La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 112 ♾

Je sens que le stress est en train d'envahir la gardiane qui est en face de moi. Elle inspire fortement, quand elle commence son discours d'explications.

- Tu te souviens de ce jour où tu m'as insulté en disant que ma coloration était mal faite ?

- Aïe, grimacé-je. Oui... J'étais énervé, excuse-moi.

- Le truc c'est que... Ce n'est pas une coloration, m'avoue-t-elle. Ni pour moi, ni pour Vickie.

- Euh... Je ne comprends toujours pas.

Astrid frotte ses mains l'une contre l'autre. Ses jambes bougent anormalement vite, quand elle m'annonce enfin ce secret qu'elle garde depuis toujours au fond d'elle.

- Voilà... Vickie et moi... On... Enfin... Nous sommes à moitié nymphes, m'avoue-t-elle. Notre mère est une nymphe de la Tribu des Chênes de Diamants, mais personne n'est au courant.

- Quoi ? Rétorqué-je sous le choc. Comment est-ce possible ?

- Nous sommes ce que l'on appelle des créatures hybrides, nous explique-t-elle. Nous aurions dû être totalement nymphe, mais au final, nous avons été mélangées entre notre père gardian et elle.

- C'est pas très courant, mais il n'y en a quand même pas mal dans notre monde, s'incruste Ben. Le mélange entre un gardian et une nymphe font des hybrides incroyables. 

Cette révélation est invraisemblable. Astrid et Vickie ont les yeux bleus de leur père et elles n'ont pas de marque entre leurs yeux alors, je n'aurais jamais pu imaginé une telle chose.

- Pourquoi ne pas nous l'avoir dit avant ?

- Je sais que j'ai toujours était une vraie garce, jamais je le nierai, mais j'ai préféré caché ma nature nymphe pour ne pas me compliquer la vie, ni celle de ma soeur.

- Tu l'as protège, n'est-ce pas ? Intervient Chris.

- Oui. Je ne veux pas qu'elle soit traitée différemment, ni même insulté parce qu'elle est une « hybride ».

- Du coup, tu es une " demi-déesse demi-guerrière demi-nymphe" ?

- On peut dire ça, sourit-elle à ma question. En réalité, je suis une gardiane à quatre-vingt dix pour cent.

Je suis ravie qu'Astrid partage cette information avec moi, mais pour être sincère, je ne vois pas ce que ça m'apporte à l'instant T. C'est alors que mon père, qui se joint à nous, enchaîne pour aider Astrid.

- Comme tu le sais, commence-t-il. Les nymphes ont des dons spéciaux.

- Je vais continuer si cela ne nous embête pas monsieur Astice, arrête-t-elle mon père.

- Bien-sûr ! Vas-y, c'est ton histoire.

- La seule partie que j'ai récupéré de ma mère, mis à part la pilosité « nymphéique » comme je l'appelle, c'est son don d'hypnose, m'apprend-elle. Je m'en suis d'ailleurs souvent servie pour obliger les gens à être mes amis ou encore pour avoir des garçons dans mon lit.

- Tu l'as utilisé sur nous ou sur nos mentors ? L'a questionne Iv.

- Non, sauf sur William, mais ça n'a jamais fonctionné malgré qu'il ne connaisse pas ma nature nymphe, me rassure-t-elle. Tout comme une succube ne peut pas charmer un homme amoureux, il est impossible pour une nymphe d'hypnotiser un homme épris d'une femme à des fins sexuels, ajoute-elle en me regardant. C'est grâce à ça que j'ai compris qu'il t'aimait profondément.

- D'accord, dis-je en rougissant. Mais pourquoi nous le dire maintenant ?

Je vois bien que la gardiane demi-nymphe a du mal à me dire la vérité. Je le sens qu'ils sont tous en train de me cacher quelque chose. C'est pourquoi Ivria prend le relai.