Chapitre 4 : Weak.

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Le lendemain matin, Sunoo se réveilla à cause des rayons du soleil qui traversaient la tente. Mais malheureusement, sa bonne humeur fut de court terme, il se rendit compte qu'il était seul dans la tente. Sa très chère meilleure amie, qui n'était autre que moi, n'était plus là. Le blondinet commença à paniquer et chercha partout autour de lui. Tout à coup, une idée lui vint à l'esprit.

Il s'habilla puis sortit de la tente en vitesse, pour ensuite se diriger vers ma maison. Il se disait sûrement que j'étais retournée chez moi pour je ne sais quelle raison, et c'est à moitié le cas.

Sunoo arriva alors devant chez moi mais soupira en se rappelant qu'il n'avait pas les clés et qu'il ne pouvait donc pas rentrer. Il décide alors de sortir son téléphone pour m'appeler mais rien. Je ne pouvais pas répondre. Un détail attira son attention lorsqu'il arriva devant la porte d'entrée. Sur le paillasson, se trouvaient des clés, les clés de ma maison. Le blondinet ne se posa pas de questions, comme pourquoi elles étaient là, mais les prit et ouvrit immédiatement la porte.

Mon meilleur ami entra alors dans la maison, qui était bien silencieuse. Il appela plusieurs fois mon nom mais je ne répondais pas. Il s'avança alors vers le salon et poussa un cri de surprise en entrant dans la pièce. Un homme était assis sur le canapé, j'étais au sol, évanouie. À l'entente du cri de Sunoo, l'homme se leva.

Sunoo était pétrifié, et je le comprends. Bien que je suis inconsciente, je le suis à moitié. Quelques uns de mes sens marchent encore, comme l'ouïe. Mais que s'est-il passé cette nuit ? Mon meilleur ami se précipita vers moi, qui était toujours allongée sur le sol, mais l'homme se mit devant ce qu'il l'en empêcha.

Sunoo pouvait voir que l'individu tenait quelque chose dans ses mains mais n'arrivait pas encore à distinguer ce que c'est. L'homme avait un pistolet dans sa main gauche. Celui-ci s'approcha très près de Sunoo et pointa son pistolet au niveau du front du blondinet. L'inconnu prit ensuite la parole.

- Écoute moi bien Sunoo, tu ne bouge pas, sinon je tire.

Sa voix était menaçante mais avait l'air de provenir d'un jeune homme. Sunoo ne connaissait pas cet homme, il fut d'ailleurs surpris que celui-ci connaissait son prénom. Le blond était figé par la peur. Je n'ai pas envie, je ne veux pas que cet individu fasse du mal à mon meilleur ami. Je voulais intervenir, mais je n'ai pas la force, je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

L'homme tenait toujours son précieux pistolet dans les mains. Sunoo, quant à lui, était au bord des larmes. Je pouvais reconnaître sa voix tremblante.

- Monsieur, je vous en supplie ne lui faîtes pas de mal.

Monsieur ? Je ne crois pas que cet homme soit bien âgé mais je me trompe peut être. Sunoo levait les mains en l'air en signe de défaite.

Cet homme. Il s'agissait bien du même homme, qui m'a suivit la première fois que j'ai été en forêt, quand j'ai gardé mes petits cousins, celui qui nous a suivit aussi pendant notre promenade. Il est encore là. Qu'est-ce qu'il veut ? J'aimerais pouvoir lui parler, mais je ne peux pas.

Sunoo ne pouvait rien faire, il était comme prit au piège. Il ne pouvait pas prévenir la police. Mes yeux étaient toujours fermés, mais tout à coup, tout devenait noir pour moi. Je n'entendais plus rien.

★★★★★★

Je finis par doucement ouvrir les yeux. La première chose que je remarque est que je n'étais pas chez moi, mais dans un lieu qui m'est inconnu. Je regarde alors la pièce dans laquelle je suis. Elle est simple, il y a un lit, une armoire, et enfin la chaise sur laquelle je suis assise. Je ne suis pas attachée comme dans les films clichés mais je me pose une question. Est-ce qu'on m'a kidnappé ? J'avais toujours un peu mal à la tête mais je me sentais mieux qu'auparavant.

Je vois la poignée de la porte bouger puis celle-ci s'ouvrir. Un homme venait alors de rentrer dans la pièce. Je le reconnais, c'est lui. Il est bien là, ce même homme. Je ne sais pas comment j'ai atterri là ni depuis combien de temps d'ailleurs.

Je suis du regard l'homme qui vient se tenir en face de moi. Il croise ses bras sur son torse puis prend la parole.

- Bien le bonjour, jeune demoiselle, fit-il sur un ton presque solennelle.

Je ne crois pas la façon dont il parle. Il essaie de paraître galant mais je sais que c'est simplement ironique. La rage commençait à monter en moi. J'ai tellement de questions à lui poser.

- Qu'est-ce que je fais ici ? demandais-je.

- Tu sais, je t'observe depuis un bon moment.

Je lève les yeux au ciel. Sans blague, je ne l'avais pas remarqué. Il n'est vraiment pas discret.

- Vous n'êtes pas mon style donc je ne suis pas intéressée, merci.

Le jeune homme se rapprocha très près de mon visage pour me regarder droit dans les yeux. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage.

- Tu penses que toi tu es mon style, petite insolente ?

Insolente ? À quel moment je me suis montrée désagréable avec lui ? Même si ce n'est pas faux, je ne suis pas ravie d'être là. Je tente de me lever de cette chaise, pour sortir de la pièce mais je sais que c'est peine perdue car l'homme me fait rasseoir d'un geste brusque. Je le regarde, mes yeux lançaient des éclairs.

- Bon sang mais qu'est-ce que vous voulez à la fin ?

Il ne me répond pas et se contente même de lâcher un petit rire. Qu'est-ce qu'il y a de drôle dans une situation pareille ? Ça y est, je perds patience. Je sais que ce que je vais faire est risquer mais je m'en fiche. Je m'apprêtais à lui donner une claque, quand il rattrapa ma main.

- Qu'est-ce que tu comptais faire ? demandait-il d'une voix méprisante.

- Vous donner une bonne correction.

Je sais que je risque gros, mais je ne me laisserai pas faire. Je dois m'échapper d'ici au plus vite. J'espère juste une chose : que Sunoo aille bien. L'homme, quant à lui, resserra sa main autour mon poignet.

- Mais lâchez moi !

Il ne m'écoutait pas, et avait même attrapé ma deuxième main pour faire de même avec celle-ci. D'un coup, je ressentais une faiblesse immense. Comme si je ne pouvais rien faire, je n'avais plus de force pour faire ou dire quoi que ce soit. Je me sentais faible. Très faible. À la limite, je luttais pour rester éveillée. Je ne pouvais pas me débattre. Qu'est-ce qu'il faisait ?

- Très bien.

Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?

𝗎𝗇𝗄𝗇𝗈𝗐𝗇﹐𝗷𝘂𝗻𝗴𝘄𝗼𝗻.Where stories live. Discover now