//10//

2 1 0
                                    

Depuis son lit d'hôpital improvisé, le vice-capitaine se reposa accompagné de la reine. Ils s'offraient tous deux des caresses attentionnées et amoureuses, ce qui eut pour conséquences de les apaiser totalement. La reine sursauta cependant lorsque des cris et des bruits d'armes se firent entendre.

« Shh... Ce n'est rien... Le champ de bataille est loin Altesse, ne vous en faites pas. Assura le militaire en regardant sa dulcinée.

-Comment pouvez-vous vivre dans ces conditions et rester si digne ?... Je vous admire tellement...

-On s'habitue vous savez, on occupe souvent le front alors il nous est familier, on peut savoir à partir de quand les bruits deviennent menaçants pour nous.

-Je vois... Je vous fais confiance Reiner. Dit la reine en se blottissant contre son torse chaud.

-Je vous en remercie. De toute façon je devrais bientôt retourner au royaume savez-vous ? Le capitaine est prêt à prendre le relais. Il est rétabli maintenant, alors que je suis blessé.

-Oh c'est vrai ? Quelle bonne nouvelle !! » Souris la reine, plus que joyeuse.

Le blond sourit également, il allait enfin pouvoir quitter ces conditions de vie plus que douteuses. Il allait cependant pouvoir moins fréquenter la reine qu'à l'instant même... Ils devraient mieux se cacher, se doutant bien que le roi savait où la rousse était allée... Mais bon, pour elle, il était prêt à tout !

Le soir même, le vice-capitaine pu partir. Accompagné de Léonore et Luitgard, suite à la rédaction d'un compte rendu sur tout ce qu'il s'était passé lors de l'absence du capitaine. Arrivés au royaume, ils furent bien accueillis. La reine fut précipitée chez le roi, alors que le vice-capitaine s'en était allé à l'écurie. Il savait qu'il ne pouvait suivre la reine, et cela l'inquiétait... Qu'allait lui faire le roi ? Reiner savait très bien qu'il pouvait être à nouveau violent avec lui, il préféra alors refouler sa hargne en caressant les chevaux pour se calmer. Cependant, ceux-ci sentirent son stress... Ils s'agitèrent de plus en plus, ce qui fit d'autant plus stresser le vice-capitaine, et ainsi de suite. Pris d'une grande pulsion, il décida alors de prendre son épée et d'aller directement au royaume afin de chercher la reine, voire de la sauver.

Il s'élança à travers les nombreux couloirs, oubliant sa douleur à l'épaule. Plus il approchait de la chambre royale, plus il était freiné par des nobles. Il s'en fichait. Il les bousculait. Il voulait avoir sa belle pour lui, entre ses bras, sous ses douces caresses. Le brave guerrier ouvrit la porte avec fracas et fut horrifier.

« Léonore- !..... »

Lettres au frontDove le storie prendono vita. Scoprilo ora