sept

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Je marche, la tête baissée mais je ressens une étrange sensation. Plus je m'éloigne, plus je sens mon corps et surtout mon coeur s'alourdir. Je m'arrête un instant, comme prise de vertiges et je prend appui sur un mur.
À ce moment là, des dizaines d'images se bousculent dans ma tête. Mon cerveau semble être dirigé par mon coeur et a décidé de me montrer tous les moments que j'ai passé avec lui, tous les sourires qu'il a provoqué, tous les sentiments que j'avais...

*flashback*

"Est-ce que tu m'aimes ?" Je demande, allongée sur le lit et fixant le plafond.

"Maelya, tu es la personne qui m'a fait découvrir le sens et le sentiment d'aimer quelqu'un. Tu oublies vite que c'est grâce à toi que je suis là, que c'est la vision de ton visage qui me fait me lever chaque matin."

Alors qu'il prononce ces mots, j'ai l'impression que mon cœur va exploser, s'il savait comme je l'aime. Je me tourne vers lui, affichant un grand sourire, et vais me blottir dans ses bras. Ses bras si réconfortant, il n'y aucun autre endroit où je me sens autant en sécurité et à l'aise.

*fin du flashback*

C'est ainsi que je me retrouve à marcher, sans même m'en rendre compte, sur le chemin inverse. Mais qu'est-ce que je fais ? Je viens vraiment de faire demi tour là ? En quelques minutes qui semblent durer des heures je me retrouve devant cette même poubelle qui m'a arraché une larme plus tôt. Est-ce que je m'apprête vraiment à faire ça ? Sans même que je puisse prendre le temps de réfléchir à la question mon bras est dans le sac et heureusement pour moi le papier était simplement posé sur un journal, je l'attrape de mes doigts et le sort de là.

Je me dirige ensuite vers le banc sur lequel je m'étais lamentée plus tôt et m'assois dessus. Je déplie ce bout de papier qui m'a causé tant de tords depuis qu'il est entre mes mains. Je sens mon cœur battre plus vite que d'ordinaire et il semble que mon corps ne réponde plus à mon cerveau et qu'il agit de lui même. C'est de cette façon que je me retrouve à taper les chiffres sur le clavier de mon téléphone mais j'arrive à me stopper juste avant d'atteindre le bouton avec l'icône du téléphone vert. Je jette un coup d'œil à l'heure, 00:08. C'est probablement trop tard, c'était ma seule et unique chance mais je l'ai gâchée comme à peu près tout ce que j'entreprends. Est-ce que ça vaut le coup d'essayer tout de même ? Encore une fois, sans même réfléchir mon doigt s'est littéralement écrasé sur le bouton d'appel.

J'amène le téléphone à mon oreille d'une main tremblante, j'ai l'impression que mon cœur va s'arrêter à tout instant et je ne me rend même pas compte que je retiens ma respiration. La sonnerie retentit, mon stress est à son comble tandis qu'elle sonne pour la quatrième fois et que finalement..... je tombe sur la messagerie.

Je le savais, j'en étais persuadée. Mais à quoi je m'attendais ? Il avait clairement écrit minuit pile sur le papier mais bien sûr je n'ai même pas été capable de réussir ce simple acte. C'est le destin. Je le sais, je ne méritais pas une seconde chance et puis ce n'est pas plus mal comme ça. Peut être que ce retard m'a empêché de faire une erreur, je m'étais promis de ne plus jamais l'approcher et j'ai faillis rompre ma promesse. Maintenant, nous allons pouvoir continuer nos vies comme avant ce soir. Je me sens à la fois soulagée et aussi dévastée. Pour me remonter le moral, je me répète encore et toujours la même phrase : son bonheur fait le mien.

Afin de vider mon esprit de toutes ces pensées et également dans le but de me remettre de tout ça, je vais rentrer doucement à pieds jusqu'à l'hôtel. Je sors mon téléphone et entre l'adresse de notre logement pour estimer mon trajet, au même moment je reçois un message de ma meilleure amie qui me demande si tout va bien et si je rentre bientôt. Je décide de l'ignorer pour le moment. Donc, à en croire le GPS, je suis à trente-sept minutes de marche. C'est partit.

Je dois me vider la tête, j'ai besoin de trouver autre chose pour focaliser mon attention dessus et rapidement. Je regarde un peu les alentours sur mon trajet et je ne saurai vraiment comment le décrire mais tout semble si calme et à la fois quand même animé. Il y a vraiment quelque chose de spécial avec cette ville. Il y a nettement moins de personnes que plus tôt mais il y a toujours du mouvement, ça me change de ma petite ville. De plus, même de nuit on peut clairement voir la beauté des rues, du paysage, des installations, de tout en fait. Il fait plutôt bon avec un petit air frais qui n'est pas dérangeant.

Un bruit me sort soudainement de mes pensées, ma sonnerie de téléphone. Ah, c'est vrai que j'ai oublié de répondre au message d'Oly et avec elle, si je ne répond pas dans les dix minutes elle pense tout de suite au pire, accident ou encore même kidnapping ! Après tout je la comprend étant donné ce qu'il m'est arrivé avant le concert. Je hausse quand même les yeux au ciel alors que je réponds.

"Oly désolée de pas avoir répondu, ne t'inquiète pas je vais bien...." 

"....Maelya ?"

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Hello !
Alors ce chapitre est plus court que d'habitude mais il était important pour le retournement de situation.

Comme toujours, toutes les critiques/avis sont les bienvenus ! Kiss.

Scénario | FF BangchanWhere stories live. Discover now