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Les jours et les semaines sont passés. L'ambiance au palais est froide, c'est ce que je ressens. Je rentre dans la chambre de ma mère, depuis quelques jours, je la sens triste, mais elle n'a jamais voulu me dire la raison.

- Maman... Lui dis-je.

Elle lève sa tête.

- Viens, mon fils. Viens, mon Ehsan. Me dit-elle.

Je m'approche d'elle puis m'assois à côté.

- Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il t'arrive ? Lui demandais-je.

- Ehsan... dit-elle en grimaçant.

Elle soupire puis se tourne vers moi.

- ... Moi et ton frère Erhan, nous nous sommes disputés. Me dit-elle.

Puis elle m'explique rapidement ce qu'il s'est passé. Je comprends. Je le savais. Je savais qu'un jour, il allait nous trahir. Mais au lieu de m'écouter, ma mère a préféré faire de lui son fils.

Mais je ne peux pas laisser passer cela. Il a fait du mal à ma mère, alors il devra en rendre des comptes. Je me lève puis sors de la chambre de ma mère d'un coup. Elle tente de m'arrêter, mais je continue à m'avancer jusqu'à sa chambre.

Ses gardes m'ouvrent la porte, puis je rentre. Il se lève dès qu'il me voit.

- À quoi joues-tu, Erhan ? Lui demandais-je. Te rends-tu compte de tes paroles ?

- Ehsan... va-t'en, sinon je briserais ton coeur à toi aussi. Me dit-il.

Je hoche la tête.

- Brise, Erhan. Brise le. Lui dis-je. Mais ne brise pas celui de ma mère. Cette pauvre femme ne méritait pas ces paroles. Elle a fait pour toi, ce qu'elle n'a jamais fais pour moi.

Il ne dit rien.

- Et je ne vais pas te mentir, j'ai toujours été jaloux de toi. Lui avouais-je. Va, embrasse sa main, et demande lui pardon.

- Puisqu'elle t'a envoyée pour moi, dis lui que je n'ai besoin de personne. Dit-il froidement. Et qu'elle soit contente que je lui est permis de rester au palais, que j'ai permis à la meurtrière de ma mère de rester au palais.

Je serre les poings.

- D'accord. Mais ne viens pas pleurer quand tu verras que tu seras totalement seul. Lui dis-je. De toute façon, tu n'as jamais mérité son amour.

- Ehsan ! Fais attention à comment tu me parles ! Dit-il sévèrement. Non seulement je suis ton grand frère, mais je suis ton Sultan.

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