XXXIX. Un nouveau job pour Katsuki !

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Un an plus tard

Le soleil tapait fort en ce début d'après-midi de juillet. L'atmosphère était beaucoup trop lourde pour bouger dehors, Katsuki préférait largement rester allongé sur le perron avec pour seule compagnie un petit ventilateur apportant un peu de fraîcheur à cette écrasante journée d'été.

Il avait décidé de passait quelques heures seul à faire la sieste pendant que son petit groupe d'amis faisait des courses pour la semaine de vacances à venir. Peut-être aurait-il du les accompagner, les connaissant ils allaient acheter des plats surgelés à mettre au micro-ondes et plein de cochonneries et Katsuki serait forcer d'y retourner lui-même. Mais il faisait confiance à son petit ami pour suivre à la lettre la liste des courses écrite par ses soins au risque de le regretter en rentrant.

Le blond se releva paresseusement pour se tenir assis, scrutant l'horizon d'un air pensif. Venir en vacances dans la campagne où il avait amené Eijiro un an auparavant n'était pas une si mauvaise idée pour une semaine entre potes, bien qu'il aurait voulu un peu d'intimité avec son petit ami, chose impossible dans une maison typiquement asiatique où l'insonorisation laisser à désirer. Le peu de fois où ils ont pu le faire c'était de façon précipité ou dans un silence de mort, bâillonné par la main de l'un sur la bouche de l'autre. Sachant qu'Eijiro était le plus bruyant des deux, il fut difficile de cacher leurs ébats – même si sur ce point ils se trouvaient à égalité par moment.

Et dire qu'au tout début Katsuki avait cette crainte d'être le passif, de perdre le contrôle. Mais après plus d'un an les doutes n'était plus, de plus ils échangeaient assez souvent leur rôle.

Le reste du groupe revint un quart d'heure plus tard charger de sac en papier qu'ils déposèrent à l'entrée. Katsuki ne daigna pas se lever pour les aider, profitant du petit air frais du ventilateur pendant que les trois autres transpiraient en respirant comme des bœufs à cause de la chaleur. Trois. Il remarqua l'absence de son copain et ouvrit la bouche pour réclamer où Eijiro se trouvait mais fut devancé :

– Ne nous aider c'est pas en option Katsuki ! s'indigna Mina devant les regards moqueurs du blond.
– C'est toi qui voulais parier sur les corvées avec un poker, assume l'alien.
– Je ne savais pas qu'un mec comme toi savait bluffer !
– Qu'est-ce que t'insinue, le chewing-gum sur pattes ?!
– Hé, on se calme !

Lui qui se demandait où était son petit ami, ce dernier arriva comme une fleur avec un petit sachet qu'il tentait vainement de cacher. Si Eijiro faisait ça, c'est que ce truc devait être pour Katsuki.

– Katsuki à raison, on a perdu et on se plie à la règle que t'a toi-même imposé, Mina.
– Ça va j'ai compris, bouda la jeune femme.

Eijiro lâcha un petit rire amusé par le côté drama-queen de Mina et se pencha vers Katsuki pour lui voler un tendre baiser, chaste mais voulu depuis qu'il était partie faire les courses. Le roux se redressa pour envoyer un message discret aux autres d'un mouvement de tête, il leur demandait carrément de les laisser seul et Mina acquiesça, elle déguerpit rapidement en oubliant totalement les sacs de courses.

– Tu m'aide Den' ? demanda paresseusement Hanta.
– Je n'ai pas trop le choix...

Les deux garçons prirent les sacs entre leurs bras et s'en allèrent vers la cuisine pour tout y déposer.

Eijiro et Katsuki se retrouvèrent seuls sur le perron, rien que tout les deux et le bruit des oiseaux sifflant. Le roux s'assied à côté de lui et glissa tendrement sa main sur la joue du blond, s'arrêtant à la limite de ses cheveux et rapprocha leur visage. Ils échangèrent un long et étourdissant baiser qui les fit s'allonger sur le bois de la petite terrasse, Eijiro au dessus de lui et ne lâchant pas sa bouche un seul instant. Leurs mains se joignirent l'une à l'autre, les doigts s'emmêlèrent et ils durent stopper le baiser pour respirer. Et bien qu'ils en mouraient d'envie, les amoureux durent se calmer pour ne pas faire l'amour devant la maison sous les regards choqués de leurs amis.

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant