20.

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Daniel m'emmène dans un camp. Je me rappelle de ce camp. C'est l'un des nôtres. Il appartient à mon père. Mais je me rappelle que mon père m'a toujours défendue d'y aller. Je n'ai jamais su pourquoi...

- Aujourd'hui, tu vas devenir la chef de la résistance. Me dit-il.

Je fronce les sourcils. À quoi joue-t-il ?

- Ici, c'est le camp des prisonniers. On fera du chantage au Sultan avec eux. M'explique-t-il.

- Ce sont tous des musulmans ? Lui demandais-je.

Il hoche la tête. On entre à l'intérieur. Je marche au côté de Daniel. Il y a nos hommes partout, armés jusqu'au dent.

- Mon fils ! Non ! Mon fils ! Entendis-je.

Je me tourne et vois une femme retenu par un de nos hommes. Elle tend ses bras devant elle. Je vois un petit garçon dans les bras d'un autre homme.

- Maman ! Maman ! Crie-t-il.

Je cours vers eux.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Leur demandais-je.

- Le prêtre va baptiser l'enfant. Me dit-on.

Je prend le garçon de leur bras.

- Allez-vous en. Leur dis-je.

- Nessa... Me dit Daniel.

- Fais les partir, Daniel ! Dis-je d'un ton sec. Personne ne touchera à ce garçon ! C'est un ordre.

Il soupire puis hoche la tête. Le petit garçon court vers sa mère.

- Qu'Allah vous préserve, ma fille ! Qu'Allah vous préserve ! Dit-elle en pleurant.

Je hoche la tête en souriant tristement.

- Ils vont exécuter tous les jeunes hommes, sauve les, ma fille. Sauve les. Me supplie-t-elle.

Je tourne ma tête vers Daniel. Il me prend par le bras et m'avance. On s'éloigne un peu puis il m'emmène devant plusieurs jeunes hommes et en face d'eux, leurs bourreaux. C'est d'eux dont parlait la femme.

- Nous les avons baptisé mais ils ont continués à pratiquer leur ancienne religion et ont aidés le Sultan. Me dit Daniel. Ils nous ont trahis. Maintenant, les bourreaux attendent que tu leur dises de les tuer.

- Personne ne va mourir, Daniel. Compris ? Qu'ils retournent d'où ils viennent, ces bourreaux. Dis-je.

J'entends alors des femmes pleurer. Cela doit être les proches de ces hommes. Mon coeur se brise à cette vue.

- Tuez les. Leur dit Daniel.

Je me mets face aux bourreaux.

- Si vous allez les tuer, tuez moi en premier. Leur dis-je.

- Nessa, ne sois pas ridicule ! Me crie Daniel. Ils sont des traîtres, ils méritent la mort !

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