Partie 32

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" Des frissons parcours mon corps. Trop bon trop con. Je vais plus rien laisser passer. C'est fini ça sent sa fin. Man dis adieu à ton paradis, tu vas rejoindre l'enfer. "
Les mains moites, le corps qui tremble. Des perles, qui n'arrête pas de couler le long de mon visage. Mâchoire contractée, dent qui transperce la lèvre inférieur, trop de violence en moi, qu'à force de serrer les dents, le goût du sang viens effleurer le bout de ma langue. La rage m'accompagne en ce moment même je ne suis plus maitre de mes faits et gestes, je suis comme possédé, par l'image que j'ai sous les yeux. Mehdi à genoux, qui lâche des bêtes de larmes. L'impression de revivre la scène de Wad. Leyna dans ses bras inconsciente, il la secoue en lui suppliant de revenir à elle, L'impression qu'il tient un chiffon entre les mains. Il essaie tant bien que mal d'arrêter l'hémorragie,une marrée de sang se tient juste à côté.Une boule parcours mon contenue gastrique et ces mes poings qui riposte. Je m'approche de ce crasseux, les yeux totalement rougis par cette scène. Je l'attrape et commence à serrer fort sa putain de gorge de chien, il me reluque d'un air pervers, ce qui me fou encore plus hors de moi. Alors je serre de plus en plus fort, avec un peu plus de rage à chaque fois. Je contrôle plus ma force, il m'a pris ce que j'avais de cher il va le regretter amèrement, quand il a appuyé sur la gâchette, il a signé son arrêt de mort. Je vais pas le lâcher, je vais continuer à serrer jusqu'à qui n'y ai plus assez d'oxygène pour alimenter son cerveau. Il va mourir aujourd'hui et maintenant. Enfermé dans ma bulle j'entends plus rien autour de moi. Je le fixe droit dans les yeux, envie de voir son âme s'envoler. Je lâcherais rien, jusqu'à son dernier souffle, je ne veut rien rater. Je serais un héros pour avoir tué un tel monstre. Je continue de le fixer, en pensant qu'une merde pareil n'a pas le droit de respirer après tout ce qu'il a commis. Aucun respect, aucune pudeur. Ce genre de personne ( si on peut appeler ça comme ça) n'a peur ni de dieu, ni des êtres humains. Je le contemple longuement, en me mettant dans la peau d'un psy. J'arriverais jamais à cerner ce genre de comportement. Jamais je cautionnerais une tel chose. Il me tombe dans les bras. je le relève aussitôt, mon abdomen est recouvert de sang. Merde j'ai visé la gorge, pas les abdos, je me retourne et aperçois Mehdi 11.43 à la main. Il a visé juste, le man ne respire plus, y'a plus de vie dans son regard, son corps est présent, mais son âme est à présent entre les mains du Tout-Puissant. L'impression d'être dans un cauchemar et un rêve en même temps. Étrange sensation, d'un côté cette ordure qui est allongé sur le sol, corps inerte. Ça a toujours été mon rêve de le mettre à terre mieux que ça je l'ai mis plus bas que terre, il va se retrouver six pieds sous terre, je le mettrais même dix mille pieds au fond de la mer. Pour être sur qu'il ne revienne pas. Et de l'autre côté Leyna, allongé, teint pale, son corps et d'une froideur total à la limite du glacial. Le sang n'arrête pas de couler, mais un faible pouls bats encore. Totalement tétanisé par cette vision d'horreur, cet appart c'est transformé en boucherie. Il a vu trop de sang couler. Je prend le phone compose le "18", appel anonyme.
- " Allo j'ai entendu des coups de feux, bâtiment 2B 7ieme étages, cité des forges. Faites vite ! "
Putain on a le faciès trop cramé, qu'on va finir écroué sans même être jugé. Il nous laisserons pas le temps de nous justifier, il nous croirons jamais, à quoi bon persister. Pour nous c'est perdu d'avance. Je peut pas passer le restant de ma vie derrière les barreaux, un meurtre ça va chercher dans les 20 ans de cabane. Je peut pas laisser ma colombe derrière moi, je viens juste de l'avoir à mes côté. Ils penseront que c'est un meurtre prémédité, il croirons jamais à la légitime défense. Pour eux "rebeu" est forcément synonyme de "délinquance, voyou, voleur et tueur." Jamais il nous donnerons une seconde chance. Je m'abaisse, me voilà à mon tour à genoux. J'implore le Très-Grand, pour qu'il laide à s'en sortir, pour qu'il nous aide tous à nous en sortir.
" Y'a Allah, elle est la sœur que j'ai toujours rêvé d'avoir, je me suis battu corps et âme pour la sauver de ce pouilleux. Laisse la vivre elle a tant de chose à découvrir, elle est trop jeune..." Mais, j'avais oublié que la mort n'épargne personne, y'a pas d'âge pour la faucheuse.
Je nettoie tout sur mon passage pour ne laisser aucune trace, aucune empreinte.
Mehdi toujours genoux à terre avec Leyna dans ses bras. Les larmes qui n'arrête pas de couler a flot. Je la prend à mon tour dans les miens, lui dépose un baiser sur le front. Je relève Mehdi, on a pas le temps, une sirène retentit ça doit être les secours et avec peu chance les bleu qui les accompagne. Je le lève et riposte :
- " Putain Mehdi lève toi, il vont nous choper, jamais ils croirons ce qui s'est passé, aller viens frérot on bouge, elle va s'en sortir c'est sur. "
- " Non je peut pas laisser ce trésor seule à côté de ce bâtard je peut pas Salim. Va y bouge frère t'a tellement de chose à vivre avec Lina. Moi j'ai plus rien à perde, j'ai déjà tout perdu. La seule chose que j'ai gagné, c'est de voir ce sale rat entre quatre planche de bois."
- " Arrête Mehdi, elle t'aimera jamais, elle a eu un seul et unique amour dans sa vie jamais elle ne l'oubliera. "
-" Pfff qu'est-ce que tu racontes. Moi je vais lui faire oublier, je vais lui offrir une vie de princesse jamais je l'a rendrais malheureuse, va y bouge de la. "
Je m'abaisse commence à le gifler, je le soulève, comme une plume, il a plus de force. Profondément laminé par toute cette merde. Je le traine jusqu'à la sortie de secours. L'immeuble est cerné de bleu et de secours en tout genre.
Je monte dans la gova, clé sur le contact. Je roule sans savoir ou je vais.
Fenêtre grand ouvert, il fait moins 7 dehors, mais j'étouffe. Besoin de respirer même avec les fenêtres ouverte je suis oppressé. Chienne de vie, putain la populasses est pourrit jusqu'à l'os. On peut rien n'y faire c'est du chacun pour soit. C'est plus fort que moi j'ai toujours ce don de me retrouver les mains et le corps remplie de sang. Cette putain de mélancolie me colle à la peau, elle me lâchera jamais. Retour au centre.
Mehdi sors de la tur-voi tel un cadavre déambulant, tête baissé. L'impression qu'il est complètement bourré pour une fois qu'il n'a rien pris, totalement sobre. Je le contemple entrain de sombrer, il est carrément déconnecté de la réalité. Je me mets à ses côté pour qu'il s'appuie sur mon épaule. Il galère à marcher, les yeux perdu dans le vide, le néant viens lui tenir compagnie. L'impression d'avoir un psychopathe à mes côtés. Il répète sans cesse :
- " Je l'ai sauvé Salim n'est-ce pas ! J'ai empêché ce pd de la toucher encore une fois. Elle va s'en sortir hein! Salim putain."
Cette phrases il a du me la répéter cent fois au moins si ce n'est pas plus.
Moi je suis plus dans mon corps, je ne laisse rien paraître, même pas une once d'émotion. Je me griffe, me pince, cogne ma tête contre le mur, mais rien n'y fait je ressent aucune douleur. Pourquoi y'a aucune larmes qui veut couler ? Salim est devenue un mec sans cœur, celui-ci c'est transformé en pierre.
C'est pas possible je l'aime trop pour ça, je l'aime du plus profond de mes triples un amour fraternel. Depuis que je l'ai rencontré, j'ai toujours joué le rôle de protecteur jamais d'ambiguïté. Elle a toujours été ma protégé.
Retour au centre, on montent dans la chambre en scred pour que personne nous grille. On a jeté nos pull, au fond d'un canal, aucune traces, aucune preuve.
Direction la douche changement de fringue. Mehdi quitte la chambre, envie de brailler toutes les larmes de mon corps et toutes celle du monde entier, quand je le vois se traîner comme ça. Trop de mauvais souvenir resurgisse, Wad est toujours présent surtout dans de tel moments. j'ai plus de force, je contemple mon reflets dans le miroir. Je me dis qu'on est rien du tout sur ce globe terrestre seulement un grain de sel dans un océan de connerie humaine.
Je me lave trois fois la bouche, trois fois le nez, de même pour le visage, à coup d'eau glacé, je termine mes abusions. Je me purifie pour me présenter devant le Très-miséricordieux. Y'a Allah pardonne nous pour notre hypocrisie, pour nos oublies et notre détachement envers toi. L'être humain est ingrat c'est toi même qui la dit, pardonne nous vraiment. Tu peut plus rien pour nous, tu nous a donné la chance d'être né musulmans et on n'a pas su la saisir. On est pas à plaindre loin de la. On se rend souvent compte de nos erreurs, mais on ne sait les corriger. L'homme est moisie jusqu'au bout des ongles. On laisse nos mères porter seule nos fardeau. C'est t-elles qui pleurent nos fautes dans leurs prières, jusqu'au bout elles seront nos protectrices.
Mais aujourd'hui j'ai envie de pleurer seul dans ma prière, envie d'implorer Allah, et de lui demander pardon de vive voix. J'ai jamais pris le temps de le remercier pour ce qu'il ma donné. Il m'a rendu l'utilité de mes membres et moi le sale rat que je suis n'a même pas daigné à le remercier. Ingrat c'est à vie qu'on le restera.
Genoux au sol, regard braqué vers le ciel, main en l'air, je l'implore.
" Y'a Allah, pardonne moi pour tout le mal que j'ai pu faire consciemment ou inconsciemment. Y'a Allah aide ma sœur Leyna à s'en sortir, toi seul détiens ce pouvoir, sa vie est désormais entre tes mains. Y'a Allah guide mon frère Mehdi ainsi que tout mes frères musulmans sur le droit chemin, protège-les et préserve-les des choses mauvaise de ce bas-monde. Y'a Allah accorde une place au Jennah ( paradis) à mon frère Wadyl, fait lui grâce de ta misér

" Y'a Allah, pardonne moi pour tout le mal que j'ai pu faire consciemment ou inconsciemment. Y'a Allah aide ma sœur Leyna à s'en sortir, toi seul détiens ce pouvoir, sa vie est désormais entre tes mains. Y'a Allah guide mon frère Mehdi ainsi que tout mes frères musulmans sur le droit chemin, protège-les et préserve-les des choses mauvaise de ce bas-monde. Y'a Allah accorde une place au Jennah ( paradis) à mon frère Wadyl, fait lui grâce de ta miséricorde. Y'a Allah protège mes parents, accorde leur une longue vie avec la santé. Y'a Allah aide moi à devenir quelqu'un de bien, d'honnête de droit, prrotège moi du mauvais œil. Aide moi à surmonter au tentation de ce bas monde, accorde moi un avenir hlel avec Lina ainsi qu'une descendance pieuse. Insh'Allah Amine Y'a Rabi Al Alamine."

Je me relève, le cœur plus léger, un petit peu plus soulagé. comme quoi il suffit d'une simple prière pour être libéré de tout le mal qui nous ronge. Je m'allonge sur le lit, l'esprit totalement dévasté, je ressasse cette tragédie, je ne sais plus si c'est un cauchemar que je viens de faire ou si c'est simplement la réalité. Les yeux fixant le plafond, tout fissuré à l'image de mon cœur en ce moment même, plus rien ne pourra le réparer.

Le phone sonne et me sors aussitôt de mes idées noirs.

Appel masqué dansant sur les vibrations du phone.

Je décroche:

- "Allo"!

- " Oui, bonjour pourrais-je parler à Monsieur B***** ! "

- " Qui le demande ? "

- " C'est l'hôpital des forges à Paris. "

- " C'est lui même que voulez-vous. "

- " Connaissez-vous Mlle E**** Lina ?"

- " Oui ! Pourquoi? "

- " Nous sommes désolé Monsieur B ****..."

Je lui laisse pas le temps de terminer sa phrase, tellement que je la finirais presque à sa place. Elle m'est tellement familière qu'elle fait désormais parti de mon lexique.

Je riposte d'un ton sec:

- " Être désolé d'une chose que vous n'avez pas commise ça n'a pas de sens. Au revoir. "

Sur cette phrase je raccroche... Les mains tremblante, alors c'est dont ça la fin de notre amour fraternel. C'est comme ça que ça doit se terminer. Je n'aurais donc jamais de fin joyeuse. Condamné à vivre dans les larmes et les drames, à force on s'y habitude, le cœur ne ressentira plus aucune douleur. La vie y'a longtemps qu'elle ma délaissé sur le bord de la route, le bonheur n'en parlons même pas. Regard sombre, cœur meurtrie, on est damnés à périr frère.

Force et honneur tel est ma devise Where stories live. Discover now