Empire

118.

J'aide mon frère à ranger ses dernières affaires puis lui met son manteau.

- Tu vas me manquer, petit frère. Dis-je les larmes aux yeux.

Il prend mes mains et les embrasse.

- Ne m'oublie pas, ma grande soeur. Me dit-il. Moi, je ne t'oublierai jamais.

Je hoche la triste tristement.

- C'est l'heure... dit-il en soupirant.

Il s'apprêtait à sortir de sa chambre, mais la porte s'ouvre. Je fronce les sourcils en voyant Erhan.

- Marwan Pasha, j'ai changée d'avis. Nous dit-il. Tu resteras ici, à Damas.

Je me mets à sourire. Al hamdulilLah, mon Seigneur ! Je voulais le prendre dans mes bras, mais je me retiens.

- Mais je ne l'ai pas fais pour toi, Sultana Reham. Me dit-il. Mais pour Manel.

Manel ? Je hoche la tête. Al hamdulilLah ! Un énorme poid s'est levé de mes épaules. Il sort de la chambre puis je me tourne vers mon frère en souriant.

MANEL

Je vois au loin Erhan sortir de la chambre de mon oncle. Je m'approche de lui.

- Erhan ! L'appelais-je.

Il se tourne puis s'avance vers moi.

- Alors ? Lui demandais-je.

- Il reste. Me dit-il. Mais je ne l'ai fais que pour toi.

Je saute alors de joie puis le prends dans mes bras. Ma mère doit être tellement heureuse ! Dès que mon frère s'en va, je la vois sortir. Elle me regarde en souriant.

- Ma belle petite fille... Dit-elle en souriant.

Je lui souris puis elle me prend dans ses bras.

- Je ne sais pas comment te remercier... Me dit-elle.

- Ne me remercie pas, tu es ma mère. Lui dis-je. Si je ne fais pas tout pour ton bonheur, qui le fera ?

Elle me sourit puis m'embrasse le front.

- D'ailleurs, prépare toi, demain on part à Baghdad, voir ton frère Ehsan. Ses enfants vont bientôt naître in shaa Allah. Me prévient-elle.

Je hoche la tête joyeusement puis retourne dans ma chambre. Enfin ! Enfin je vais revoir mon frère ! Cela fait plus d'un an que je ne l'ai pas vu.

- Hana, je dois préparer mes affaires. Dis-je à ma servante. Demain, on part voir mon frère.

Elle hoche la tête.

- Sultana, j'ai revue l'homme de la dernière fois, au palais. Me dit-elle.

Je me tourne vers elle.

- Parle doucement. Chuchotais-je. Les murs ont des oreilles. As-tu découvert qui il est ?

Elle secoue sa tête.

- Mais puisqu'il a l'autorisation de rentrer au palais, le Sultan doit le connaître. Dit-elle doucement.

Je hoche la tête. Cet homme dont elle parle, je suis tombée sur lui, "par hasard", à la fondation de ma mère.

Je marchais en regardant autour de moi, jusqu'à me cogner contre quelque chose de dure. J'allais tomber, avant que quelqu'un ne me rattrape.