Chapitre 23

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Je viens enfin de tout lui dire, lui dire que je l'aime, que pour lui je donnerai tout simplement ma vie, mais d'un autre côté, je sais qu'il ne me cherche pas du moins pour l'instant. Je veux d'abord qu'il calme Ethan, je ne suis pas une priorité, mais Ethan oui. Perdu dans mes pensées, je frotte légèrement mes yeux alors une main puissante se plaque contre ma bouche et tout devint noir, comme si quelque chose me bloquait la vue. J'essaye de me débattre comme je peux, mais une violente gifle s'abat sur ma joue droite. Cette gifle m'arrache quelques larmes, mais je reconnais cette main malheureusement et je suis forcée de me laisser faire. Je suis jetée comme un vulgaire sac dans le coffre d'une voiture, mais je ne sais pas absolument pas où je vais. Quand je vous disais que mon calvaire ne s'arrêterait jamais. J'ai tellement peur, j'aimerais que Jay, Betty, Ethan et Taylor soit là, ils me manquent tellement. Tout se mélange dans ma tête, j'ai à la fois peur et à la fois envie de savoir pourquoi et comment je me suis retrouvée ici.

Mais je suis rapidement tirée de mes pensées lorsque la voiture se stoppe. Des bruits de pas se font entendre, le coffre s'ouvre brutalement et deux mains me sortent du coffre avant de me jeter sur son épaule. J'entends le grincement de la porte, mon pied au passage heurte l'encadrement de la porte, mais je ne dis rien malgré la douleur que je ressens. L'homme qui me porte arrête de marcher, il rigole bêtement et me balance sur un matelas. Ce rire, je le reconnais, c'est celui de mon père, pourquoi fait-il cela ? Il se met à genoux, détache mon bandeau et me lance un regard sombre avant de se relever. Je tremble, recule doucement, mais mon dos heurte le mur brutalement. Je commence à fondre en larmes, ma tête contre mes genoux et pense fortement à Jayden et à tous nos moments ensemble. Je me sens conne d'être sortie, pourquoi je ne suis pas restée avec eux. Je décide tout de même de prendre mon courage à deux mains et de prendre la parole malgré ma voix tremblante.

« Papa ! Pourquoi je suis ici, je ne t'ai rien fait laisse-moi partir. Je n'ai rien à faire ici, je te préviens les policiers sont sûrement à ma recherche.

-Mais c'est qu'elle ne se laisse pas faire la minette, tu crois vraiment que je vais te laisser partir ? Tu es ma fille, ce n'est pas ta mère et Jayden qui vont me séparer de toi ! J'ai tout fait pour toi et tu me remercies comme ça ? Je dois revoir toute ton éducation, avant que je te laisse ici donne-moi ton téléphone !

-Je te le dis directement, mais tu n'as aucune chance, et je ne te donnerai jamais mon portable, je vais appeler de l'aide.

-Hum, pauvre chérie, donne-moi ce portable ou je le prends moi-même et tu vas moins rire. »

Je n'ai pas le temps de répondre, il plaque un bandeau sur ma bouche, m'attache les poignets et me jette sur un matelas à même le sol. Mon crâne heurte le sol, il saisit mon portable et l'éclate au sol, mais je retiens mes larmes, je dois rester forte. Je sais que je ne reverrai plus la lumière du jour et sûrement plus mes amis. Je commence donc à fermer les yeux, essayer de contrôler ma respiration, mais une personne dépose une couverture sur mon corps. Je me retourne, tombe nez à nez avec mon père, il veut quoi ? Je me mets dos à lui, je refuse de lui parler avec tout ce qu'il m'a fait. Il me donne une assiette, la pose et sort sans un mot en fermant la porte à clé.

Pitié que l'on me sauve, me voilà seule et livrée à moi-même. Je n'ai aucune notion du temps, j'ai froid et puis je n'ai pas faim, je crains qu'il ait mis du poison dans mon repas. Je ferme doucement les yeux, j'entends pourtant deux personnes discuter avec mon père. Que se passe-t-il, il faut que je trouve le moyen de regarder. Bien sûr étant attachée, je suis dans l'impossibilité de bouger, qu'est-ce que je peux être bête parfois. Mais durant ma réflexion, je suis surprise par un violent coup dans la porte, face à moi se trouve mon père le visage tuméfié et il se jette sur moi. Il sort de sa poche une arme, la pose sur ma tempe et rigole bêtement. Je suis terrifiée, les larmes coulent sur mes joues, je ferme les yeux, mais j'entends au loin des sirènes de polices. Mon cœur s'emballe, je ne veux pas partir si jeune, pitié sauver moi. J'entends un coup de feu, puis deux, suis-je partie rejoindre les étoiles ?

Au delà des mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant