ma respiration était coupée. Il m'a frappé au visage. Je saignais. Je l'ai plaqué contre le mur, comme il l'a fait avec cette femme. Puis je l'ai frappé de toutes mes forces. Il était tellement bourré qu'il n'avait pas la force de protester. J'ai enfoncé mes doigts dans ses yeux et je les ai crevé. Ensuite, j'ai pris sa tête et je l'ai éclaté contre le lavabo. Encore et encore. Le sang giclait de partout, C'était une vraie boucherie. J'étais envahie par la haine.

   Je l'ai tué.

   La femme restait dans son coin, pétrifiée. J'ai voulu m'approcher d'elle, mais elle s'est enfuit. Elle avait peur de moi... Pourtant je n'avais fais que l'aider.

   Le gérant du bar avait déjà fuis.

Journal d'un humainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant