Chapitre 38 : Et ils ne vécurent point heureux

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"Ash ! Ash ! Réveille toi !" De très loin, j'entendis le murmure d'une voix chaleureuse. J'ouvris doucement les yeux et le visage de Gino se dessina au dessus de moi.

"G... Gino... Qu... Qu'est-ce..." Gino m'interrompit et se mit à caresser mes cheveux.

"Du calme. Tu t'es juste évanouie." Je me rappelai vaguement de ce qu'il venait de se passer. La douleur dans mes jambes me frappa à nouveau, ma tête se remit à tourner et je me souvenais.

"Non... Non, non non." Je secouai ma tête et me relevai en grimaçant. Je boitai jusqu'à la porte en métal et tentai nerveusement de l'ouvrir. Je commençai à avoir du mal à respirer. La pièce me semblait soudainement trop étroite. Je finis par me jeter sur la seule fenêtre et me mis à frapper le verre de toute mes forces pour l'ouvrir. Pas la moindre fissure, je serrai les dents et sortis toute ma haine dans mes poings et frappaient sans m'arrêter.

"Brise toi putain de fenêtre de merde !! Brise toi !!" Des larmes commencèrent à couler sur mes joues. Des larmes de colère. Quelqu'un passa ses bras autour de ma taille et m'éloigna de la fenêtre. Je me retournai et me mis à frapper la personne, les larmes dévalant mon visage. J'étais à bout de force. Je reconnus finalement l'odeur de Gino et me laissai tomber contre lui.

"Ils vont nous tuer Gino. Ils vont nous tuer tous les deux si on ne fait rien." Gino me serra un peu plus fort et nous fit asseoir par terre.

"Ecoute Ashy, on ne peut pas sortir. On ne peut que attendre." Il avait abandonné.

"Sois honnête, Gino, ils vont nous tuer n'est-ce pas ?" Il ne répondit pas. Je fermai de nouveau les yeux et m'endormis.

~~

"Eh les déchets, debout." Une voix grave me tira de mon réveil. Je grognai rapidement avant de me recevoir un coup de pied. C'était devenu une habitude de se faire frapper.

Comme je ne me levai pas assez vite, une main forte me prit par les cheveux et me tira pour me mettre debout.

"J'ai dit, debout !" Mon père me jeta sur une chaise en bois, avant de venir scotcher mes bras et mes jambes à la chaise.

"Non ! Ne faîtes pas ça. Prenez moi, mais arrêtez de lui faire du mal." La voix de Gino était remplie de colère. En réponse, l'homme se mit à rire avant de violemment coller un bout de scotch sur ma bouche. Gino se renferma sur lui, de peur que l'on me fasse encore plus du mal.

"Ne t'inquiète mon grand, on s'occupera de toi plus tard." Mon père jeta un regard méprisant sur Gino, puis se tourna vers la porte.

"Tu peux entrer. Viens donc les admirer." s'écria mon père. Il s'approcha de Gino et le tira à mes côtés, mes mains retenues dans le dos.

Une ombre s'approcha de nous, et le temps s'arrêta quand je la reconnue.

"Merci, Capo." Sa voix était douce et coulait tellement un venin sur mon visage.

"Violet ?!" s'écria Gino. La femme se mit à rire.

Je n'arrivai pas à le croire. La soeur de Salvatore. Elle s'approcha de moi, un pistolet à la main. Je n'aurais jamais cru que cette fille puisse trahir sa famille de sang froid. Bien sûr, certaines personnes avaient un don pour le mensonge, mais pas un seul instant je n'avais cru qu'elle en faisait partie.

"Wow, félicitations Gino. Tu te souviens de moi. Et je crois que toi aussi ma belle, tes yeux te trahissent tellement." Violet je pencha vers moi, un sourire moqueur sur le visage.

"Violet, che fai? Hai tradito tu proprio campo per andare con quel tizio?" hurla Gino. Violet haussa les épaules.

"Perché?" souffla t-il. Violet toussa légèrement puis se tourna vers lui.

Kidnapped By The Mafia LeaderWhere stories live. Discover now