XXXVII

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Mon corps se met à trembler peu à peu. Pendant ce temps, Sands était en train de parler à Sierra et avait l'air de la raisonner. En effet, celle-ci nous laisse enfin descendre contre son gré, cependant toujours prête à en découdre avec cette histoire...

Sands et moi-même demeurons gênées, jusqu'à ne s'adresser que de simples regards furtifs. Une fois en bas, nous déjeunons pour par la suite entamer notre avant-dernière journée en Italie. Aujourd'hui s'annonçait sportif ! En effet, nous devions nous préparer pour une randonnée à Lazio, proche de Rome, sur le sentier de Ostia Antica.

Je n'aimais pas particulièrement les randonnées, Emma également, mais nous ne bronchons pas et enfilons un jogging puis un t-shirt. Après quelques minutes, nous sortons puis nous rassemblons dans le hall alors que Sierra compte chacun d'entre nous.

Arrivés sur le site vers 11:00, la randonnée débute; les paysages étaient tous uniques mais avait la particularité d'être tous magnifiques à regarder. Emma et moi étions un peu à la ramasse par rapport au groupe mais cela ne me dérangeait pas réellement; nous étions seules, enfin presque...

- Sinon, j'ai pas eu le temps de te demander ça hier, tu comptes rappeler Tina demain pendant le temps libre... ?
Me demande Emma, encore une fois d'un air enjoué.

Tina est vraiment quelqu'un d'adorable et, certes, cela ne me dérangerait pas de la revoir; Cependant, même si je m'y efforce, mon corps reviendra malheureusement toujours dans les bras de Sands.
Tina reste quand même un bon alibi pour m'éclipser demain...

- On verra bien !
M'exclamais-je tout en rigolant.

Absorbée par la vue qui nous est offerte, je ne fais plus attention à où je marche. Soudain, mon pied droit glisse sur ce que je pensait être une pierre puis mon corps le suit dans sa chute.

Sans m'en rendre compte, j'avais fermé mes yeux un instant...
Lorsque ceux-ci se rouvrent, je découvre Sands, dans l'incompréhension la plus totale, tentant d'estimer la gravité des dégâts. Je ne sentais plus mon corps, j'étais comme apaisée...
Le regard alerté de Sands en disait le contraire. Mes yeux se referment peu à peu à nouveau...

- Kyra, restez avec nous !
S'écria Sands tout en me tapotant le visage pour que je reste éveillée.

Je lutte mais arrive à les garder partiellement ouverts. Celle-ci, dans la précipitation, me soulève et me porte dans ses deux bras.

- Continuez ! Je m'occupe de lui appeler une ambulance.
Déclare Sands, dévalant la falaise mon corps dans ses bras.

Arrivées au bas du site, celle-ci me pose délicatement sur le sol puis sors son téléphone pour composer le numéro des urgences.

- Non ! p- pas d'hôpital....
Lui balbutiais-je.

Sands se coupe nette, surprise de remarquer que je tenais peu à ma vie.

- Je ne vous comprendrai jamais... Les dégâts sont graves, vous êtes blessée de partout !
S'eclame Sands, tentant de me faire réaliser la situation.

J'approche mon visage du siens du mieux que je peux tout en soutenant mon regard envers elle.

- S'il vous plait...
Lui suppliais-je d'un murmure.

Sands ne parle plus. Le téléphone à la main, celle-ci le range dans sa poche.

- Si vous mourrez, je vous tue ! Je vous ramène à l'hôtel pour m'occuper de vous mais cette-fois-ci vous ne vous en sortirez pas comme ça, je veux des explications sur le fait que vous ne voulez jamais mettre les pieds dans un hôpital...
Réplique Sands.

Celle-ci me reporte dans ses bras puis arrête un taxi pour lui indiquer l'adresse de l'hôtel. En quelques minutes, grâce aux cris de Sands envers le chauffeur, nous arrivons; celle-ci m'emmène dans sa chambre et me dépose délicatement sur son lit tandis qu'elle se rend dans la salle de bain pour se munir de son fameux kit de premier secours (celui-ci m'avait beaucoup manqué).

Sands s'assoit à mes côtés puis analyse de plus près mes blessures. Deux l'alertèrent : une sur mon bras et une sur ma joue gauche. Cependant, celles-ci n'étaient pas si profondes que cela et ne demandaient donc pas qu'on me recouse. Celle-ci se munit d'un coton imbibée d'antiseptique et, sans me demander ma permission cette-fois-ci, Sands désinfecte ma joue bien amochée.

Se dirigeant par la suite vers mon bras, celle-ci n'arrive pas à désinfecter l'intégralité étant donné que mon t-shirt l'en empêchait.

- Je peux me permettre de retirer ton haut Kyra ?
Me demande Sands d'un ton posé.

- Oui, allez -y...
Répondis-je, tout en me redressant, lui facilitant davantage la tache.

Sands retire délicatement celui-ci avant de se mettre à contempler ma peau nue. Quelques secondes plus tard, voyant que je l'avais vue, celle-ci redirige immédiatement son regard sur mon bras gauche. À l'instant où Sands posa ce coton sur ma peau, je ne pus m'empêcher de lâcher un léger gémissement de douleur. Voyant que cela me brulait, Sands se dépêcha pour éviter de me torturer davantage...

Une fois finit, Sands procède par me bander le bras puis déposer un pansement sur ma joue avant de faire glisser sa main dans mon cou.

- Maintenant reposez-vous un peu.
M'ordonna Sands, tout en se levant du lit pour rejoindre le balcon et s'installer sur un transat.

Je ne tarde pas à fermer les yeux, mon corps étant bien trop épuisé pour continuer.

C'est 3 heures plus tard que je rouvre les yeux, encore allongée sur son lit; cependant, celle-ci n'était plus là. Je décide de me lever tout de même pour rejoindre la salle de bain et regarder le désastre dans le miroir. Je tourne mon visage et vois ce gros pansement puis lève mon bras, avec un peu de mal.

Au même instant, Sands rejoint la chambre un sachet pleins de viennoiseries à la main et semble surprise de me voir debout. Je me retourne et la suit sur le balcon puis m'installe à mon tour.

- Vous allez mieux ?
Me demande Sands, d'un air alerté.

- Oui, enfin je pense...
Répondis-je sincèrement.

Celle-ci sort du sachet un cornetto et me le tend.

- Mangez.
Répliqua Sands encore une fois sur son habituel ton autoritaire.

Je ne la contrarie pas et le prend de ses mains pour en manger quelques bouchées avant de le poser sur la table. Nous ne parlons pas pendant un long moment et je dois avouer que cela était plaisant. Nos yeux étaient rivés sur la sublime vue que nous offrait la hauteur. Soudain, Sands redirige son regard vers moi...

- Vous ne m'avez toujours pas expliqué pourquoi le fait d'aller dans un hôpital vous terrifie autant.
Déclara Sands, tout ouïe à entendre la raison.

Je ne parle pas pendant un instant.

- Ça vous intéresse autant que cela ?
Répondis-je, tentant tant bien que mal d'esquiver le sujet.

- Les autres n'arrivent pas avant 18:00, donc oui. De plus c'est la deuxième fois que vous me faites le coup...
Répliqua Karen.

-

Encore un nouveau chapitre, je le répète encore et toujours mais n'hésitez pas à commenter et voter !
Bisouus

Madame Sands.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant