- PROLOGUE -

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Depuis la nuit des temps, les anciens transmirent une mystérieuse prophétie de génération en génération.

« Durant la nuit de la Lune Bleue, les Enfants du Démon et de l'Elue naîtront : la Lumière et l'Ombre de la Lune. Parmi eux, l'un portera la marque maudite de la Lune. Tandis que l'autre guidera les siens de sa pure lumière. Toutefois nul ne sait s'ils sauveront ou détruiront ce monde par leur puissance dévastatrice. »

Nous sommes en l'an 767 lors de la Nuit de la Lune Bleue. La prophétie ne mentait pas, deux enfants maudits sont bien nés cette nuit-là. Au petit matin, différents groupes d'individus sillonneront les villes et villages afin d'exterminer la menace. D'autres voudront mettre la main dessus pour contrôler le monde. Et enfin certains seront prêts à les protéger au péril de leur vie.

Haut dans le ciel nocturne éclairait, derrière un léger voile nuageux, une pleine lune bleutée. L'air était humide, il avait plu plus tôt dans la soirée. Cela arrivait souvent durant la saison des pluies malgré les fortes chaleurs en journée. Des flaques d'eau recouvraient le sol pavé des rues désertes de Vistarion. Vistarion est la capitale de l'Empire d'Arbaless, cet empire se situe au Nord-Ouest de Fiore. Il est connu pour sa forte puissance militaire et pour être en conflit avec le continent d'Ishgar. La ville s'étendait sur de nombreux kilomètres comprenant des milliers d'habitations et de commerces surplombés par le palais de la famille impériale.

La nuit, le peuple était soumis à un couvre-feu afin que les forces armées patrouillent dans le but d'éviter toutes éventuelles intrusions ennemies. A cette heure tardive plus personne ne sortait dans les rues sombres. Seulement non loin de l'avenue principale de la capitale, au détour d'une étroite ruelle, nous pouvions distinguer la lueur d'une lacrima* luminescente.

*Une lacrima est une substance cristalline magique. La Lacrima peut être alimentée avec des sorts différents et utilisée à des fins différentes.

Des bennes à ordures et de vieux cartons habillaient un pan de mur qui encadrait la ruelle. Celle-ci se trouvait entre deux vieux bâtiments. L'un semblait être un ancien atelier de couture et l'autre un petit café très prisé en fin d'après-midi. Sur la façade opposée aux ordures, on pouvait lire « Mort à l'empereur !» sur un graffiti. Plusieurs années auparavant, l'Empire était dirigé par un vieillard lâche, imbu de lui-même et incapable. L'Empire était en très mauvais état avant que l'empereur fût destitué et remplacé par le Sauveur de la nation.

Au fond de la sombre ruelle, on pouvait distinguer deux silhouettes éclairées faiblement par une lacrima. Les deux individus portaient une cape à capuche noire couvrant leur tête et leur visage dans la pénombre. L'un était plus grand que le second. Le plus petit tenait un nourrisson dans ses bras. Il ne devait pas être très âgé semblant minuscule et fragile. Les deux individus étaient en train de discuter, on pouvait surprendre leur conversation. Il s'agissait d'un homme et d'une femme.

« - Tu ne peux pas quitter Arbaless ! Que dira le peuple ! Je peux me permettre de partir quelque temps mais toi ? Tu dois rester gouverner en mon absence et veiller sur nos enfants, dit l'homme en haussant légèrement la voix.

- ... tu as raison. Mais et s'il vous arrivait quelque chose ! Une embuscade ou encore pire ! Une guilde clandestine ! paniqua la jeune femme, la voix tremblante.

- Ne t'inquiète pas pour ça, je la protègerais et l'emmènerais en lieu sûr. De plus, tu sais très bien que si nous partons c'est pour son bien, dit-il en passant une main sur son dos pour la réconforter.

- Je sais bien mais je ne peux me résigner à abandonner mon enfant.

- Tu ne l'abandonnes pas, tu la protèges. Elle comprendra quand tu lui expliqueras plus tard, j'en suis convaincu. »

Avant de confier son enfant à l'homme, la femme couvra l'enfant de baiser, ses larmes chaudes coulant sur le visage du nouveau-né. La jeune femme confia son enfant avant de disparaitre sans se retourner dans la pénombre de l'avenue principale, laissant l'homme et l'enfant derrière elle.

L'homme partit donc à la quête d'un endroit sûr pour sa fille. Il savait déjà où emmener cette dernière pour qu'elle ne soit trouvée de personne. Il l'emmena sur une île située quelque part dans la mer entre le royaume d'Arbaless et le pays d'Ishgar : l'Île de Tenrô.

Trois années passèrent durant lesquelles le père et sa fille avaient vécu paisiblement. Le soleil de midi tapait au-dessus de l'Île et les rayons du soleil passaient au travers du feuillage du Grand Arbre, à son pied, était couchée dans l'herbe fraîche la petite fille de 3 ans autrefois nouveau-née. Les faibles rayons de lumière éclairaient sa chevelure noir charbon et faisaient briller ses grands yeux bleus semblables à deux magnifiques saphirs. A son cou scintillait une pierre bleue sculptée en forme de lune. Avec celle-ci, elle portait une vieille tunique blanche couverte de boue et de poussière. Sa peau était également couverte de croûtes de boue, probablement dû à son expédition du matin même sur les bords de la rivière où elle aimait jouer.

 Sa peau était également couverte de croûtes de boue, probablement dû à son expédition du matin même sur les bords de la rivière où elle aimait jouer

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Des bruits de pas dans l'herbe et une voix familière firent lever la tête de la petite fille.

-Eh bien, c'est donc ici que tu te cachais....et couverte de boue en plus, dit un homme aux yeux et aux cheveux noirs portant une longue tunique sombre d'un ton amusé.

La fillette se leva en se précipitant devant lui pour l'enlacer. Son père se pencha pour l'attraper et la prendre dans ses bras en prononçant quelques mots, le regard triste.

« - Ma chérie, Papa va devoir partir. Tu vas rester ici comme une grande.

-Papa, tu t'en va ?? Tu reviens bientôt ? l'interrogea l'enfant avec innocence. »

Il se contenta d'acquiescer en reposant sa fille sur le sol de terre en ébouriffant ses cheveux. Puis il s'adressa à une jeune femme blonde aux yeux émeraude se trouvant dans l'ombre de l'arbre derrière lui.

«- Mavis, prends soin de Luna s'il te plait. Je t'en serais éternellement reconnaissant, dit-il en adressant un dernier regard à sa fille qui se retenait de pleurer pour paraître courageuse.

-Papaaaa...reviens...me laisse pas toute seule, murmurait-elle en regardant son père disparaître dans la forêt. »

La jeune fille blonde sortie de l'ombre et s'approcha de Luna.

« - Ne sois pas triste, il reviendra. En attendant, que dirais-tu de trouver des fées ? dit-elle en souriant.

- Des fées ? Mais ça n'existe pas les fées d'abord, s'écria Luna en se tournant vers Mavis en fronçant les sourcils.

- Elles existent, laisse moi te raconter leur histoire, commença Mavis en prenant la fillette dans ses bras. »

« Je te promet de la protéger, ne t'inquiète pas ሆረҞዒልክ. Elle est en sécurité sur Tenrô. »

**j'utilise cet police "ሆረҞዒልክ" pour cacher des informations

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La Mage de la LuneWhere stories live. Discover now