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Qu'est ce que je détestais le bruit du réveil qui sonnait. Pour être honnête, j'étais de ceux qui le repoussaient jusqu'à être en retard.

Une fois ma toilette faite, je vérifiai que tout était en ordre avant de partir. Le matin, je ne prenais jamais de petit-déjeuner. Depuis petits, au grand désespoir de notre mère, nous ne prenions pas de petit-déjeuner. Pour ma part, je n'en ressentais absolument pas le besoin. 

***

-  Hafsa, tu peux passer dans mon bureau s'il te plait ? me demanda mon patron.
-  Oui bien sûr.

Arrivée dans son bureau, celui-ci m'invita à m'asseoir.

-  Alors tout d'abord je voulais te remercier pour ton professionnalisme durant toute cette période. Je sais que je ne suis pas une personne très « ouverte » mais sache que je suis très satisfait de ton travail.

J'étais étonnée de l'entendre me faire autant de compliments. Comme je le pensais depuis le début de mon contrat, je n'avais pas de complicité particulière avec lui. Il était vrai que nous n'étions pas là pour en avoir mais tout de même.

-  Merci beaucoup. C'était également un plaisir de travailler à vos côtés.
-  Merci. D'ailleurs il me semble que tu es à la recherche d'un CDI ?
-  En effet.
-  Et bien je tenais à te proposer un contrat en CDI au sein de notre magasin en tant que responsable commerciale. Qu'en penses-tu ?

Wow ! Il venait de me proposer un CDI alors qu'en réalité je n'en recherchais pas spécialement un. Avec l'obtention de ma licence, j'avais toujours voulu continuer mes études en alternance afin d'ajouter un diplôme et de l'expérience à mon bagage.

-  Pour être honnête, je suis surtout à la recherche d'une alternance car je compte intégrer une école de commerce.
-  Je comprends. Etant donné que la décision ne m'appartient pas exclusivement, je te recontacterai dans les jours à venir pour te donner une réponse.
-  D'accord, merci beaucoup. Au revoir monsieur.
-  Au revoir.

Obtenir une alternance tout en étant en école de commerce semblait être pour moi une très bonne chose même si j'avoue que la proposition du CDI en tant que responsable commerciale était plus qu'alléchante.

***

-  C'est quiiiii ?
-  C'est moi, ouvre, ris-je.
-  Hum connaît pas. Mot de passe ?
-  Boulette.

À l'entente de mon mot, Houria ouvrit la porte tout en boudant alors que je lui sautais dans les bras. Qu'est ce qu'elle m'avait manqué.

-  Tu m'étouffes.
-  Pourquoi tu fais genre que tu t'en fous de me voir alors que t'es grave contente ?
-  Nan je rigole, hurla ma sœur, en vrai c'était nul sans toi.
-  C'est pas ce que tu disais là-bas, lâcha ma mère tout en arrivant vers nous.

Je ris à sa remarque et nous partîmes nous asseoir dans le salon où se trouvaient Imani et mon père.

-  Ah ma princesse ! As-salam Aleykoum !  Tu vas bien ? dit mon père.
-  WAleykoum salam, Oui Al hamdulillah et toi papa ? Tu m'as manqué.
-  Et moi je t'ai pas manqué ? lâcha ma mère.
-  Bien sûr que si tu m'as manqué belle gosse !
-  Oui c'est ça. Et d'ailleurs c'est bien, t'as bien entretenu la maison.
-  Et oui, j'avoue que je suis fière de moi.
-  N'abuse pas trop.
-  Maman arrête, éclatai-je de rire.
-  Sinon moi je pue ? me demanda ironiquement Imani.
-  « La meilleure pour la fin » tu connais ?
-  Rattrape-toi c'est ça, ta grosse tête là.
-  Bon bon commencez pas. Hafsa tu viens m'aider ? me demanda ma mère.
-  Oui j'arrive.

Une fois dans la cuisine, ma mère ferma la porte derrière nous. Je compris immédiatement là où nous allions en venir et j'étais assez stressée même si j'étais extrêmement proche de ma mère et que je lui disais tout.

𝐍𝐞 𝐦𝐞 𝐦𝐞𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐇𝐚𝐟𝐬𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant