Ton odeur m'a parfumé

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L'absent est comme le mort, mais encore pire, car il est vivant.

Je me retourne et la porte s'ouvre.

- Bonjour ?

Je m'arrete et me retourne doucement.

Moi : Bonjour, j'me suis sûrement trompée de maison, désolée

Elle : vous cherchiez quelqu'un ?

Moi : hm..euh-

Un rire me coupe la parole. Je ferme les yeux et tourne ma tete au côté droit, a l'arrière.

- Rire, aller papa, fais pas le gamin !

- regarde

- mais papa !

- Monsieur Dardan, qu'attendez-vous ?

Je l'entends rire, son rire, qui s'est déjà transformé en petit homme.

- Madamee !

Je sors de cette bulle et pose mes yeux sur elle.

Moi : p-personne, je me suis trompée de numéro, bonne journée

Elle : bonne journée

- Blerinnnn, tu viens jouer avec papa ?

Je me retourne vite et essuie les larmes qui se mettent directement a couler. Je sors d'ici en marchant d'une vitesse et souris.

Moi : c'est trop con, je me suis trompée de porte, sûrement

Je pose mes mains sur les oreilles et avance encore plus vite car j'ai l'impression d'entendre leurs rires jusqu'ici. Je m'arrête et lache mes plus belles larmes.

Il m'avait pourtant promis que quoi qu'il arrive : on s'oubliera jamais.

C'est fou comme le temps a changer les choses ici, et que moi, je suis toujours restée la meme.

Taulant : Amela ?

Taulant : oh j'te parle !

Je m'arrête et lui lance un regard.

Taulant : attends attends, il s'passe quoi la ?

Il s'approche.

Moi : ce qui se passe c'est que tout change et moi je reste coincée comme une grosse merde, voila tout

Taulant : Amela....

Moi : ca sert a quoi de se battre quand on sait que la personne est deja remplie de bonheur sans nous ?

Taulant : t'as été chez lui, c'est ca ?

J'hoche la tete.

Taulant

Elle hoche la tete avec ses larmes aux yeux la.

Elle : tu le savais toi ?

Moi : quoi ?

Elle : qu'il est heureux et qu'il n'a pas besoin de mes explications pour avancer ?

Moi : Amela-

Amela : rester ici pour quoi ?

Amela : Pour que tout le monde me dévisage ? Rit-elle

Amela : ou encore, que mon fils ne m'accepte plus ? 

Amela : et finir ma vie ici a les voir heureux, sans jamais pouvoir oser les approcher ?

Moi : tu-

Amela : je vais retourner en Italie, je sais meme pas pourquoi je suis revenue