Chapitre 36

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PDV: Mélodie

Je serre Ashton contre moi, enveloppant son corps frêle de mes bras tout en caressant doucement ses cheveux, cherchant à lui apporter ne serait-ce qu'un peu de réconfort. La voir dans cet état me déchire le cœur, et l'attitude insensible de mon idiot de frère ne fait qu'aggraver la situation.

Mon regard se pose sur Ashton, et un soupir m'échappe, empreint de tristesse et de désolation. Comment peut-on être brisé à ce point ? Comment peut-on supporter d'être souillé de cette manière... Elle semble si fragile, mais en même temps, une force incroyable émane d'elle, une résilience qui force le respect.

Eloïse : Il va falloir qu'on prenne des mesures avec elle. Elle ne réagit plus quand on lui parle, elle semble constamment perdue dans le vide. Si elle continue ainsi, elle risque de se laisser dépérir. Elle ne mange plus, ça m'inquiète énormément.

David : Je suis consciente de cela, Eloïse. Mais tu sais, on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle aille mieux, surtout après tout ce qu'elle a vécu.

J'allais parler mais mon con de frère entra dans la pièce en pestant avant de porter son regard sur moi et Ash, il grogna le lançant un regard noir.

J'allais ouvrir la bouche pour répondre, mais mon fichu frère fit irruption dans la pièce en maugréant, jetant un regard noir vers Ashton et moi. Il grogna, visiblement contrarié, avant de lancer ses remarques acerbes.

Tyler : Est-ce que je peux savoir ce que tu fais avec elle, espèce de petite peste ? Vous êtes un peu trop proches à mon goût. Il jette un regard noir aux autres présents. Au lieu de bavarder, je pense que vous avez des tâches à accomplir, non ? Son regard est empreint de sévérité.

Je soupire, le regardant avec désespoir avant de lui expliquer que nous avions déjà effectué ce qu'il nous avait demandé, et qu'il devrait se détendre et arrêter d'être aussi insupportable.

Ashton laisse échapper un petit gémissement de douleur et se redresse, les yeux embués de larmes. Elle porte sa main à ses côtes, se mordant la lèvre pour dissimuler sa souffrance.

PDV : Ashton

Je mordille ma lèvre, grimaçant de douleur alors que je me tiens les côtes, la souffrance devenant insupportable. Je lève la tête vers Tyler qui se tient à côté de Mélodie, mais détourne rapidement le regard.

Tyler : Voilà bien jouer, tu lui as fait mal. Espèce d'imbécile. Il crache ses paroles avec mépris.

Mélodie : Je n'ai rien fait, imbécile. Continue comme ça et je t'arrache la langue, c'est clair ?

Je me lève, une envie pressante de solitude m'envahissant. Chaque regard posé sur moi semble peser une tonne, comme s'ils pénétraient mon âme à la recherche de réponses que je ne peux pas fournir. Mes jambes, trahissant ma volonté, fléchissent sous mon poids, et je m'effondre sur le sol. Tous se lèvent pour m'aider, mais je refuse. Je ne veux pas de leur pitié, ni de leur compassion. Mes mains cachent mon visage, tentant en vain d'étouffer mes sanglots, de dissimuler ma vulnérabilité. Je suis fatiguée de me sentir si faible, si insignifiante, de ne pas trouver de sens à cette existence marquée par la douleur et le désespoir. La simple action de respirer semble être un fardeau insurmontable, mais malgré tout, je persiste.

La seule preuve de courage que j'ai trouvée, c'est celle de continuer à exister, même lorsque chaque fibre de mon être crie pour que tout s'arrête...

Tyler s'approche, sa présence apportant un éclat de réconfort dans l'obscurité qui m'enserre. Il s'accroupit devant moi, plongeant ses yeux ténébreux dans les miens, capturant ma détresse dans son regard empreint de compréhension. Sa main se lève doucement pour effleurer ma joue, chassant les larmes qui continuent de couler sur mes joues comme des rivières d'émotions trop longtemps contenues.

Tyler : Ash, je suis désolé. Désolé pour tout ce qui s'est passé, désolé de ne pas être venu plus tôt, désolé que tu aies dû souffrir en silence et supporter tout ça.

Moi : J'ai mal, Tyler. Je n'y arrive plus. Je suis en train de suffoquer de l'intérieur, comme si j'étais morte depuis longtemps. Tu ne peux rien y faire. J'ai été trop souillée. On m'a volé tout ce qui faisait de moi ce que j'étais. Tu ne pourras jamais réparer ça. Je ne vis pas dans un conte de fées où le prince charmant vient sauver la princesse. Tout est illusion...

\Quelque mois plus tard/ 

A Suivre...

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