Chapitre 1

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J'entends l'orage gronder autour de moi. La pluie qui coule sur mon visage se mélange aux larmes. Je continue de courir, les bruits autour de moi son comme atténuer. Je ne pense plus clairement, les événements se bousculent dans ma tête.

Je vois des lumières rouge et bleu clignoter.Je pousse les portes avec mes mains. Le bruit me revient tout d'un coup. Des personnes au loin parles, même crie. Les sirènes au loin, m'agressent les rétines. Je me précipite au comptoir de l'accueil des urgences. Je passe entre les blessés et les infirmières. Je claque les mains sur le comptoir.

-Ils sont où ?

La dame derrière le comptoir me regarde sans comprendre. Je lui crie dessus.

-Ils sont où ? Ils sont où ?

Je commence à devenir hystérique et à frapper sur le comptoir.

-Mademoiselle, si vous pouvez être plus claire, je vous prierai de vous calmer, on est dans un hôpital, pas dans un zoo. Me dit la dame.

Je la regarde droit dans les yeux, elle n'est tout de même pas sérieuse. Je me baisse sur le comptoir et je l'attrape par le col.

-Ecoute-moi bien,car je ne vais pas répéter deux fois. Je suis très calme. Et je viens de prendre un immeuble sur la tête, et j'en suis sortie indemne. Mais je ne retrouve pas mes parents, ils ont été emportés de force ici. Le numéro de chambre ! M. et Mme. Jones. Les médecins de cet hôpital ! Les meilleurs chirurgien de cette établissement.

Je relâche son col, elle tape sur son ordinateur. Je vois de la transpiration couler le long de sa tempe. Je défroisse mes habits. Je remarque qu'ils sont déchirés et brûlés. Je passe ma main dans mes cheveux.

-230 au deuxième étage à gauche. Me dit la bonne femme.

-Merci beaucoup désolée du dérangement. vous voyez quand vous voulez.

Je trottine, entre les patients, un immeuble effondré à fait beaucoup de dégâts. Je continue dans le couloir. J'arrive devant l'ascenseur, il est plein. Je regarde autour de moi, je vois afficher des escaliers de service. Je me précipite vers eux, je monte les marches quatre à quatre. Je vois affiché premier étage, encore un étage en plus. Ma chaussure tombe, je la laisse là, je veux voir mes parents. Je pousse la barre de métal pour ouvrir la porte. Je regarde autour de moi pour trouver la chambre. Je regarde dans les vitres pour essayer de les apercevoir. Je vois un attroupement autour d'une porte, je passe à travers les personnes. Je reconnais une collègue de ma mère. Elle m'aperçoit, elle me regarde avec de d'yeux attristé.

-Je suis désolée, Alyssa. Me dit-elle.

Ça ne peut pas être vrai, je pousse les personnes qui sont entre moi et mes parents. Des personnes essaient de me retenir mais je me faufile. J'arrive dans la chambre. Je vois deux corps recouverts de draps blancs. Je vois une main qui est hors du draps. Je reconnais la bague de ma mère. Je recule.

-Non c'est pas possible, ça ne peut pas être vrai, je vais le réveiller.

-Ça va aller Alyssa, toutes mes condoléances. Me dit la collègue.

Je vais dans le couloir, je mets mes mains sur ma tête.

-Tout est de ma faute, je les ai tous tué.

Les larmes recommencent à couler à flots.
Les gens se rapprochent de moi.

-Ce n'est en rien de ta faute, me dit une femme.

-Ne me touchez pas ! Ils sont morts, je les ai tués !

Je tombe, mes genoux se claquent au contact du sol froid. Je revois les images dans ma tête. Je me rappelle m'être disputé avec mes parents, ils ne voulaient pas le laisser sortir pour mon anniversaire. Ils voulaient le passer en famille.
Mais je voulais faire une grosse fête pour mes 16 ans. Ils ont commencé à me crier dessus, je me suis énervée, j'ai dis que je ne pouvais pas vivre avec eux et que je préférerais qu'ils soient mort.
Mes mots ont dépassé ma pensée. Mais ce qui c'est passé après est complètement flou. Je sais juste que je me suis réveillée dans les débris, réveillée par les sirènes.
En ouvrant les yeux, j'ai vu d'immenses flammes. Je n'ai même pas pu leur dire au revoir et que je les aimais. Je me mets à crier à pleins poumons. Ma vue commence à ce flouter. Puis soudain plus rien.
Je me réveille, j'entends des voix autour de moi.

Nos âmes damnés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant