Les 9 Colocs

Chapitre XLVII

Je prends ma valise et la met dans le coffre de la voiture de mon frère. On est samedi et je rentre pour 2 semaines de vacances chez moi avec Léo. Raphaël est juste à côté de moi.

- J'ai pas envie de rester loin de toi, dis-je en faisant la moue et en lui faisant un câlin.

- Moi non plus ma belle.

- Bon fini les embrassades, on part Célia.

Faut qu'il coupe notre moment. Pourquoi j'ai un frère comme lui sérieux.

- T'inquiète pas Célia, on fera des face time, me dit-il

- Ouai.

Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes.

- Je t'aime, me murmure t-il.

- Moi aussi je t'aime.

Mon frère klaxonne.

- Allez dépêche toi.

Je monte dans la voiture de Léo. Il démarre. J'augmente le volume de la musique pour que l'on entende moins le silence qui règne dans la voiture.

- Ça te rend si triste de vous laisser pendant seulement 2 semaines.

- Oui. On ne sera même pas ensemble pour nos 1 mois de couple.

- Tu l'appeleras.

- Oui, mais c'est pas la même chose.

- Aller, t'inquiète pas. Tu vas pas faire le boudin pendant toute les vacances. Me dit-il.

- Euh, est-ce que j'ai une gueule à faire le boudin...Nan ! Dis-je en rigolant.

45 minutes je après on arrive chez nos parents. Léo se gare et on descend. Ma soeur Louise est déjà arrivée car sa voiture est là. On frappe et ma mère vient nous ouvrir.

- Oh mes enfants. Dit-elle en nous prenant dans ses bras.

- Salut maman, dis-je.

Je ne lui montre pas trop d'affection car elle n'a jamais été là pour mon frère, ma soeur et moi quand j'étais plus jeune. C'était son travail, encore son travail et toujours son travail et mon père s'en foutait car c'était la même chose.
Je me défais de son étreinte et vais dans la cuisine où j'entends ma soeur parler.

- Louise ! Dis-je en sautant dans ses bras.

- Salut Célia.

Je la lâche et recule d'un pas. Elle pose sa main sur son ventre et me regarde.

- Tu es enceinte. Oh mon Dieu mais c'est géniale je vais être Tata.

Elle sourit et se met à pleurer. Louise n'a pas eu un passé simple avec les grossesses. Son copain vient la prendre dans ses bras.

- Je vous présente Loïc. Nous dit-elle avec mon frère qui arrive dans la cuisine.

- Salut Louise, dit-il en la prenant dans ses bras.

- Salut Léo, dit-elle.

Ça faisait presque 2 ans que je n'avais pas vu Louise. Il y a environ 2 ans Louise avait du avorter car elle était tombée enceinte et mes parents ne voulaient pas qu'elle le garde. Elle était très en colère contre mes parents car ils n'avaient pas à décider pour elle car elle était majeure. Ils l'ont menacés de ne plus payer ses études et de ne plus la loger chez eux si elle le gardait alors elle ne l'a pas gardé et elle a pris de la distance avec sa famille: nous. Moi j'en veux à mes parents pour l'avoir obliger à avorter alors qu'elle ne le voulait et Léo en veut à Louise pour être partie.

- Alors Léo, tu as une copine ?  Lui demande Louise quand on monte pour aller mettre nos valises dans nos chambres.

- Non, lui répond-il

- Personne en tête ? Reprend elle

- C'est compliqué.

- Comment ça, dis-je, tu as des vues sur quelqu'un ?

- Je sais pas, je l'aime bien mais on se connaît pas trop et je pense qu'elle s'en fout de moi donc c'est réglé.

- Comment tu peux savoir si tu ne lui demande pas, dit Louise.

- Bref, on peut arrêter de parler de ça.

- Ouai. Et toi Célia tu as un copain ? Me demande t-elle en se tournant vers moi

On s'assoit sur mon lit.

- Oui.

- Quoi ?! C'est vrai ? Il s'appelle comment ? Tu l'as rencontré comment ?

- Oui c'est vrai, je l'ai rencontré à la coloc, il s'appelle Raphaël.

Son visage se décompose à moitié et elle se reprend.

- Ah ouai c'est géniale. Je suis trop contente pour toi. Me dit-elle en souriant, Je vais aller voir Loïc en bas. Je vous laisse.

Il est maintenant 23 heures et je suis dans mon lit sur mon téléphone. Je m'endors après que Raphaël m'est envoyé un 'bonne nuit'.

Je me réveille et descends. Louise est assise à côté de Loïc et il mange leur petit déjeuner.

- Salut, dis-je.

- Salut, me disent-ils en même temps.

- C'est une fille ou un garçon ? Demandai-je

- Une fille, me dit Louise en souriant.

- Vous avez une idée de prénom ?

- C'est une surprise, me dit Loïc.

Je souris et mange mon petit dej'.