Hidden Face [EN RÉÉCRITURE]

31 - Réconfort

Arrivée chez Cass, Isaac et Declan, je découvre pour la première fois leur maison qui est magnifique, plutôt grande et moderne, elle semble quand même dater de quelques années. Je ne parviens pas à bien voir chaque détail à cause de la pénombre dans laquelle la nuit nous a plongé depuis peu de temps. Et ça ne risque pas de s'améliorer, plus on avance dans l'année et plus les journées se raccourcissent rapidement. L'hiver approche à grand pas depuis un certain temps déjà mais voir qu'il fait nuit à 19h me le rappelle sans cesse, alors qu'il y a à peine 2 mois le soleil se couchait à 22h.

— Tu comptes rester encore longtemps dans la voiture à contempler ma baraque ? Ça fait déjà 5 minutes qu'on est arrivés.

Je tourne ma tête vers Declan qui est appuyé contre ma portière qui est ouverte. Mes yeux fusillent les siens et il rejette sa tête en arrière en laissant échapper un rire de ses lèvres.

Il tourne son visage vers moi et son regard redevient aussi sérieux que tout à l'heure, pendant notre conversation dans la voiture. Ses iris s'accrochent à moi et je ne peux m'empêcher, encore une fois, de le trouver magnifique à cet instant précis. Ses mèches brunes lui retombent presque devant les yeux et ces derniers me font tellement d'effet que je suis obligée de me forcer pour ne pas détourner le regard.

Je finis tout de même par m'arracher à ma contemplation quand je me rends enfin compte qu'il doit me prendre pour une tarée à le regarder comme s'il était la huitième merveille du monde.

Je sors de la voiture et passe devant lui. Mais sa grande main attrape délicatement mon poignet et fait pivoter tout mon corps vers le sien. Je me retrouve alors à seulement une dizaine de centimètres de lui.

— Cass va vraiment mal, me confit-il, on ne l'a pas prévenu que tu étais ici, on veut juste lui montrer qu'elle ne sera jamais seule quoiqu'il arrive, ok ?

Je hoche la tête et me dégage de sa poigne. Declan m'ouvre la porte et j'entre après lui dans la maison. Les lumières sont éteintes.

— Tes parents ne sont pas là ? demandé-je, intriguée par ce silence de mort.

— Non, ils bossent de nuit et dorment la journée en général.

Je me contente d'hocher la tête. Je ne le savais même pas, il faut dire qu'on ne parle pas énormément de nos parents entre nous.

Ça doit être pour ça qu'ils sont tous les trois en internat, comme leurs parents ont des horaires complètement décalés. Parce que c'est vrai que sinon ils n'habitent pas très loin du lycée, je dirais à une vingtaine de minutes à peu près.

— Suis-moi, me dit-il en s'engageant dans les escaliers.

Je me baisse et commence à retirer mes chaussures pour pouvoir monter à l'étage.

— Qu'est-ce que tu fous ?

Je me redresse et regarde Declan.

— Bah j'enlève mes chaussures, je vais tout salir sinon, je réponds tout naturellement.