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20 décembre.
-Bonjour, monsieur Serrin, dit Leïla en passant la porte de la libraire, et celui-ci relève immédiatement la tête.
-Leïla, nous avons trois inscrits !
-Pardon ? demande-t-elle, ne comprenant pas de quoi il s'agit, et monsieur Serrin secoue la tête comme si c'était logique.
-Trois personnes se sont inscrites pour le club de lecture. J'ai pris leurs adresses mail pour que tu puisses leur communiquer les informations.
-Quoi ? Mais, je, déjà ?
-Je sais qu'hier tu n'as pas eu le temps de vraiment choisir le format, que tu hésitais entre choisir un thème, ou un livre en particulier, et je leur en ai fait part, mais ça ne les a pas dérangés.
-Oh, répond simplement Leïla, ne sachant pas vraiment comment réagir. Quand est-ce que tu leur as dit que ça débutait ?
-Samedi prochain, comme convenu.
Leïla sourit, et malgré les masques, elle voit bien que monsieur Serrin lui sourit en retour.
-Merci.
Elle retourne s'installer dans son petit coin, mais elle n'y reste pas longtemps : elle doit arpenter les rayons à la recherche du sujet qu'elle veut aborder. Elle a fait des recherches, et elle a trouvé plusieurs pistes, mais elle n'a pas trouvé le livre. Celui qui parle de ce qu'elle vit.
Des livres sur la rupture, elle en a trouvé plusieurs, ce n'est pas le problème. Mais chacun de ces livres sont centrées sur l'ascendance de la jeune femme qui s'est faite quitter. Sur le fait qu'elle est mieux seule, sur le fait qu'une personne qui lui correspond mieux est en réalité son âme sœur.
Leïla ne se retrouve pas dans ces histoires. Alec est sa seule et unique âme sœur, et elle ne va certainement pas mieux sans lui. Et elle aurait désespérément besoin d'un livre racontant ce qu'elle vit.
