Chapitre 86

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   J'eus, pendant un court instant, une lueur d'espoir. Elle s'est éteinte aussitôt.

   La forêt dans laquelle je gambadais était magnifique. Le silence que j'aimais tant imbibait les arbres de sa douce couleur verdoyante. Les oiseaux sifflaient une harmonieuse mélodie, berçant les diverses plantes et animaux.

   L'idée de rester ici, d'y vivre, me fit rêver. Seul, sans personne pour me juger, pour me détruire, aucun humain à l'horizon. Je mangerais des plantes comestibles, malgré le fait que je n'en connaisse aucune. Je sympathiserais avec des cerfs, des biches et même des sangliers. Je prendrais un bain dans l'eau douce et fraiche de la rivière, parmi les poissons colorés.

   C'est en voyant au loin des bucherons, que j'abandonnai de suite cette vision de rêve. Même au plus loin, dans les endroits les plus isolés, les humains parviennent toujours à ramener leurs malheurs. Même si je vivais en harmonie avec la nature, les bucherons continueraient à couper les arbres. Les chasseurs, eux, tueraient toujours les animaux sans aucun remord.

Journal d'un humainWhere stories live. Discover now