dix-neuf

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"Mae, je te remercies de m'avoir fait assez confiance pour te livrer à moi. Dans l'ensemble, il est clair que cette histoire est super triste et je t'avoue que je ne comprend pas tout. Mais ce que je sais, c'est que je te connais et que tu es une fille bien. Je suis persuadée que si tu as fais tout ça c'était pour une bonne raison et saches que le jour où tu sera prête, tu pourra m'en parler. Je ne te jugerai jamais."

Un poids semble s'enlever de mes épaules, j'ai l'impression de respirer un peu mieux. Même si je n'ai pas été capable de tout lui raconter, j'ai au moins parlé de choses que je n'avais jamais dis à personne auparavant. J'ai toujours du tout garder pour moi. J'ai confiance en Iris et grâce à elle je me sens mieux.

Cependant, je ne mérite pas ce soulagement. J'aimerai pouvoir prendre sa peine et l'apaiser, j'aimerai qu'il puisse m'oublier pour enfin être heureux. Si je pouvais prendre toute sa souffrance pour qu'il aille mieux, je le ferai.

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Mon réveil sonne, j'ouvre les yeux et reste sur le dos quelques minutes pour laisser à mon corps le temps de bien se réveiller. J-12 avant le départ pour Paris. J'ai un peu plus d'une semaine pour m'entraîner dur et me surpasser, je n'ai pas le droit à l'erreur.

Une partie de moi meurt d'envie de lui envoyer un message pour prendre de ses nouvelles et m'assurer qu'il va bien, du moins qu'il va mieux. Mais si je cède, tout ce que j'ai fais avant n'aura servit à rien. Je l'aurai repoussé et blessé pour rien. Alors je prend sur moi et je suis persuadée que les garçons prennent soin de lui, du moins qu'ils essaient.

En réalité je ne me fais pas de soucis sur ce côté là, je sais que les kids veillent sur leur leader et qu'ils sont là pour lui. La question c'est est-ce que lui laisse paraître qu'il va mal et les laisse s'occuper de lui ? C'est moins sûr.

Il a toujours été comme ça, à vouloir prendre soin des autres avant de prendre soin de lui-même.

Il est si facile à aimer, mais il ne s'en rend pas compte. C'est justement pour cette raison que je m'impose ces limites, il doit arrêter de tout donner pour les autres et penser un peu plus à lui-même. J'avais réussi ces dernières années à le tenir à distance pour qu'il puisse le comprendre mais nos retrouvailles ont ruiné tous ces efforts.

J'ai été égoïste, je n'aurai pas du le rappeler ni le rencontrer ce jour là. Mais le revoir, après toutes ces années, je ne m'étais pas sentie aussi "vivante" depuis bien longtemps. Quand je suis avec lui j'ai ce sentiment d'être à la maison, d'être dans ma safe place.

Désormais ça ne se reproduira plus. Peu importe ce qu'il se passe je ne le contacterai plus, après lui avoir apporté autant d'ennuis, je dois le laisser partir. Je dois le laisser m'oublier. Il mérite d'être heureux, et il ne pourra l'être que si je reste en dehors de sa vie.

Je dois m'occuper l'esprit sinon je vais devenir folle. Ma seule échappatoire : la danse.

***

On y est. C'est le grand jour. Aujourd'hui nous prenons le train pour Paris, la grande compétition est demain soir. L'adrénaline monte en flèche rien qu'à y penser !

Pratiquement deux semaines que je me suis entièrement consacrée à la danse. Je suis sortie quelques fois avec mes amis par ci, par là, mais ce qui me permettait vraiment de me vider la tête c'était de m'entraîner. Encore et encore.

Le fait de revenir à Paris déclenche forcément mes souvenirs, souvenirs de ce jour qui a bousculé ma petite routine. Souvenirs qui me mènent à lui

Je me suis obligée à rester loin des réseaux, pour calmer mon envie de chercher la moindre trace de vie sur ses comptes fans. Après m'être assurée qu'il avait reprit son train de vie habituel, qu'il recommençait ses live hebdomadaires, j'ai lutté contre mon envie de regarder et je me suis tenue à l'écart. 

Scénario | FF BangchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant