Madame Sands.

XVII

Mon corps, figé, se retrouva face à celui de Sands. Après m'avoir ouvert la porte, celle-ci s'installa de nouveau à son bureau.

- Installez-vous Mademoiselle...
Dis Sands, en m'indiquant la chaise avec sa main.

Je m'exécute alors... J'entre puis referme la porte dans mon élan et m'installe sur le siege face à son bureau. J'étais si intimidée pas Sands à cet instant précis que mes yeux n'osèrent pas la regarder. Le regard baissé sur son bureau, je n'étais pas prête de le relever...

- Pourquoi vous torturez-vous Kyra ?
S'exclama Sands, tout en riant aux éclats.

Mon regard se leva instantanément et se noya dans ses beaux yeux noisettes...
Comment une femme pouvait être aussi attirante... ?
Cependant, ces émotions que je ressens lorsque je suis à ses côtés... Je ne pouvais pas les ressentir. Cela allait être nocif un jour ou l'autre pour elle, et principalement pour moi...

- Parce que j'en suis obligée...
Murmurais-je à moi même. Toutefois, Sands entendu mes mots.

À cet instant précis, celle-ci se leva et vint poser son bassin sur le rebord du bureau, juste en face de mon corps qui se crispa davantage au son de ses talons sur le sol. Mes yeux eurent le temps de détailler chaque passerelles de son corps, ce qu'elle ne tarda pas à remarquer.

- De quoi parlez-vous... ?
Me lança-t-elle, accompagnée d'un sourire sournois.

- De tout... Ce qu'il s'est passé n'est, et ne sera jamais, concevable Madame...
Lui répondis-je.

Je n'étais en accord avec absolument aucun mot sortant de ma bouche à cet instant précis. Ce baisé était juste magnifique et, pour être honnête, je ne le regrettais pas !
Toutefois, tout cela était impossible et je me devais d'arrêter le jeu auquel elle s'amusait à jouer avec moi.

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler Mademoiselle... Il ne se passe absolument rien !
S'exclama Sands, le tout emparée d'un sourire narquois.

À quoi jouait-elle encore ? Pourquoi celle-ci niait ce qu'il s'était passé à la soirée ? Il ne se passe donc rien de son côté depuis le début ? Je ne me faisais que des idées depuis le départ...
Dans l'incompréhension, je me contente simplement de lui lancer un regard interrogateur auquel elle répondit par des rires. Celle-ci était terriblement consciente de ce qu'elle avait fait surgir en moi. Je suppose que Sands avait également du mal à croire à mes mensonges.

- La seule chose dont je me souviens c'est le fait que vous ne m'écouterez donc jamais.
S'exclama Sands, tout en avançant son visage vers le miens.

Woooow... Mon coeur loupa un battement à cet instant précis. Son visage était si proche du miens...
Si je ne bougeais pas de là, j'allais devenir folle.

- Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez...
Lui murmurais-je en avançant moi également mon visage, accompagnée d'un sourire narquois.

J'avais totalement conscience que celle-ci faisait allusion à ma jambe et mon manque de discipline. Je n'allais quand même pas l'écouter, ce serait beaucoup trop facile...
À cet instant, j'étais aussi déterminée à la rendre folle.

- Je ne rigole pas avec vous.
Me murmura à son tour Sands, d'un ton qui me glaça le sang.

Je n'avais jamais eu à faire affaire à ce côté d'elle...
J'ai honte de me l'avouer, mais cela m'excita de la voir ainsi. J'étais décidée à continuer dans ma lancée.

- Vous être tres drôle pourtant Karen.
Dis-je en insistant bien sur son prénom et en approchant davantage mon visage.

Dorénavant, seulement quelques petits centimètres séparait ma bouche de la sienne. Ses yeux rivés sur mes lèvres, Sands ne répond pas, sans doute cherchant un moyen de me tuer là, maintenant, dans son bureau sans éveiller les soupçons. Je ne sais pas ce qui me passa par la tête à ce moment précis. Je repensais à ce qu'Emma m'avait dit au début de l'année. Je venais probablement de me mettre à dos Sands avec ma remarque...

Quelques instants plus tard, celle-ci releva ses yeux et recula son corps, éloignants nos lèvres de plus en plus. Dans l'incompréhension, mes yeux, grands ouverts, étaient rivés sur le visage sans émotion de Sands.

- Je... C'était terriblement déplacé... Excusez-m-

- J'aime voir vos lèvres prononcer mon prénom...
Murmura Sands, me coupant dans mon élan.

Je ne savais plus quoi dire. Mon corps se figea instantanément face à sa remarque pour le moins sincere...
Mes joues brulantes, virèrent au rouge en un claquement de doigt tandis que ma bouche était restée entre-ouverte.

Sands, accompagnée d'un sourire amusé, se leva, ferma les stores, et alla pour se munir de sa fameuse trousse de secours. Celle-ci s'installa, accroupie, en face de moi et commença à relever délicatement mon jeans tout en me soutenant du regard, presque pour s'assurer que tout allait bien de mon côté. Puis, Sands commença à retirer le bandage qui enroulait grossièrement ma blessure. Un soupire s'échappa de sa bouche à la vue du désastre...

- Pourquoi vous persistez à dégrader votre corps Kyra...

Sa remarque me déstabilisa un instant...
Celle-ci avait toutefois raison. Prendre soin de mon corps était une futilité pour moi.

- Parce que ça ne sert à rien...
Déclarais-je.

Dans l'incompréhension, son regard se mit à détailler mon visage. C'était comme ci, celle-ci voulait lire à travers celui-ci.
Ses mains se mirent soudainement à toucher délicatement, du bout des doigts, le long de ma cuisse...
Mes ongles, eux, agrippèrent les accoudoirs du siege sur lequel je me situais, laissant presque une marque, pour tenter de contrôler ces emotions qui fusaient en moi.

- Votre corps est magnifique et vous devez absolument en prendre soin Kyra...
Me murmura Sands, tout en relevant son regard pour le plonger dans le miens.

Par la suite, celle-ci procéda à soigner ma blessure en essayant de sauver les quelques points de sutures qui s'étaient déchirés. Après avoir désinfecté la blessure, celle-ci enroula du bandage autour avant de baisser délicatement le bas de mon jean.

Bouleversée, je me lève soudainement de la chaise pour sortir au plus vite de cette piece, mais, subitement, une main attrape et tire mon bras dans mon élan.
En quelques secondes seulement, je me retrouve plaquée contre le mur par le corps de Sands, sa main agrippant mon visage pour l'empêcher de bouger. La lèvre inférieure de la femme touchait presque la mienne tandis que sa cuisse se situait entre mes deux jambes.
Surprise, je me contente simplement de ne pas bouger.

- Cette fois-ci, prenez réellement soin de votre jambe Mademoiselle...
Ajouta-elle, avant de me relâcher et de me laisser sortir.

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Le chapitre 17 pour vouuus !
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Bisouuuu ☺️