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2 décembre.
Il fait froid.
C'est la première chose à laquelle Leïla pense en entrant dans la chambre de bonne qu’elle occupe à Paris. Elle pose immédiatement une de ses mains sur le radiateur, et soupire en réalisant qu’il n’émet que très peu de chaleur. Elle sait qu’elle n’est pas dans l’immeuble le plus récent de la capitale, mais elle ne s’attendait pas à devoir passer l’hiver en vivant sous les couches de vêtements non plus. L’hiver précédent, tout était différent, à tel point qu’elle n’a pas réalisé que son lieu de vie était un véritable congélateur.
Elle enlève sa doudoune, son bonnet et son écharpe avant d’abandonner ses chaussures au pied de sa seule et unique chaise. Elle sourit en se souvenant que la veille, elle a acheté deux romans, dont un qu’elle a déjà entamé avant de s’endormir.
Avant de pouvoir s’y replonger, elle doit ranger ses courses, une tâche qu’elle a toujours détesté effectuer. Elle ne s’y est pas beaucoup attelée durant la dernière année passée, mais maintenant, elle n’a plus vraiment le choix. Elle lâche un long soupir en s’asseyant sur son lit. Elle déteste ces moments qui lui rappellent tous ces souvenirs qui sont pour le moment trop douloureux pour elle.
Ce n’est pas qu’elle veut oublier ; c’est qu’elle ne veut pas y penser. Alors pour fuir la réalité, son premier réflexe est d’attraper son nouveau roman.
