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7 décembre.
Il fait froid.
-Tiens, je t'ai mis des vermicelles de toutes les couleurs.
Leïla sourit en attrapant la tasse que lui tend Presnel. Il vient de leur préparer des chocolats chauds, et étant donné la taille de la chambre de bonne de Leïla, elle a vu toute la préparation. Mais juste pour faire plaisir à Presnel, elle peut prétendre qu'elle est heureuse de découvrir cette jolie attention.
-Merci beaucoup.
Il s'assied à côté d'elle, et elle soupire.
-T'es pas obligée de faire ça.
-De faire quoi ?
-De t'inquiéter pour moi à ce point. De venir me voir sans raison comme ça. Je vais pas sauter par la fenêtre, tu sais.
Presnel sourit.
-J'espère. T'as vu comment c'est haut, d'ici ? Mais je n'ai pas besoin d'une raison pour venir te voir. Tu es mon amie, et c'est déjà une excellente raison.
Leïla hausse les épaules.
-Entre Alec et moi, c'est lui ton ami.
-Non. Lui c'est un con qui t'a abandonné.
-Presnel ! Parle pas de lui comme ça !
Ce dernier secoue la tête, haussant les sourcils.
-Ton premier réflexe, c'est de le défendre.
-Je te l'ai dit. C'est l'amour de ma vie. Et s'il te plaît, ne me sers pas le discours de "tu trouveras quelqu'un d'autre". Je ne veux pas de quelqu'un d'autre. Je ne pourrais jamais aimer quelqu'un d'autre. Et je ne dis pas ça parce que ça ne fait "qu'un mois". Je dis ça parce que je le sais au plus profond de moi.
-T'en as parlé aux mauvaises personnes, Leïla. Jamais je ne te dirai que tu vas trouver quelqu'un d'autre. C'est pas à moi de donner un avis là-dessus. Et je ne te dirai pas que tu penses tout ça parce que c'est récent. Je serai dans un bien pire état que toi s'il m'arrivait la même chose avec Sarah, crois-moi. Je sais que ça veut dire, d'avoir un amour de sa vie.
Leïla réalise à ce moment exact qu'elle a énormément de chance de connaître Presnel. Énormément de chance d'avoir un ami aussi bienveillant.
Et encore une fois, être reconnaissante de connaître Presnel la ramène à penser à Alec. Sans lui, elle ne le connaîtrait pas.
