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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬
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Et comme je l'imaginais, il ne m'avait même pas donné de nouvelles après le match, on s'était certes lancé des regards pendant le match, mais rien de bien significatif pour aucun de nous. Je voyais plus de rage dans son regard qu'autre chose. Si j'étais là pour lui aujourd'hui, je n'ai pas quitté mes yeux une seconde de son jeu, j'aimais bien le regarder faire ce qu'il aimait, il était vraiment doué au football, il avait marqué un doublé aujourd'hui, et ce n'était pas pour déplaire aux supporters rouge et blanc. Il avait l'air d'un grand joueur.
Le vent des soirées de Manchester me fouettait le visage, j'avais atrocement froid dans mon petit short et mon tee-shirt léger. J'avais aussi cherchée, peut-être que si je ne l'avais pas traité comme un chien, je serais peut-être chez moi ou même mieux, chez lui.
C'était Jesse, c'était sa faute. Si il ne m'avait pas cherché, on n'en serait pas là. L'anecdote était qu'il s'était réellement fait mal, il était sorti sur blessure mais apparemment ce n'était rien de grave. Sur le moment où April était partie, j'avais manqué de me foutre ouvertement de sa gueule, il le méritait cette enflure.
Une voiture s'arrêtait devant moi, il baissait sa fenêtre et je voyais le même métisse qui portait le numéro vingt-neuf que tout à l'heure, j'avais vu sur le terrain qu'il s'appelait « Wan Bissaka ».
- monte. Il me proposait, j'acceptais ni une ni deux et montais au devant de sa Chevrolet.
Il tombait à pic. Je lui souriais simplement, il avançait dans les rues de Manchester en me rendant mon sourire. Je ne savais pas qui c'était, mais de ce que j'avais vu, c'était l'un des plus accueillant des quatre joueurs dans le vestiaire. Paul Pogba était trop extravagant et froid, Jesse, je ne voulais même pas en parler, et du côté de Marcus, c'était sûrement l'un des pires
- qui t'a dis que j'étais là? Je demandais, cassant ce silence roi.
- quelqu'un. Il me répondait avec un air arrogant.
Je le perçais du regard mais il ne voulait tout de même pas lâcher de nom, j'étais sur que c'était Marcus, qui d'autre ?
- tres bien, alors je ne te dirais pas qui bavait sur toi dans le carré VIP pendant le match.
Il tournait son regard quelques secondes vers mon visage qui prenait un air innocent avant de le rediriger vers la route devant lui. Il tournait à un virage en riant du nez, lui, j'allais bien l'aimer.
