XIII

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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬ღ

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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬

Je ne sais pas si son appartement est dans une rue malfamée ou dans un truc du genre, mais même en fin de journée des passages récurants se font, tellement que je sens des choses illicites se tramer. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que j'en voyais, mais que je vois que tout Manchester est touché, même ces quartiers qui ont l'air assez accueillants. Peut-être que la police ne passe pas dans ces rues et que par conséquent, plus de choses se font. Passons.
Mes yeux divaguent sur la totalité de la vue que nous offre l'habituer de l'appartement d'April. Je ne sais même pas ce qu'elle est partie faire, mais je me retrouve seule dans un salon tout à fait paisible même si la place y manque un peu. Un grand sofa est installé au bout de la pièce avec une télévision 4K si j'y crois les leçons que m'a donné mon frère à ce sujet. Une petite table avec deux chaises occupent aussi ce petit salon couleur blanc, avec du marbre légèrement dans la cuisine. La décoration même si un tantinet légère, est assez plaisante. C'est vrai que depuis que j'ai quitté mon lycée après mon bac, je n'ai fait que peu d'expérience de travail si je ne comptais pas les échanges illicites dont j'étais la meneuse quand mon père était trop occupé pour le gérer. J'étais assez apeurée par ça, que je rate ou me fasse repérer. Je n'aimais pas vivre cacher comme mon père faisait si bien depuis sa majorité.

J'entendais la porte s'ouvrir, et immédiatement mes pensées tracassantes s'envolaient aussi vite qu'elles étaient atterris dans ma mémoire. Je me retournais vers la blonde qui sortait enfin de la salle de bain. Heureusement qu'elle en avait deux, je n'aurais jamais tenu sans rien faire durant une heure en attendant qu'elle ait la bienveillance de sortir.

Voilà à peu près une journée entière que je reste chez elle. Elle m'avait proposée, et sachant que les relations tendus avec ma famille ne se sont pas arrangées, les supposés vigiles de mon père ne m'ont toujours pas retrouvés, et que je me ferais littéralement défoncés si j'ose remettre un pied là-bas, j'ai trouvée refuge chez elle. Ce sera mieux que de dormir sur un banc.
Je n'ai même pas mon téléphone, aucun moyen pour communiquer avec le monde extérieur, j'ai l'air d'une touriste déboussolée, je n'ai pas de repères dans cette ville immense. Même pas de quoi rentrer de moi-même chez moi.

- alors, on peut y aller ? Me demandait-elle.

Accoudée à la grande fenêtre de son appartement, je me tournais vers elle en acquiesçant rapidement. Elle ne voulait pas me dire où on devait aller, mais j'espérais dans un endroit loin de l'emprise de mon père. Il avait des contacts avec tout le monde, comment ? Je ne savais même pas. Même avec les personnes les plus inattendues, mais ça m'arrangeait quelques fois, seulement quelques fois. Elle m'avait prêtée un short et un tee-shirt, car avec ces habits qui sentaient l'homme et le renfermé en même temps, je n'aurais pas été bien loin.

Dans un bruit de discussion, on s'avançait jusqu'à sa voiture garée à quelques mètres plus loin de son immeuble en piteux état. Je savais qu'elle avait de l'argent, mais qu'elle habite dans un appartement si modeste contrastait avec son statut de mannequin réputé. Je ne disais rien de plus, peut-être que cet appartement signifiait pour elle.

Mafiabulous: l'éveil de la libertéWhere stories live. Discover now