XXXII.
H A K A N
MÈRE JEN' - Ma fille, ma fille elle est où ?
Moi qui avait la tête dans mes mains, je la relève, désespéré sah.
NALA - Elle... elle va bien ?! Me demande-t-elle en pleure.
— Elle s'est évanouie sous mes yeux, ça fait deux heures qu'ils font des allers retours. J'sais pas c'qui s'passe. Ils ont pris mon fils et ils ont pris ma femme.
La mère de Jen' me regarde avec peine, son père fixe la porte, le regard froid. J'prends vite fait ses petits dans mes bras histoire de les rassurer.
Ma famille doit arriver.
La vérité, j'fais tout pour pas trop penser là tout de suite. Je sais qu'elle va s'en sortir parce qu'elle peut pas me donner le plus beau fruit du monde et m'abandonner avec.
C'est elle ma raison de vivre, j'suis devenu un mec meilleur avec elle, elle fait de moi un homme accompli, aujourd'hui elle fait de moi un père, j'ai besoin d'elle pour tenir une famille.
Je veux pas vivre sans elle, je veux pas rencontrer quelqu'un d'autre qu'elle, c'est mon premier et dernier amour. J'en fais le serment, si c'est pas elle c'est personne.
... - La famille de Jenevah Zaînoun ?
Je me tourne vers la personne qui a parlé, en sursaut.
— Oui ?
... - Elle s'est réveillée mais elle est extrêmement faible, il me faudrait une seule personne avec nous s'il vous plait ?
MÈRE JEN' - Vas y mon fils, on attend ici.
NALA - Dis lui bien qu'on est là s'il te plait, dit-elle en essuyant ses joues.
Mon cœur bat limite dans mes tempes. Je m'avance, stressé au max et c'est comme si la pression de mon corps est retombée d'un coup à la vue de ma femme.
Je m'approche d'elle et attrape sa main ou notre bague de fiançailles brille de mille feux. De fiançailles, mariage, t'as capté.
Malgré moi, je souris en croisant son regard. Elle est tellement belle ma femme.
— Mon amour... chuchotai-je.
Elle cligne des yeux en tournant simplement mais très lentement le regard vers moi. Je passe ma main sur sa joue.
SAGE-FEMME - L'hémorragie l'a énormément affaiblie, je pense qu'elle va avoir du mal à parler pendant un petit moment le temps que ses cellules se réforment correctement.
J'arrête pas d'observer ma femme dans toutes ses coutures, j'suis fan. Elle aurait pu m'abandonner aujourd'hui. J'embrasse son front ce qui la fait légèrement sourire.
— Et notre fils il est où ?
SAGE FEMME - Je vous le ramène tout de suite, Monsieur, nous l'avons nettoyé, nous avons du couper le cordon nous même dans la précipitation, nous en sommes vraiment fortement désolés.
