Chapitre 60

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   C'était il y a trois jours...

   J'étais avec Anaelle, Micheal et Andrew. Nous mangions des choses pas très bonnes que nous avions appris à apprécier. Il faisait chaud ce jour là. Nous étions tous les quatre sur notre trottoir quand deux policiers m'ont reconnus. J'étais arrêté pour meurtre. Celui de Méchanceté qui n'était d'autre que ma mère.  Anaelle les a empêché de me menotter. Elle ne voulait pas que j'aille en prison... Puis ça a dégénéré. Un des policiers a plaqué Anaelle contre le sol, très violemment. Elle lui avait donné un coup de poing et ce fils de pute lui a rendu. Micheal est intervenu, tandis que Andrew s'enfuyait. Le flic qui plaquait Anaelle au sol lui enfonçait son genoux dans la gorge, lui coupant sa respiration. L'autre policier pointait son arme sur Micheal et moi en nous menaçant. Anaelle... Elle répétait cette phrase :

   <<Je ne peux pas respirer...>>

   Alors, je levais mes bras, en signe de résignation. Je leur répétais que je me rendais, qu'il devaient lâcher Anaelle, qu'elle n'y était pour rien.

   Pourtant, elle leur disait qu'elle ne pouvais plus respirer... Je les suppliais de la lâcher, qu'ils allaient la tuer... Pourquoi ne m'ont-ils pas écouté ?

   Je frappais le policier, il laissa tomber son arme au sol, Micheal lui sauta dessus. J'ai pris l'arme et menaçait l'autre de relâcher Anaelle. Il avait pris son talkie-walkie pour appeler des renforts. Anaelle allait mourir étouffée et il ne la lâchait pas. Je lui ai alors sauté dessus, lâchant mon arme. Il m'a immédiatement plaqué contre le macadam. Je criais à Anaelle de fuir, mais elle ne voulait pas m'abandonner. Elle avait pris le pistolet que j'avais lâché et le pointait vers le policier qui me plaquait. Elle était prête à tirer. Elle était prête à commettre l'irréparable pour sauver notre amour. C'est là que son sang me gicla en plein visage.

   Micheal était menotté, il n'avait pas réussi à neutraliser le deuxième flic. Celui-ci avait alors tiré dans la poitrine d'Anaelle afin de sauver son coéquipier.

   Je restais là, j'étais choqué. Le sang de mon amour coulait le long de mes joues... Puis je criais, de toutes mes forces, de toute ma haine. Je réussi à me libérer et fonça tout droit vers celui qui avait assassiné Anaelle. Il pointait son arme vers moi. Il a tiré, Micheal le tira en arrière, la balle changea de trajectoire et m' effleura de quelques centimètres. J'aurais voulu le buter directement. Oh que oui, j'aurais adoré ! Micheal me séparait de lui et retenait les deux fils de putes. Il me criait de fuir. Je... Je ne voulais pas. Puis j'ai regardé le corps sans vie d'Anaelle. Je l'ai porté sur mon dos, et j'ai couru le plus loin possible. J'ai couru jusqu'à m'en arracher les poumons.

Journal d'un humainWhere stories live. Discover now