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La reine rougit subitement et lui tourna le dos pour lui cacher ses rougeurs.

« N-non ! Non ! Je ne le peux ! Elle ne le pouvait, mais elle en mourrait d'envie...

-Madame... Vous avez le droit comme quiconque de connaître l'amour. Je ne suis personne pour juger votre mari que je ne connais pas, mais je sais que je suis apte à vous faire preuve d'un amour meilleur. Laissez moi vous le prouver... Ne serait-ce, que le temps d'une nuit... Le militaire murmura ses derniers mots en s'approchant de la rouquine, voulant montrer qu'il saurait faire preuve d'une sensualité déconcertante.

-V-vice-capitaine... Croyez-moi je le désire autant que vous... Mais je ne puis... Murmura la petite femme en se blottissant contre le torse du militaire. Elle voulait le découvrir, lui et sa chaleur naturelle...

-Laissez-vous aller... J'en assumerai les conséquences... Murmura Engelburg en nichant son nez dans les cheveux de feu de celle qu'il désirait, il caressa également ses bras avec une fermeté mélangée à une douceur hypnotisante. Elle ne pouvait que le désirer plus.

-Vice-capitaine... Soupira-t-elle doucement, cédant petit à petit.

-Comment puis-je vous appeler ?...

-Appelez-moi Léonore...

-Bien Léonore... Appelez-moi Reiner... Sourit le militaire dans les cheveux de sa future amante.

-... Aimez-moi Reiner... » Soupira-t-elle en se collant davantage au vice-capitaine.

Le militaire prit délicatement mais avec fermeté la rousse dans ses bras, et l'emmena dans sa chambre.

« Veuillez pardonner son état Léonore... Ce n'est pas un grand luxe.

-Ne vous en faites pas... »

La rousse n'avait pas l'habitude de loger dans une chambre si petite, si sale, et encore moins sur un lit si dur. Son confort habituel était loin d'être présent. Reiner la déposa sur son lit, avant de retirer son haut et de venir auprès d'elle d'une façon prédatrice. La rouquine posa délicatement ses mains sur les joues du militaire avant de lui offrir un baiser doux mais passionné. La suite, vous la connaissez...

* * * * * * * * * * * *

Léonore regarda le militaire en souriant adorablement. Jamais personne ne lui avait fait de telles étreintes, elle était sur un petit nuage... Reiner la regarda en souriant également, il vint l'enrouler dans une couverture pour qu'elle ne tombe pas malade et l'embrassa doucement. Son amante répondit amoureusement au baiser en se serrant dans la fine couverture. Les deux amants s'aimaient et se l'étaient prouvés. Leurs mots ne l'avaient cependant pas encore confirmé.

« Léonore ? Commença doucement le vice-capitaine en la câlinant.

-Oui ?...

-Je vous aime... Vous faites brûler en moi un désir passionné et authentique... »

La rousse rit un peu.

« A combien de femmes le dites-vous Reiner ?... Je ne dois point être la première, et je doute être la dernière...

-Cela me peine que vous pensiez cela. Il est vrai que j'ai aimé d'autres femmes avant vous, mais en bon soldat, je dois souvent aiguiser mon épée avant d'aller me battre au front, comprenez ? »

Le militaire rit de sa comparaison, tandis que la petite rouquine devient une petite tomate qui préféra se cacher sous les couvertures. Cette réaction amusa d'autant plus le vice-capitaine qui enroula dans ses bras le petit maki.

« Ne rougissez point ainsi enfin. Cela ne vous amuse guère ?

-M-mais enfin-... Bien sûr que non ! Comment osez-vous parler ainsi à votre reine ?! »

La reine se mentit un peu. Certes elle était la reine, et devait bien se tenir, mais les beaux yeux du militaire avaient eu raison d'elle... Alors si, sa plaisanterie l'avait secrètement amusé. Alors qu'elle se mit à rire légèrement, le vice-capitaine pâlit. Que venait-elle de dire ?... Elle était... la reine ?! Son mari qu'il osait défier ainsi n'était alors autre que... le roi ?! Il n'avait pas conscience de cela... Il n'avait pas mesuré l'ampleur des dégâts que cela pourrait causer. Maintenant il avait peur...

« Qui a-t-il mon cher ? Vous semblez bien pâle... Plus pâle que vos linges...

-Oui je... Je ne savais point que vous étiez la reine, Altesse... Je vous prie de m'excuser, mon comportement est indigne de votre compagnie...

-Oh ne- n'ayez craintes ! Cela ne m'offusque nullement, bien au contraire ! Votre comportement m'amuse et me divertis de la vie ennuyante que j'ai au palais... Si vous saviez le bien que vous me faites... »

Le vice-capitaine rougit. Il enlaça davantage la reine contre lui et se mit à réfléchir. Que pourrait-il faire pour s'éloigner les ennuis à venir, à lui et à sa bien-aimée ? Que pourrait-il faire pour la sauver de son tortionnaire qui lui servait de mari ?... Il n'en savait rien...

Lettres au frontWhere stories live. Discover now