Partie 5

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"J'ai pas eu besoin d'enlever la mer de la Côte d'Azur, je m'assierai plutôt au bord en l'admirant c'est sûr, J'envie à l'être d'avoir avec lui ce qu'il a de plus cher. Sans chercher à lui prendre car je sais ce que ça vaut
L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent attiseur, eteins le petit allume le grand tu me manques. J'ai cherché à comprendre, on m'a dit c'est ça la vie. Envie de toi envie d'émois parfois je me sens trahi. Je suis cet arbre sans feuille ce stylo sans encre. C'est la sécheresse sur moi, même en saison de pluie, je ne peux rien cultiver d'autre si ce n'est la tristesse, c'est le coeur qui parle la main qui tremble, sur cet feuilles morte, et une tête qui pense toujours si t'étais en vie, mon cœur été vierge avait peur de saigner, mais le malheur a forcé et a percé. J'ai songé au chemin le plus court mais est-ce vraiment un raccourci. Je suis jeune a leur yeux, mais je commence à me faire vieux dans ma tête. Toute ma vie c'est le doute, Ce que je goûte m'embête, me dégoûte j'arrête tout je mets pause ou éjecte , carpe diem. Je fais partie du cercle des poètes de la rue. J'ai le mal de vivre pas mal, que je t'enivre avec mes maux. Ma vie un livre avec un tas de poussière dessus. J'écris, mon bide est noué. J'ai peur, j'avoue c'est hors mes principes. Mais là c'est plus fort que moi."

Je pénètre dans la chambre mâchoire contractée, poing serré, je contiens ma haine pour ne pas mettre un coup contre ce mur qui me nargue à chaque fois que j'y mets les pieds. Maudit endroit, je retiens cette putain de goûte qui est prête à couler à n'importe quel moment. Baba, me disait toujours wouldi ne pleure pas, pleurer c'est pour les fillettes. Alors j'applique cette règle et je quitte aussitôt cette pièce. Je regard pas derrière moi, à ce qui paraît les morts t'appel quand tu te retournes. Première fois de ma vie que je quitte un lieu sans prendre congé. C'est ainsi que je rejoins l'ascenseur, le corps vidé et la gorge sèche. Je retourne dans cette chambre de merde, je me noie dans ma gamberge. Mon Dieu que ça fait mal juste en dessous la poitrine. Putain Wad j'arrive pas à le croire que tu es m****. J'arrive même pas à prononcer ce mot, qui fait si peur au mortel. J'avoue que ça me fais peur à moi aussi, j'imagine pas ma vie sans toi et voilà que je me mets à parler comme une femelle. Mon nom c'est Salim, l'alter ego de Wadyl et Mehdi. Malgré mon handicap, on en a faits des conneries poto, t'étais le seul à me traiter comme un homme-bo. Comme Laouni, on trainait les mains dans les poches et les poches pleines d'héroïne, on fumait des joints très tard, on restait parler toute la nuit. Toi et Mehdi finissez toujours vos nuits aux shtar ( commissariat). Je me rappelle quand je te disais " arrête tes conneries un peu, t'en a pas marre de faire des va-et-vient chez les képis". Tu répondais toujours "Non frère s'est faits pour, autrement y aurais pas écrit en gros hôtel commissariat." Je te jure la fumette a carrément détraqué son cerveau, mais qu'est-ce qu'on se tapait des barres. Tu nous sortais toujours des trucs plus gros que ton cerveau. Putain, Qu'est-ce que tu me manques déjà, alors que tu n'es même pas encore enterré. Je cogite trop, besoin de rejoindre le pays des rêves, vu qu'éveillé je vis un véritable cauchemar, besoin de m'évader.

Toc toc ... Je réponds pas, besoin de moment de solitude.

Toc toc..., mais ça insiste.

-" Qui c'est ?"

- "Wesh kho c'est Mehdi !"

- " Vas-y rentre poto"

La porte s'ouvre, j'aperçois 1m90 de solitude et de tristesse devant 60 kg de haine. Ce n'est pas Mehdi ça. J'appellerais plutôt ça un cadavre. Je fuis son regard, à voir la couleur de ses yeux, il a dû en verser des larmes. Je me retiens depuis le début ce n'est pas pour craquer maintenant cousin. Pourquoi je tombe toujours sur des flipettes merde, laissez- moi souffrir en silence, je suis pudique dans mes sentiments.

- " Wesh khey ça va ? Labess? La forme ou quoi ?"

- " Ça va hamdoulilah et toi ?"

Il y a comme un malaise qui s'installe, le seul bruit que j'entends c'est des reniflements. Je l'esquive toujours, pas envie de le questionner sur son mal-être. Je souffre assez, j'ai plus de force pour le soutenir. J'ai puisé toutes mes réserves au sous-sol lorsque j'ai quitté, cet endroit morose.

Force et honneur tel est ma devise Where stories live. Discover now