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Le début de notre fin.

Arianit : tu m'as manquée.

Il passe sa main autour de ma nuque et rapproche son visage.

Et puis, tout doucement, il me retient fermement avec son autre main qui se pose sur mon dos.

Pourtant, je fais tout pour qu'il arrête de me toucher et je m'en eloigne, mais rien de tout ça n'est reussit.

Alors il continue et me chuchote de ne pas avoir peur car c'est mon mari, et qu'il a le droit. Que c'est pour notre bien et qu'un enfant, mettrait fin à notre guerre.

Au debut, on reagit, du moins, on essaye. Et puis, la peur est tellement immense et incontrôlable, que le corps se laisse emporter et ne bouge plus, il devient l'objet de la personne en face de nous.

Quand on revit la chose qui nous a déjà traumatisés, on est encore plus pris par cette incapacité de pouvoir bouger. C'est comme si on faisait face a un cauchemar et qu'on arrive pas à se réveiller. Il pose sa main sur ma tirette et descend jusqu'à l'arrivée finale.

Je le regarde sans aucune arrière pensée, et je visionne tous ses faits et gestes. Pourquoi ne s'arrête-t-il jamais ? Il enlève mon haut tout doucement et je finis en débardeur.

Puis a chaque fois, je souhaite que tout ça s'arrête et que quelqu'un m'aide, mais sûrement, comme toutes fois, rien de cela ne va empêcher ce qu'il a toujours fait. Il me pose sur le lit comme si j'étais sa poupée et je laisse couler une larme.

Et puis, je ferme les yeux, car il embrasse mon cou.

Mais des bruits l'arrêtent. Je n'ose pas les ouvrir, par peur que ce ne soit finalement que dans mes pensées et qu'il va continuer. Alors je reste comme j'étais. Mais je ne le sens plus sur moi. J'ouvre les yeux et il se rhabille. Que se passe-t-il ? La pièce noire est illuminée par les lumières des sirènes.

Arianit : c'est toi qui a appelé sale p* ? Me regarde-t-il.

? : c'est qui la p* ?

Je n'arrive pas a voir qui entre, j'entends meme pas très bien, a vrai dire.

Je suis prise par la peur et je ferme les yeux, ramène mes jambes contre mon torse et me dandine. Puis dans ma tête : « tout va bien se passer, tout va bien se passer .... »

[...]

Moi : me touche pas !

La personne repose sa main tout doucement, mais je la repousse.

Moi : s'il te plaît.

? : Amela, c'est moi, Nina.

J'essaye de rester calme et puis j'ouvre mes yeux tout doucement, en essayant de la regarder petit a petit.

Nina : c'est fini, t'as gagné. Sourit-il.

Je la regarde droit dans les yeux, ne croyant aucun mot qui sort de sa bouche.

Je tire la tête de gauche a droite.

Moi : i-impossible, impossible, impossible.

Nina : si Amela, il est actuellement en prison.

Moi : il est la Nina, il est la.

Elle me regarde, d'un regard désolé.

? : Nina ?

Je fixe dans le vide.

? : Elle va bien ?

Nina : j'suis désolée, c'est deja trop tard, elle est suffisamment détruite

Ton odeur m'a parfuméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant