𝕏𝕏𝕍𝕀

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𝕏𝕏𝕍𝕀.

Deux mois plus tard...

HAKAN - Bébé, j'te fait un chocolat chaud si tu veux ? Me demande-t-il d'une voix douce.

Les yeux fixés dans le vide, je secoue la tête. Il soupire avant de venir s'asseoir sur le même canapé que moi. Il passe son bras derrière mon dos avant de me coller contre son torse.

Je pleure sans savoir comment m'arrêter, depuis deux mois c'est la même chose. Il y a des jours où j'arrive à relativiser et d'autres où je touche le fond.

Je ne savais pas que j'aimais autant Leya jusqu'à ce que l'on me dise que je ne la verrai plus jamais. Mon cœur cherche encore les morceaux pour se réparer mais j'y arrive pas, j'ai l'impression d'avoir perdu ma petite sœur.

Ou même ma fille.

HAKAN - J'sais qu't'es triste mon amour mais j'aime pas te voir pleurer comme ça. Viens on fait des trucs que t'aimes ?

Depuis la mort de Leya, j'ai carrément délaissé Hakan, c'est involontaire. Je passe plus mes journées à pleurer et manger que m'occuper de lui, j'arrive même plus à m'occuper de la maison, mon projet de restauration avance grâce à Hakan qui s'occupe de gérer ma boîte mail et mes rendez-vous. Je ne devrais pas lui rajouter ma charge de travail en plus de la sienne qui commence aussi à le fatiguer mais j'ai pas la force.

Il est devenu tellement plus doux et attentif à ce que je veux, il s'occupe de moi comme je le faisais pour lui. Je vois tous ses efforts, que ce soit au niveau du langage qu'au niveau de ses actions.

C'est un homme marié que je vois maintenant et j'en suis si ravie bien que je n'arrive pas trop à parler avec lui plus de dix minutes parce que je me mets toujours à lâcher une larme.

Il me suffit de cinq secondes de silence pour que je me sente triste et peinée ou pour que les larmes coulent.

Voir son regard heureux quand je parle enfin, se ternir et se voiler de tristesse à chaque fois qu'on discute me brise le cœur mais je ne contrôle pas.

Pardonne-moi, mon chéri.

— J'ai... *renifle* pas envie...

HAKAN - D'accord bébé, c'est pas grave.

— Mais... je veux bien le chocolat, dis-je en levant la tête vers lui avec un demi sourire.

Ses lèvres s'étirent grandement.

HAKAN - J'y vais.

Je le regarde s'éclipser dans la cuisine, un petit sourire aux lèvres en repensant soudainement à tout cet intérêt qu'il me porte. Ça me fait penser à quand je me suis faite arrêtée, Dieu merci je n'a rien eu de plus que quelques coups de la part d'un flic contre qui j'ai choisi de ne pas porter plainte.

Je ne l'ai pas dit à Hakan parce que sa mère m'a dit que la nuit de mon arrestation son père et un de ses cousins, ont du rester avec lui toute la nuit pour l'empêcher de venir tout casser. Il est devenu fou et a frappé Tasnîm.

Elle a avoué ce qui s'est passé, c'est dur à croire mais bon, elle reste quand même l'agressée. Tata Siwar a eu du mal à me pardonner sur le coup, j'ai du lui demander pardon deux fois dans la même journée avant qu'elle ne pleure en me disant qu'elle a eu si peur pour moi, pour Hakan et pour Tasnîm.

J E N E V A HHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin