Chapitre 25

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PDV : Ashton

Assise dans la salle de bain, je contemplais la porte fermée par Tyler avec une incompréhension grandissante. Pourquoi ne voulait-il pas que je quitte cet endroit ? Cette question tournait en boucle dans ma tête, semant une confusion de plus en plus profonde. J'avais beau chercher une réponse rationnelle, je n'en trouvais pas. Alors, résignée, je me repliais sur moi-même, ramenant mes genoux contre ma poitrine et cachant mon visage dans mes bras.

Dans cet état de détresse, mes pensées dérivèrent vers ma sœur, Lou. Je pouvais presque la sentir près de moi, son esprit bienveillant me réconfortant de sa présence invisible. Si elle était là, elle m'aurait entourée de ses bras fins et fragiles, et d'une voix douce, elle m'aurait demandé ce qui n'allait pas. Elle aurait promis de rester à mes côtés, de m'aider à surmonter chaque obstacle, comme elle l'a toujours fait. Rien que d'y penser, une vague de chagrin m'envahit, et mes yeux s'emplirent de larmes, prêts à déferler en cascade.

Soudain, la douleur, lancinante et implacable, s'intensifia dans ma poitrine, me transperçant comme une lame froide. Sans pouvoir l'endiguer, les sanglots montèrent de ma gorge, secouant mon corps de spasmes incontrôlables. Je ne pouvais plus contenir cette souffrance, cette douleur déchirante qui s'enfonçait en moi comme une épine empoisonnée.

Dans un élan de désespoir, je me levai, cherchant un exutoire à ma détresse. Mes gestes étaient saccadés, désordonnés, mes mains tremblaient alors que je renversais tout sur mon passage. Le lavabo, les flacons, les objets du quotidien, tout volait en éclats, reflétant le chaos qui régnait en moi. Mais même cela ne suffisait pas à apaiser la tempête qui grondait dans mon esprit tourmenté.

Mes larmes brouillaient ma vision alors que je levai le poing, prête à frapper encore et encore. Un éclair de rage traversa mon regard embué alors que ma main s'abattit sur le miroir, le brisant en mille morceaux. Un fracas assourdissant emplit la pièce, accompagné du bruit métallique des éclats de verre qui s'éparpillaient dans l'air.

Des éclats de miroir taillants, acérés comme des lames, se plantèrent dans ma peau, marquant mon corps meurtri. Pourtant, même cette douleur physique ne parvenait pas à égaler celle qui ravageait mon âme. Je me préparais à frapper à nouveau, prête à tout détruire sur mon passage, quand soudain, je fus arrachée à ma fureur dévastatrice, lorsque je me retrouvai soudain plaqué au sol.

PDV : Tyler

Après avoir laissé Ashton seule, je descendis les escaliers et me dirigeai vers le bureau du boss. Alors que je m'asseyais, il entama son discours sur ce qui s'était passé la veille. Cependant, il n'eut pas le temps de terminer ses explications. Un cri strident et déchirant retentit à l'étage, suivi d'un vacarme assourdissant. Sans même réfléchir, mes jambes me menèrent instinctivement à l'étage où se trouvait la salle de bain.

Arrivé devant la porte fermée, j'entendis le son du miroir se briser. Mon cœur battait la chamade alors que j'ouvrais brusquement la porte. Ce que je vis me laissa sans voix. Ashton était là, complètement détruite, la main ensanglantée. Sans réfléchir, je réagis immédiatement pour l'empêcher de commettre un nouvel acte impensable. La prenant par les épaules, je la plaquai fermement contre le sol.

Tyler : Mais qu'est-ce que tu fous bordels ?! Tu veux mourir ou quoi ?! Tu as perdu la tête ?! Je ne peux pas te laisser seule deux putains de secondes sans que tu fasses des conneries ! Je ne sais pas ce qui m'empêche de te foutre une gifle !! Hurlai-je, la voix emplie de colère et de désespoir, ma main levée prête à la frapper.

C'était un mélange de frustration, de peur et de douleur qui s'exprimait à travers mes mots et mes gestes brusques. Je ne pouvais pas supporter de la voir se faire du mal de cette manière.

PDV : Ashton

Je me figeai, submergée par une deuxième vague de tremblements et de sanglots lorsque Tyler commença à me hurler dessus, sa main levée menaçante. Mon souffle se coupa et je fermai les yeux aussi forts que possible, incapable de réagir. Puis, tout à coup, ma tête tourna brusquement sur le côté, un cri strident s'échappant de ma bouche alors que je sentais le goût métallique du sang dans ma bouche. Je ne pouvais pas le croire. Tyler venait de me frapper.

Tyler : Oh putain... J-je suis désolé... Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur.

Je le repoussai de toutes mes forces et me levai d'un bond, dévalant les escaliers à toute vitesse, la peur me tordant les tripes. Une seule pensée martelait mon esprit : FUITE. Ma poitrine se soulevait rapidement, mes pensées tourbillonnaient. Je me précipitai dans le salon où se trouvaient tous les amis de Tyler. Leurs regards horrifiés me figèrent sur place. Reculant instinctivement, je tentai de faire demi-tour, mais percutai alors un torse. Je me retournai brusquement, mes yeux s'écarquillant de terreur.

Ashton : Laisse-moi ! Non, ne m'approche pas ! Non, non, NON ! Je vais me réveiller ! Je me pris la tête entre les mains, m'accroupissant au sol, le désespoir m'étreignant.

En cet instant précis, la pudeur de ma nudité importait peu, submergée que j'étais par un océan de détresse. Je désirais seulement fuir, m'éloigner de cette douleur insoutenable, oublier ne serait-ce qu'un instant la lourdeur de mon fardeau.

Les paroles de Mélodie résonnaient dans la pièce, chargées de colère et de désespoir. Elle se rapprocha de moi avec une tendresse désespérée, m'entourant de ses bras dans un geste protecteur. Mon corps meurtri se recroquevilla instinctivement contre le sien, cherchant un réconfort dans cette étreinte familière et sécurisante.

Pendant ce temps, Tyler, débordant d'émotions contenues, tenta maladroitement de trouver les mots pour apaiser ma souffrance. Ses paroles se perdaient dans le tumulte de mes pensées tourmentées, tandis que je luttais pour reprendre le contrôle de mes émotions déchaînées.

La détresse étouffante m'envahissait, me submergeant de chagrin et d'angoisse. Mes larmes coulaient sans retenue, témoignant de la douleur indicible qui ravageait mon âme. Dans l'étreinte réconfortante de Mélodie, je trouvai un refuge fragile, un bref instant de paix au milieu de la tempête qui faisait rage en moi. 

A Suivre...

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