Chapitre 9 : Nous combattrons avec vous

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L'immortel se tenait dans un coin du salon des Cullen, sage et immobile. La nuit était tombée sur Forks, transformant le monde et ses couleurs. Les yeux rouges et or de Caleb se posaient tour à tour sur chacun des vampires présents dans la pièce.
D'ordinaire, le vampire n'aimait que peu se mélanger aux autres représentants de son espèce, par habitude de la solitude, n'ayant pour seule compagnie que son créateur. Salazar lui manquait terriblement, mais il savait où se situait son devoir : Ici, en tant que témoin pour la famille Cullen. Salazar lui avait demandé de partir pour aider Carlisle et sa famille, mais Caleb souhaitait aider le chef du Clan d'Olympic autant que son créateur. Carlisle était un vampire doté d'une grande bonté, et d'une bienveillance rare pour un vampire. En cela, Caleb l'enviait quelque peu : il avait une véritable famille à ses côtés, aussi soudée et aimante que la famille dans laquelle il avait vu le jour, et qu'on lui avait arraché. Malgré la quasi absence de sentiment humain, le vieux vampire possédait cependant encore de la compassion, même s'il ne l'avouerait jamais à qui que ce soit. Il n'avait pas besoin de parler pour que l'on sache où allait sa loyauté : ses actes parlaient pour lui.

Tous les témoins de Carlisle se situaient dans le salon, tel un conseil de guerre dont la solennité et la gravité pesaient sur chaque immortel présent. Tous écoutaient Eleazar, le chef du Clan des Denali, qui décrivait précisément comment fonctionnaient les Volturis, ainsi que leurs témoins. Caleb, les bras croisés, l'écoutait avec la plus grande attention, hochant très légèrement le menton en écoutant les dires de Eleazar à propos d'Aro.

- Il ne lui faut pas plus de quelques jours pour prouver que ce clan a bien commis un crime.

Bella, l'épouse d'Edward, soupira :

- Alors... il a déjà fait ça ?
- Si rarement que je ne me suis jamais aperçu que c'était sa méthode, ajouta Eleazar, très pensif.

Carlisle releva le menton.

- Il paraît aussi qu'il pardonne à une personne dont il juge le repentir sincère.
- Cette personne a toujours un pouvoir, et il l'enrôle dans sa garde.

Caleb serra les mâchoires en entendant Eleazar, qui avait parfaitement raison, une fois de plus. Le vampire imagina le crâne de cette vermine italienne se broyer entre ses doigts de marbre. Combien de vampires s'étaient retrouvés entre les mailles du filet des Volturis sans jamais pouvoir s'en échapper ?
Edward répondit à son tour :

- Il fait ça pour Alice, il n'a nul équivalent.
- Voilà pourquoi elle s'est enfuie...

Caleb ignorait qui était cette fameuse Alice, car il n'avait pas recroisé Carlisle depuis plusieurs décennies. Mais de ce qu'il avait pu entendre, cette fameuse vampire avait un don de voyance. Nul doute que voir l'avenir permettrait à Aro d'étendre un pouvoir des plus colossale sur l'ensemble des clans de vampire du monde entier.
Emmett bomba le torse :

- Et pourquoi voudrait-il des témoins ?
- Pour faire savoir que justice a été faite chaque fois qu'il massacre un nouveau clan.

Réflexe d'animosité, Caleb serra les poings lorsque ses yeux se posèrent sur Alistair, dont la suffisance et la lâcheté lui donnait des pulsions meurtrières. Ses envies belluaires ne furent guère apaisées lorsque Amun, chef du clan égyptien, se leva et traversa la pièce :

- Benjamin, Tia, il faut qu'on parte.

L'immortel n'appréciait que peul'égyptien, et sa lâcheté soudaine lui fit serrer les mâchoires. Comment pouvait-il ne songer qu'à sa propre sécurité, alors que la famille entière de Carlisle en dépendait ? Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche, Edward lui coupa l'herbe sous le pied, devinant que Caleb n'allait pas être un exemple de calme et de patience dans cette situation.

Twilight ~ Night DawnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant