XXXVII. Bienvenue à New York !

1.3K 104 29
                                    

New York en pleine nuit était splendide. Toutes ces lumières, les musiciens de rue, les couleurs s'échappant des panneaux d'affichage. Katsuki, habitué aux ambiances des grandes villes ne fut pas déranger par les moteurs de voiture, les klaxons et le bruit de circulation. New York ressemblait énormément à Tokyo mais gardait son authenticité bien à elle, ainsi le blond ne se sentait pas dépaysé et n'avait pas d'impression de déjà-vu en observant autour de lui.

Sa galerie photos ressemblait maintenant à une galerie de parfait touriste qu'à une galerie de photographe, ce qui lui convenait assez – il n'avait pas la prétention de se prétendre photographe. Une fois rentré, il trierait ce joyeux bordel. En attendant, le reste du groupe patientait à l'entrée du loft de ce fameux Aoyama.

Ils entrèrent dans l'immeuble jusqu'au premier étage pour se retrouver devant une porte grise décoré d'une lampe murale un peu trop flashy pour les rétines de Katsuki, la lampe formé un mot : « Welcome beauties !¹» en rose et violet. Ashido frappa trois coups à la porte avant de l'ouvrir elle même en la coulissant vers la droite. Katsuki dut fermer les yeux quand les nombreuses lumières dans l'appartement jaillirent pour les accueillir. La décoration extravagante donna à Katsuki la détestable ambiance des cabarets new-yorkais que sa mère regarder à la télé et les paillettes qui tapissaient le loft lui donna la nausée. C'était l'appartement le plus kitsch qu'il n'eût jamais vu.

Néanmoins, aucune trace d'Aoyama. La radio chantait à l'autre bout du loft des chants d'opéra pour justifier une présence bien qu'invisible actuellement. Kaminari prit ses aises en s'affalant dans le sofa rose au centre de la pièce. Le blond cendré se tourna vers Ashido le regard fendu, obligé de plissé les yeux à cause de toute les lumières de l'appartement – la facture d'électricité devait lui coûter un bras.

– Il n'est pas là ton pote, grogna-t-il
– Merci Baku, j'ai bien vu qu'il n'est pas là ! Il travaille sûrement encore.
– Il laisse souvent la lumière allumée quand il part travailler ? demanda Kaminari. Non parce que l'économie d'énergie et la facture d'électricité ce n'est pas le dernier de ses soucis.

Au moins Katsuki n'était pas le seul à penser ainsi.

Ashido prit l'initiative d'éteindre une bonne partie des lumières, laissant les néons centraux éclairé la pièce à vivre du loft. Tout le monde la remercia, sauf Katsuki. Lui préféra s'installer prêt de la fenêtre et admirer la vue qu'offrait le loft sur le quartier de Chinatown. Shoto le rejoignit, les autres discutaient entre eux des peu de choses qu'ils ont pu voir de New York.

Le seul point positif à être en compagnie de Double Face était qu'il ne se préoccupait pas de faire la discussion ou de combler le silence. Néanmoins Katsuki ne supportait pas le regard insistant du garçon à côté de lui, ce regard supérieur qui agacé le blond du plus profond de son âme.

– Quoi ?!
– Pour un mec qui se fout de tout le monde, tu te mêle souvent de la vie des autres, expliqua calmement Todoroki. Tu es vraiment indéchiffrable Bakugo.
– Le seul qui m'intéresse c'est ce crétin d'Eijiro.

Il venait vraiment d'admettre ça à voix haute à ce connard de Double Face ? Il soupira. Ça ne l'étonnait même plus à force, Eijiro l'avait transformé en gros naze. Katsuki ne ressentait pas de honte à dire, ressentir ou même aimer ce genre de phrases trop cul-cul pour sa personne, son petit ami avait le don d'apaiser son sale caractère et cela l'embêter autant que cela le soulager. Au moins il arrivait à exprimer ses émotions et ses ressentiments envers la personne la plus importante à ses yeux. Voilà qu'il recommençait...

Il regarda la ville à nouveau. Eijiro était quelque part dans ce gigantesque dédale d'immeubles et de rues, et Katsuki n'avait aucune idée d'où il se cacher. Les grandes villes ne l'effrayaient pas, mais retrouver une personne dans un si grand espace reviendrai à chercher une aiguille dans une immense botte de foin, heureusement qu'Ashido savait où se rendre.

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant