Chapitre 6

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PDV: Ashton

Ashton : Je vais y aller. Murmurai-je, sentant le poids de l'anxiété presser sur mes épaules.

Alors que je déposais Lou à l'école et prenais doucement sa main dans la mienne, cherchant un semblant de réconfort dans son innocence enfantine.

J'aurais tellement voulu pouvoir m'attarder, prolonger ce moment de douceur et de sécurité avec ma petite sœur, mais le poids des responsabilités qui pesait sur mes épaules m'obligeait à partir précipitamment.

Je savais que je devrais affronter une nouvelle journée au lycée, une journée qui promettait d'être parsemée d'embûches et de défis à relever. Mais même en sachant cela, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe d'amertume à l'idée de quitter Lou, de laisser derrière moi ce refuge temporaire dans un monde si imprévisible et souvent cruel.

Et pourtant, malgré mes propres tourments, je savais que je devais être forte pour elle, que je devais lui offrir le soutien et la sécurité dont elle avait besoin pour grandir dans ce monde incertain. C'était mon devoir en tant que grande sœur, ma responsabilité sacrée de veiller sur elle et de la protéger, même au prix de ma propre tranquillité d'esprit.

Alors, après avoir déposé un tendre baiser sur son front et lui avoir murmuré des mots d'encouragement, je me résolus à la laisser entre les mains de sa maîtresse, priant silencieusement pour qu'elle soit en sécurité et heureuse en mon absence.

Puis, avec le cœur lourd de tristesse et de crainte, je pris le chemin du lycée, me préparant mentalement aux défis qui m'attendaient, mais incapable de chasser complètement les pensées inquiètes qui tournoyaient dans mon esprit.

Car même si je devais affronter seul les épreuves qui m'attendaient, une partie de moi restait toujours avec Lou, ancrée dans cet instant de douceur et d'intimité partagée, une bouée de sauvetage dans l'océan tumultueux de ma vie. Et c'était cette pensée qui me donnait la force de continuer, malgré tout.

/Éclipse de la route.\

Alors que je me dirigeais vers ma salle de classe, les pensées sombres tourbillonnaient dans mon esprit, m'entraînant dans un tourbillon d'émotions troubles. J'étais submergé par une sensation d'isolement, une lourdeur oppressante qui pesait sur mes épaules, rendant chaque pas difficile.

Soudain, une voix familière m'appela et je levai les yeux pour voir Mélodie qui s'approchait de moi avec son éternel sourire accroché aux lèvres. Mon cœur se serra à l'idée de devoir supporter sa présence encore une fois. Elle était comme une ombre persistante, toujours là où je me trouvais, une présence envahissante que je ne savais pas comment éloigner.

Ma conscience, toujours prompte à commenter les situations, n'hésita pas à se manifester. "Elle veut du pain celle-là ?" Murmura-t-elle dans ma tête avec sarcasme.

"Arrête ça, sinon c'est moi qui te donnerai du pain !" Répliquai-je en silence, mes pensées se tournant vers la perspective d'une journée de plus avec Mélodie collée à mes basques.

Mélodie : Salut ! Ça te dit qu'on aille en cours ensemble ? Me demanda-t-elle, ses yeux pétillants d'excitation.

Je sentis une bouffée d'angoisse me submerger à cette idée. J'avais tant besoin de solitude, de calme, de répit dans ce monde tumultueux. Mais je savais aussi que refuser serait malpoli, et peut-être que cette fois-ci, elle me laisserait tranquille après.

Ashton : Bon, d'accord, j'arrive. Je vais chercher mes affaires dans mon casier. Répondis-je avec résignation, essayant de dissimuler mon malaise derrière un masque d'indifférence.

Je me rendis à mon casier, le cœur lourd de tristesse et d'appréhension. Chaque pas semblait être un effort monumental, chaque seconde passée en compagnie de Mélodie une épreuve à surmonter. J'ouvris mon casier mécaniquement, laissant mes doigts errer parmi les livres et les cahiers sans vraiment les voir.

Finalement, je récupérai ce dont j'avais besoin et rejoignis Mélodie, mon âme en proie à un tourbillon d'émotions confuses. Sur le chemin du cours, elle essaya de me divertir en racontant des blagues. Elles étaient ridiculement mauvaises, mais au lieu de m'irriter, je fus surpris de me surprendre à rire sincèrement. C'était comme si sa maladresse et son insouciance avaient le pouvoir de briser momentanément les barrières que j'avais érigées autour de moi. Peut-être que, sous sa façade agaçante, Mélodie possédait un charme insoupçonné qui la rendait moins insupportable que je ne le pensais.

Ashton : Elles sont trop nulles tes blagues. Lançai-je entre deux rires, ne pouvant m'empêcher de trouver de l'humour même dans la médiocrité de ses plaisanteries.

Mélodie : Si tu ris, c'est que c'est drôle ! Répliqua-t-elle, boudeuse, ses yeux pétillants de malice.

Ashton : Ne boude pas, Mélodie. Tentai-je de la réconforter, sentant un élan de compassion envers cette fille dont l'attitude masquait peut-être des sentiments plus profonds.

Mélodie : Si, je te boude, méchante fille que tu es. Riposta-t-elle avec un semblant de colère feinte, mais le sourire aux lèvres trahissant sa véritable intention.

Ashton : Alors comme ça, je suis méchante ? Fis-je remarquer, un sourire taquin étirant mes lèvres alors que je me laissais emporter par ce jeu d'enfant.

Mélodie : Mais non, alors parle-moi un peu de toi. Reprit-elle soudain, changeant brusquement de sujet comme si elle avait pressenti la gêne qui s'installait en moi.

La question me prit au dépourvu, mon sourire s'effaçant instantanément pour laisser place à une vague de malaise. Parler de moi ? C'était une zone sensible que je préférais éviter à tout prix. Les secrets que je gardais enfouis au plus profond de mon être étaient comme des fantômes qui hantaient mes pensées, et j'avais peur de ce qui pourrait surgir si je les laissais voir la lumière du jour. 

A Suivre...

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