7. Les souvenirs reviennent...

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PDV CHISA

J'achevais le dernier en lui tranchant la gorge, puis, d'un revers de manche, j'essuyai le sang sur mon masque et regardai les corps inanimés avec un certain dégoût : les Rasetsu. Une bien piètre copie d'Oni. Pour vouloir devenir une telle horreur, il fallait vraiment être incapable de se défendre avec son propre corps et les faiblesses qui allaient avec. Ou être complètement fou. Des démons assoiffés de sang et incapable de se contrôler. C'était vraiment pathétique. Mais je l'admet, ils étaient coriaces. Beaucoup trop à mon goût d'ailleurs...
Je grimaçai en portant ma main sur mon épaule blessée. Quand bien même leur manière de se battre est ridicule, leur nombre devenait une certaine gêne.

- Toujours dans la folie des grandeurs hein.

Je me retournais, à la fois surprise et méfiante de ce timbre de voix qui m'était familier. Dans les premiers rayons de l'aurore, la silhouette d'Okita Souji apparut devant moi, appuyé nonchalamment contre un mur. Je clignai lentement des yeux, épuisée. J'avais passé la nuit entière à éliminer des Rasetsu. Ce n'était pas mon but premier mais, les ruelles d'Edo n'étaient pas très sécurisée avec ces choses. Je n'ai pas du tout pu me reposer et j'en payai le prix cher. Je ne sentis même pas la présence de ses camarades dans mon dos et ce n'est que lorsque je me retournai pour tenter de m'enfuir que je les vis. Ils étaient quatre : Heisuke, un grand plutôt balèze avec une lance, l'inconnu a l'air blasé, un autre tout aussi musclé à l'air idiot et Okita. Espérons que ce soit "tout dans les muscles, rien dans le cerveau." Ma tête endormie répondait difficilement aux supplications de mes jambes, désirant ardemment cesser de soutenir le reste de mon corps. Ma blessure me brûlait furieusement, je sentais un liquide chaud couler le long de mon bras pour tomber sur le sol, le colorant de rouge.

- Me tuer ne vous sera d'aucun bénéfice. Après tout, je vous ai quand même donné une précieuse information.
- Certes, mais ce sont les ordres ma jolie.

Je regardai ma lance, devenue bien inutile. Il me restait la dague de mon père, celui dont je n'osais pas utiliser sa lame empoisonnée. Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes, ma mémoire m'assaillant brusquement.

" Parfois, il faut sacrifier tes valeurs, ça ne veut pas dire que tu es une mauvaise personne. "

Je rouvris les yeux. Ma main relâcha le manche de ma lance qui tomba à terre dans un bruit assourdissant.

- Dans ce cas, vous ne me laissez pas vraiment le choix.

Le ciel s'assombrit subitement, tandis que je développais une aura atrocement intense et même si je n'étais qu'à moitié consciente, mon instinct me guidait. Alors qu'ils me fonçaient les quatre sur moi, ils se rentrèrent dedans. J'avais disparu.

- Comment est-ce possible ?!

~৳~

Flash back

- FUIS CHISA VA-T-EN !!! me hurla Okita.
- SOUJI !!
- Je te retrouverai, je te promet ! D'ici là, reste en vie d'accord ?! Reste en vie !!

Fin du flash-back

~৳~

Je soufflais bruyamment, ma main venant soutenir mon épaule endolorie. La douleur était pareille que des milliers de couteau tranchant la chaire. Je dus m'arrêter, ne pouvant plus ignorer cette douleur cuisante. A demi-consciente, je les voyais arriver vers moi à toute allure. Mon corps entier tremblait, secoué par l'adrénaline. Ma vue se troublait, et n'en pouvant plus, je laissai les ténèbres consumer mon esprit. Je sentis mon corps chuter, et ma tête percuter le sol dans un bruit sourd.

...

PDV OKITA

Alors qu'on venait enfin de la rattraper, quelque chose m'interpella. Son corps chancela, elle essayait de reprendre son équilibre mais sans succès. Ses yeux se fermèrent et elle tomba par terre, sa tête fit un bruit sourd lorsqu'elle percuta une pierre. Elle ne bougea plus. Je fus le premier à me diriger vers elle, rapidement. Son masque était tombé et un filet de sang coula le long de sa tempe, alors que son visage était détendu. Mon regard descendit sur sa nuque, puis le long de sa cicatrice qui traversait son buste.

" Chisa ? Impossible ! "

Heisuke s'apprêtait à définitivement à la faire taire à jamais que mon bras bougea de lui-même, envoyant son arme loin d'elle. Je l'avais désarmer toujours les yeux rivés sur elle. Celui-ci s'écria, surpris.

- Okita qu'est-ce qu'il te prend ?! Elle est dangereuse !

Je relevais mes yeux sur lui, lui lançant le regard le plus terrifiant que j'ai été donné de faire à mes ennemis.

- Ne la touche pas.
- Souji... commença Harada en se dégageant de sa lance. Heisuke a raison, tu viens d'être témoin de sa force.
- Ce n'est pas à vous de décider si elle doit vivre ou non. marmonnais-je entre mes dents.
- Les ordres étaient clairs. Décimer la gêne. Alors pousse-toi ! s'exclama Shinpachi.

Il s'approchait de trop près et avant même qu'il ne la tue, je la pris dans mes bras, le regardant avec colère.

- Non.

PDV HARADA

Bouche-bée, je regardais Okita comme si c'était devenu quelqu'un d'autre. Ses yeux verts froids et moqueurs, luisaient maintenant de fureur. Alors que sa voix étaient tranchante et forte, ses bras autour d'elle avaient l'air d'être doux. Qui était-elle pour lui ? Ne voulant pas qu'un combat entre ces deux-là éclate, je posais la main sur l'épaule de Shinpachi pour le calmer.

- D'accord. On ne va pas essayer de la tuer, tu as ma parole. Mais s'il te plaît, explique-nous.

Il garda le silence, son regard descendant sur la jeune fille évanouie. Une ancienne petite-amie ? A voir son visage si jeune, elle devait avoir l'âge d'Okita. Très belle, elle m'a vraiment surpris en utilisant ma force contre moi. D'où venait-elle pour connaître les mêmes techniques de combats que nous ?!

- C'est... Je n'en suis pas sûr mais... C'est peut-être la fille du général de l'armée impériale. Bao Chisa. murmura-t-il. 
- Je confirme. Regardez ce que je viens de trouver. dit soudainement Saito en désignant un objet brillant : le sceau du général.

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ʜᴀᴋᴜᴏᴜᴋɪ ‖ 1 ‖ ꜰʀᴀɢᴍᴇɴᴛꜱ ᴍɪʀᴏɪᴛᴀɴᴛꜱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant