Chapitre 4 : Brisée

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"Tu n'es rien d'autre d'une petite merde de rien du tout." hurla mon père. Je sentis une douleur aiguë se répandre dans mon dos, là où mon père venait de me frapper avec sa ceinture.

"P... Papa, arrête. Je suis désolée." Les larmes coulaient sur mon visage. Mais mon père ne répondit que d'un rire moqueur.

"Désolé ma belle. Je n'ai aucune pitié pour les déchets." dit-il avant de me frapper de nouveau, mais cette fois au visage, faisant voler mes lunettes. C'était une douleur tellement insoutenable que je pensais : et si je mourais, peut-être que ce serait plus simple.

"C'était un accident papa. J'étais en train de nettoyer quand le vase est tombé. Arrête." hoquetai-je devant mon père, sa ceinture à la main.

"COMBIEN DE FOIS VAIS-JE DEVOIR LE DIRE ? JE NE SUIS PAS, ET JE NE SERAI JAMAIS TON 'PAPA'." siffla t-il les dents serrées, avant de me frapper de nouveau. Je m'effondrai au sol. Je sentis ce goût salé dans ma bouche, ce même goût que je sentais à chaque fois que je faisais quelque chose mal ou de stupide.

"Maintenant regarde ce que tu as fait. Tu nettoieras le sang avant d'aller te coucher." lâcha t-il avant de partir. Il s'arrêta avant de monter les escaliers.

"Oh, et pour ta gouverne, tu n'es rien et personne ne t'aimera. Donc si tu crois que tu partiras un jour d'ici, tu as malheureusement tord." Cette fois, il partit, me laissant tremblante sur le sol.

Il avait raison. Personne ne m'aime. Et personne ne m'aimera, pensai-je avant de sombrer dans un profond sommeil.

Je me réveillai en sursaut et jetai un regard sur la pièce où je me trouvais. Je me rappelai. Je n'étais plus dans ma chambre et je me mis à pleurer. Les sanglots devinrent de moins en moins silencieux, malgré le fait que je tentais de les atténuer en enfouissant ma tête dans l'oreiller. Mes pleurs étaient assez fortes pour que quelqu'un les entendent.

C'était vrai. Ce putain de rêve. C'était la réalité. Je haïssais l'idée qu'avant d'être amenée ici, je n'avais nulle part où aller et personne à aimer.

La porte de la chambre s'ouvrit violemment. Dans l'encadrement, ce trouvait un Salvatore en boxer, un pistolet coincé dans l'élastique.

"Qu'est-ce qu'il se passe ?" hurla Salvatore, me faisant sursauter.

"R... Rien." balbutiai-je, toujours sous le coup de la crise de larmes.

"Arrête tes conneries Gattina. Tu es en pleurs et je veux savoir qui a osé te faire du mal." dit-il les dents serrées. Ses poings étaient tellement contractés que ses phalanges commencèrent à blanchir.

Il s'approcha de moi. Je me tournai dans le lit, je ne voulais pas lui expliquer la raison de mes larmes.

Je ne pouvais pas lui raconter ma vie et mes problèmes. C'était un homme mauvais à qui je ne pouvais pas faire confiance. Je veux dire, il m'avait kidnappée et maintenant je devais lui ouvrir mon coeur et lui dire tout ce que je ressentais ?

"A... Allez vous en." lâchai-je. Salvatore haussa un sourcil.

"Ecoute Gattina. Je veux juste t'ai..." commença t-il en s'asseyant sur le bord du lit. Je l'interrompis avant qu'il ne finisse sa phrase.

"Ah oui ? C'est ce que vous pensiez quand vous vous êtes arrêté dans cette rue et que vous aviez prévu de me jeter dans l'un de vos bordels ?" hurlai-je avant de recommencer à pleurer.

J'étais fatiguée. J'étais exténuée d'être utilisée, manipulée, de voir ma vie partir en poussière alors que j'essayais de survivre jour après jour. A seulement 18 ans, j'avais l'impression d'avoir subi ma vie des milliers de fois.

"Regarde moi." dit-il en repoussant quelques cheveux de mon visage. Il me prit le menton et m'obligea doucement à relever la tête.

"Je ne te mettrai jamais dans l'une de ces maisons. Même si c'était mon intention au début. Je vois combien tu es fragile et je n'ai aucune intention de te blesser. Tu comprends ?" ajouta t-il d'une voix rauque. Plus je fixais ces pupilles sombres, plus mon pouls s'accélérait. J'hochai simplement de la tête.

Il tenta de me prendre dans ses bras, mais je le repoussai. Il me tira un peu plus fort vers lui, jusqu'à ce que j'arrête de me débattre.

Même si je voulais tout te dire Salvatore, je ne peux pas. Je ne peux pas te faire confiance, je ne le ferai sûrement jamais. Mais tu me mets dans des états que je ne peux pas expliquer. Mais je sais que je ne serai jamais à toi. Tu es trop dangereux, trop méchant, et tu es un meurtrier. voulais-je lui hurler à la figure. Mais au lieu de ça, je m'endormis doucement dans ses bras.

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"Désolée pour ce chapitre très court, le prochain sera plus long.

Que s'est-il passé dans la vie de Ash ?

Découvrez le dans le prochain chapitre.


Je vous aime"

Kidnapped By The Mafia LeaderWhere stories live. Discover now