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Mardi arrive plus vite que je ne l'imaginais ; et avec les jumeaux, à 16 h 30, juste après l'école, nous retrouvons Loïc sur le parking.

-Papa ! s'exclame-t-il en cœur, et je souris. Ils n'ont pas l'habitude de se retrouver avec leurs deux parents en plein milieu de la semaine. Il nous arrive de faire des choses tous ensemble le week-end, mais jamais les courses. La dernière fois que j'ai fait les courses avec Loïc, les jumeaux ne marchaient pas.

-J'ai pris ma liste, m'annonce-t-il. Comme ça, tu ne peux pas dire que je ne suis venu que pour Marco Verratti.

Je hausse un sourcil comme si j'étais sceptique. En vérité, je n'ose pas lui dire qu'il va me soulager d'un poids et d'un stress, et que même s'il n'était venu que pour Marco Verratti, j'aurai accepté sans broncher.

-On se sépare ? me demande-t-il, et je ris.

-C'est déjà fait ça, Loïc, et il rit à son tour. On prend un jumeau chacun, proposé-je, et il acquiesce.

-Je vais avec maman ! s’exclame Nathan, et Samuel hoche la tête.

-Moi, je vais avec papa.

-C’est donc moi qui vais surveiller les pots de confiture, dit Loïc en attrapant Samuel pour lui faire des chatouilles, ce qui le fait évidemment éclater de rire.

Loïc relève la tête vers moi.

-Je t’envoie un message si je croise la star. Je compte sur toi pour faire de même.

-Je te le souhaite, je souris, mais je n’y crois pas une seule seconde.

Nous entrons dans le magasin et partons chacun de notre côté.

-Maman, on peut acheter des chips, des frites et aussi des gâteaux et du chocolat ? m’interroge Nathan, et j’éclate de rire.

-Tout ça ?

-Et des glaces aussi ! ajoute-t-il, et je hausse un sourcil.

-Et des carottes ? Des haricots verts ? Des brocolis ?

Mon fils secoue la tête d’un air peu convaincu.

-Non, pas trop envie moi…

Je ris.

-Ok, on va aller prendre des pâtes, d'abord, ça te dit de m'aider à choisir ?

-Des splaghetti ! s'exclame-t-il immédiatement.

-Spaghetti, le corrigé-je, et il acquiesce.

-Oui, des splaghetti !

Nous arrivons devant le rayon des pâtes, et j'arrête le chariot pour que nous puissions évaluer les possibilités avec Nathan.

-Donc, des spaghettis, répétai-je en regardant les différentes marques pour essayer de trouver le meilleur rapport qualité prix.

-Ça c'est quoi maman, des alphabets ! dit-il.

-Qu-

Je n'ai pas le temps de terminer ma question que j'entends un bruit sourd, comme si une grosse averse venait de commencer à tomber… Et quand je baisse les yeux vers mon fils, je le vois enseveli de pâtes alphabet, l'autre moitié du paquet étant au sol.

Je le fixe, cherchant quelle est la meilleure façon de réagir. Lui faire la leçon n'a pas d'intérêt, il n'a clairement pas fait exprès. Lui dire de ramasser pourrait être très long et ressemble beaucoup à une horrible punition.

Nathan me quitte du regard et pose ses yeux derrière moi. Il ouvre la bouche, et alors que je m'attendais à ce qu'il m'adresse la parole, il dit d'une petite voix :

-Boujour, Marco Verratti.

framboises » VERRATTI ✓Where stories live. Discover now