Chapitre 9: Septembre

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DRACO

   "Le ministre veut ces rapports sur son bureau au plus tard vendredi." Percy regarda Draco à travers ses lunettes à monture d'écaille. "Est-ce que ça va être un problème ?"

   Draco pouvait dire par son ton qu'il valait mieux que ce ne soit pas un problème, pas s'il voulait garder son emploi. Qui savait que la politique pouvait être si ennuyeuse ? Toutes les intrigues, les réunions dérobées et les couloirs cachés avaient été remplacés par des courses de thé et des statistiques. C'était carrément déprimant.

   Drago soupira. "Non, Monsieur Weasley. Ce ne sera pas un problème. Je vais juste passer au Département des Accidents et Catastrophes Magiques."

   Il quitta le bureau avant que Percy ne puisse prononcer un autre mot. Il suggérerait probablement à Draco d'envoyer un de ces mémos infernaux, mais Draco préférait être hors du bureau, loin du regard accusateur de Weasley.

   Personne dans l'Ordre ne ferait jamais confiance à un Malefoy, malgré la brève amitié de Draco avec Potter. La loi avait été abandonnée dès que le Ministère avait repris ses fonctions normales ; Shacklebolt détestait la propagande, et il ne voulait pas d'un Malfoy à portée de main de son système de gouvernement.

   Ses conseillers avaient réussi à garder Draco en tant que stagiaire, à prendre des photos de lui se dépêchant de suivre le ministre lors d'une de ses courses, à obtenir une partie de l'établissement du côté de Shacklebolt alors qu'il introduisait ses changements radicaux, mais tout cela n'était qu'un acte. Draco ne faisait pas partie de l'administration de Shacklebolt. Il n'avait même pas la clé de son bureau.

   Autrefois, Draco aurait fait tout ce qu'il pouvait pour prouver qu'il était digne de la confiance de Shacklebolt. Il serait motivé par son désir de réussir, pour s'élever au ministre, de rendre son père et sa famille fiers. Draco se serait battu pour être inclus dans ces réunions, celles dont tout le monde prétendait qu'elles n'existaient pas, où le pouvoir changeait de mains comme une partie d'échecs audacieuse et complexe. Draco savait que ces réunions avaient lieu, savait par les regards suffisants que Percy lui lançait chaque fois qu'il était invité à une réunion, tandis que Draco devait attendre dans le hall.

   En tant que stagiaire du sous-secrétaire junior du ministre, Draco n'était pas autorisé à de telles réunions. Chaque fois que le ministre lui adressait la parole, c'était généralement une tape maladroite sur l'épaule, un bref échange de plaisanteries dans un ascenseur.

   Ou un avertissement qu'il s'attendait à ce que son thé soit servi chaud, que Draco doit traverser Londres pour s'en procurer ou non.

   Draco se demanda ce que son père penserait s'il le voyait maintenant. Lucius Malfoy ne venait pas très souvent au Ministère ces jours-ci—tous ceux qui l'avaient aspiré avaient été complètement démis de leurs fonctions sous le régime de Shacklebolt.

   Shacklebolt, Weasley, même le sorcier venu vérifier la plomberie, partageaient tous une méfiance similaire envers quiconque était sous l'influence de Voldemort, même s'ils avaient tous plaidé pour être sous la contrainte, même si l'argent de son père les avait tenus hors de prison.

   Draco pouvait difficilement le blâmer. Il était toujours un monstre, après tout.

   Au moins, son père n'avait parlé à personne de son état. Le scandale serait bien trop désastreux.

Quarantited•Drarry•(french)Where stories live. Discover now