𝐍𝐞 𝐦𝐞 𝐦𝐞𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐇𝐚𝐟𝐬𝐚

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-  Wow et bah bravo, dit-il en applaudissant, et moi qui commençais à regretter de ne pas t'avoir cru. Franchement je ne sais pas si je dois te défoncer là, maintenant, tout de suite ou te cracher à la gu****. C'était qui ce mec ? Le père de Souleyman ou un autre de tes amants ? Dis-moi ? Donc en fait t'es vraiment une s*****. Je suis choqué. P*****, je tombe vraiment de haut. Ma petite sœur qui était si parfaite à mes yeux est en réalité une sombre p***. Tu me dégoûtes mais le pire c'est que je suis même pas étonné dans le fond. Si tu crois que tu vas faire du domicile de mes parents une maison close, tu rêves. Prends tes affaires et dégage.

Je ne bougeais plus et fixais cette silhouette que je connaissais que trop bien. Haroun était en face de moi à me regarder avec un mépris considérable. Jamais il ne m'avait regardé de la sorte et jamais je n'avais sentis une telle déception dans son regard.
Mes jambes tremblaient et mes mains étaient extrêmement moites. La journée n'était absolument pas terminée.

- Tu ne nies pas en plus. P*****, j'arrive pas à y croire. Vas-y monte et prends tes affaires.

Haroun se dirigea en trombe vers le bâtiment. Le connaissant, je savais qu'il allait faire quelque chose qui n'allait pas me plaire. Je le suivis donc en courant derrière lui.

Dans les escaliers, je lui hurlai de se calmer et que je pouvais tout lui expliquer mais désormais, plusieurs étages nous séparaient et il devait déjà être arrivé au cinquième.

Une fois arrivée en étant totalement essoufflée, j'entendis immédiatement du bruit vers l'appartement de mes parents.

- Mais qu'est ce que tu fais Haroun ? hurla ma mère totalement paniquée.
- Elle dégage de cette maison tout de suite ! hurla Haroun à son tour.
- Elle a fait quoi ? Calme-toi et ferme la porte !

Nous étions désormais enfermés dans l'appartement.

- Qu'est ce que tu as fait Hafsa ? me demanda mon père.
- Elle ne va pas t'expliquer mais moi je vais le faire ! J'étais en bas en train de partir comme vous le savez et je vois madame sortir d'une voiture qui n'est pas la sienne. Et devinez quoi ? Il y avait un homme dans la voiture. Ils rigolaient ensemble et avaient l'air de très bien se connaître. Donc nous on lutte pour l'honneur de la famille mais cette grosse ... , expira-t-il fortement, fais des va-et-vient avec des hommes différents. Personne ne pensait qu'elle était capable de faire ça et regardez ! Vous allez la laisser faire de votre maison un moulin ? Vous allez la laisser vous faire honte de la sorte ? C'est ça ? hurla-t-il, c'est comme ça qu'elle vous rend tout ce que vous avez fait pour elle ?

J'avais la tête baissée et la colère montait en moi. Il était vrai que je sortais de la voiture d'Adama mais ils ne savaient pas pourquoi je m'y trouvais.

- Regarde-moi Hafsa, dit mon père d'un ton dur.

Je relevai lentement ma tête comme par crainte de lire de la déception dans son regard.

- Est-ce que c'est vrai ? Tu étais avec un homme ?
- Oui mais je peux tout vous expliquer !

Le regard de mon père était rempli de déception.

- Et qu'est ce que tu faisais avec un homme qui n'est pas ton mari ?
- C'est compliqué, je voulais récupérer Souleyman.
- Et tu étais obligée d'y aller avec un homme ?
- Il connaît l'adresse de Qassim puisqu'il est son ami.
- Quoi ? s'exclama Haroun, en plus c'est l'homme dont parlait Qassim quand il disait que c'était le père de ton fils ?
- Mais non, écoute-moi !
- Ferme ta bouche et répond à sa question ! hurla mon père.
- Oui il parlait de lui mais ce n'est pas...

Mon père me mit une énorme gifle. Choquée et surtout déçue qu'il ne me croit pas, je fondis en larmes.

- Qu'est ce qu'il t'arrive Hafsa ? Pourquoi tu as tant changé ? me demanda ma mère, totalement déboussolée.