Chapitre 4

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Milo, mon patron, était quelqu'un de très agréable, il souriait beaucoup, me rassurait lorsque je me trompais, j'avais appris beaucoup de choses. J'étais éblouie par la beauté des instruments de musique. Il m'expliqua les choses à savoir pour chaque instrument, les particularités, les choses à faire et à ne surtout pas faire. Je pris des notes par peur de tout oublié. Il me présenta ensuite le rayon vinyle puis le rayon cd. Il me parlait des groupes phares, me montrait les albums sur lesquels tout le monde se jetait de nos jours. L'un de ces albums, Måneskin je crois, retint mon attention, ou plutôt l'un des artistes dessus, mais je n'y prêtais pas plus attention, écoutant avec attention chaque mot de Milo.

Il me fit visiter chaque recoint de la boutique, et il eut fini de tout m'expliquer à quatorze heure, il m'avait également montré comment fonctionnait la caisse s'il venait à être absent et m'avait donné le code d'accès si je devais faire l'ouverture ou la fermeture d'une magasin. Ça faisait beaucoup d'informations d'un coup mais j'avais tout noté et je relirais tout ça le soir venu.

Pour me tester il me proposa d'accueillir les clients qui venait d'entrer, au début un peu hésitante je ne savais pas comment faire. Les clients étaient très gentil et me firent remarquer que j'avais un très bon accent, pas si bon que ça puisqu'ils l'ont remarqué mais j'étais fière. La journée de passait très bien et lorsque la nuit finit par tomber, le patron me dit de rentrer chez moi en me souhaitant une bonne soirée. Je fis de même et retournais à l'hôtel.

Une fois dans ma chambre, je m'installais sur le bord du lit et commençais à regarder des annonces d'appartements, j'envoyais des messages aux propriétaires afin de convenir d'un rendez-vous pour les visiter. J'étais déterminée à commencer une nouvelle vie, je ne laisserai rien gâcher cette vie là. Je repensais en souriant au petit mot que j'avais glissé sur le balcon de Damiano, lui disant que j'espérais le revoir dans une autre vie. C'était peut-être cette vie là.

C'est sur cette pensée que mes yeux se fermèrent. J'eus quelques difficultés à me réveiller les matins suivant, mais j'arrivais toujours à l'heure au travail, nous sommes Vendredi, je ne travaillais pas le week-end et j'avais une visite d'appartement le lendemain. Dieu sait à quel point j'avais hâte, ce serait le nouveau départ dont j'avais besoin.

Contre toute attente je m'étais plutôt vite habituée à mon cellulaire et je passais beaucoup de temps sur les réseaux, je compris alors la passion pour ce petit appareil des plus jeunes. J'en voulais à mon père de m'avoir empêché de tenir cette merveille entre mes mains – si seulement c'était la seule raison pour laquelle je lui en voulait.

J'arrivais au travail, souriante, le patron m'accueilla comme tous les matins. J'étais devenue très proche de Marisa et je sentais que je devenais de plus en plus à l'aise, je n'avais plus peur, je parlais enfin autant que je le souhaitais ce qui faisait rire Milo lorsque les clients lui faisaient remarquer, cependant ce n'était jamais négatif. Marisa me proposa durant ma pause d'appeler Paul avec la caméra, ils parlaient de tout et de rien et elle lui reprochait de ne jamais répondre. Je l'entendis prononcé mon prénom alors je me retournais, éteignant ma cigarette en même temps.

"- Regarde qui c'est Paul! On l'a embauchée, fit Marisa.
- Oh mais c'est génial, comment tu vas ma petite Hanae ? Tout se passe bien?
- Oui tout est super, dis-je avec un immense sourire.
- Elle s'en sort très bien, merci de lui avoir recommandé notre boutique, elle nous est d'une grande aide ! renchéri Marisa en me prenant par l'épaule.
- C'est parce que j'ai eu le droit à de bon conseil, lui répondis-je avec un clin d'oeil complice, ce qui la fit rigoler franchement.
- Je suis content pour toi, ça a vraiment l'air d'aller mieux !"

Je hocha la tête énergiquement avant de le saluer et de retourner travailler. La boutique était très calme aujourd'hui, comme tous les vendredi d'après mon patron, alors je m'occupais du rangement et Paul aidait Marisa à vider les cartons de nouveaux arrivages dans l'arrière boutique. La petite clochette de l'entrée retentit, signifiant que quelqu'un venait d'entrer.

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