𝐑𝐞𝐝 𝐋𝐢𝐠𝐡𝐭𝐬 - ʜʏᴜɴʟɪx -

5. 도망치기 위해 몸부림쳐 봤자

Le réveil est anormalement compliqué. Ma tête est tellement lourde que j'ai l'impression qu'on y a déposé une enclume et mes yeux sont secs et douloureux, l'alcool aura eu raison de moi et je me sens dans l'incapacité de sortir du lit présentement, surtout que dehors la nuit est encore bien sombre. La nuit ? Dans un lit ? Attendez, mais, eh merde. Un frisson glacial parcourt mon échine quand je me rends compte que je ne suis pas dans mon lit et j'ai cru faire un malaise lorsque j'ai compris que je suis au Love Shot, chambre 8. L'adrénaline se logeant au creux de mon ventre me fait me lever de mes draps et mes yeux se posent où ils peuvent capter le plus d'informations possible sur ce qu'il s'est joué auparavant, bien que j'ai ma petite idée. L'horloge m'indique qu'il est une heure quarante du matin, mes vêtements sont au sol, j'angoisse. Ca y est, mes souvenirs surviennent en une douce réminiscence. Alors je l'ai vraiment fait ? J'ai réellement passé ma soirée avec Felix ? Rien ne peut en témoigner le contraire, j'hume même l'odeur de sa lotion aux fruits rouges contre ma peau et je suis partagé entre le choc et la nostalgie. Le premier sentiment qui me vient en y repensant est du dégoût envers ma personne. Si j'ai couché avec le blond c'est que j'ai commis un adultère et Dieu que je méprise les trompeurs, je ne vaux pas mieux finalement, il est trop tard pour se flageller l'esprit, le mal est fait ... Jeongin, il doit être mort d'inquiétude je ne lui ai envoyé aucun message de la journée mon téléphone étant resté chez moi. Je ne cesse de lui causer du tort, je ne le mérite pas. Ma cage thoracique monte et descend à une vitesse anormale et un pincement violent me prend le cœur. Animé par le stress, je rassemble mes vêtements et les enfile du mieux que je peu compte tenu de l'alcool qui danse encore dans mes veines, j'ai des pertes d'équilibre. La priorité est de rentrer de manière sécurisée et de prévenir tout le monde que tout va bien même si j'ai l'impression de vivre l'apocalypse. Ma mère doit être tellement paniquée et rien que pour ça je porte sous mes épaules toute la culpabilité du monde. Je n'ai pas de temps à perdre, le jugement dernier s'abattra sur moi plus tard, il me frappera plus fort bien que je me demande comment je ne pourrais me sentir plus coupable qu'à ce moment. Il faut que je quitte cette pièce immédiatement cependant, mes yeux se stoppent sur le lit défait, témoin de nos émois avec l'australien. De somptueuses images et de douces sensations me bercent bien que je sois rapidement rattrapé par l'urgence et la gravité de ma situation. Je secoue alors la tête pour reprendre possession de ma conscience et alors que je me dirige vers la porte noire, cette dernière s'ouvre et je me tends de peur, mes yeux s'ouvrent grand, ça y est, ce doit être mon père, je suis foutu. Le jugement dernier les amis...

Mais si les anges existaient ? 

— Hyunjin t'es enfin réveillé ?

— Chris ?

—  Je t'attendais.

— C'est super gentil mais là c'est la panique, il faut que je rentre, Jeongin doit s'inquié-

— Tout va bien, je t'ai couvert et j'ai prévenu ton père et Changbin qu'on a passé la soirée ensemble et que tu dors à la maison, maintenant viens, on va appeler un taxi. – Me dit le danseur en ayant saisit mes épaules de ses mains fermes et confortables.

Je suis bouche bé, estomaqué même par ce geste des plus;... honorable ? Est-ce même un honneur de se vêtir de la robe d'avocat du diable ?  Chris m'a couvert, pourquoi fait-il ça ? Dans tous les cas je lui suis bien redevable. La boule de nerf qui me bouffe de l'intérieur s'évapore en un claquement de doigt et ma respiration reprend un rythme habituel. Je suis alors mon sauveur qui comme pour me soutenir dans ma marche difficile, passe son bras autour de mes épaules, il est solide comme le roc et je suis reconnaissant de pouvoir me reposer sur sa force tranquille. Nous regagnons la pièce maîtresse du Love Shot où la musique bat encore son plein et me tambourine dans le crâne, c'est une torture qui me fait plisser les yeux de douleur. Je ne peux m'empêcher de chercher le danseur aux tâches de rousseur dans mon périmètre, où est-il ? Avec d'autres clients ? A-t-il fini sa journée ? Danse-t-il ce soir ?