* Chapitre 5 *

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Damon :

La seule femme digne de mon intérêt me passe à côté sans m'adresser le moindre signe de main. Je me retourne sans aucune gêne pour mater ce que la nature a de plus beau à m'offrir, un majeur parfaitement manucuré me fait alors face. J'éclate d'un rire sonore quand ses billes vertes me regardent une nanoseconde. Voilà le temps qu'elle a m'accordé aujourd'hui, je vais donc devoir m'en contenter. En attendant mes couilles sont pleines par sa faute et je n'ai pas l'occasion de la mettre dans mes draps pendant encore un moment, donc il est temps pour moi de dégainer ma " carte SIM plan cul ".

Ce qui est beau avec la technologie de nos jours c'est que la plupart des téléphones ont la double SIM et c'est évidemment mon cas. Dans l'un se trouvent tous les numéros que je récolte chaque jour de mon existence. Je fais la liste jusqu'à trouver une fille de ma filière et ayant les mêmes options que moi, si je n'ai pas cours alors techniquement elle non plus. Elle répond à mon message lui demandant de me rejoindre dans les toilettes du bâtiment B, elles sont rarement occupées donc c'est l'endroit parfait pour un petit rodéo.

Je me dirige vers ce foutu bâtiment quand Iron se plante dans mes pieds. Je lui sourirais bien si je n'étais pas pressé de me désemplir les couilles. Il reste au milieu de mon chemin un sourcil levé. Je le scrute de la tête aux pieds en attendant qu'il daigne bien ouvrir sa bouche pour me dire la raison de son imitation du poteau. Il finit par soupirer en secouant la tête de gauche à droite d'un air désespéré, puis il m'affiche un large sourire.

- " J'avais peur que Métal craque pour toi, mais je suis sûr que cela n'arrivera jamais " raille Iron en s'approchant de moi.

- " Ne jamais dire jamais petit Ellis " je rétorque quelque peu sur la défensive.

- " Et pourtant tu peux être sûr qu'elle ne te dira jamais oui, sinon pourquoi elle aurait accepté le rencard de son voisin d'amphi " renchérit-il avec un large sourire.

- " Je te demande pardon ? " je demande offusqué.

- " Oh ! Tu n'étais pas au courant, maintenant tu l'es " continue-t-il avec un rictus bien visible.

- " Depuis quand elle a ce foutue rencard de prévu ? " je questionne passablement en colère.

- " Tu serais pas jaloux par hasard ? " darde-t-il à mon intention.

- " Je déteste simplement qu'on marche sur mes plates-bandes " je rétorque entre mes dents tout en me contenant de balancer mon poing dans sa sale face.

- " Démerdes-toi tout seul " lâche-t-il avant de faire demi-tour.

Il me plante comme un imbécile au milieu du flot d'étudiants. Je me retiens de lui courir après, à la place je reprends mon chemin vers les chiottes du bâtiment B. Quand j'arrive la blonde est en train de m'attendre avec un sourire aguicheur sur le visage. J'ai seulement besoin de me vider, elle s'emballe vraiment pour rien. Dommage, je vais devoir effacer son numéro, je ne tiens pas à de l'attachement. Je la laisse passer devant moi et la précède dans la cabine. Je la laisse m'allumer et me contente de faire ce que j'ai à faire. J'attrape sa ceinture et l'ouvre elle descend elle-même son jean et reste accroupi, ouvrant ma braguette et passant la main dans mon boxer.

Un dernier coup de rein et je la retire de moi. Sa proximité m'étouffe plus qu'elle me donne envie de recommencer. Pour compléter le gros lot, ses simulations de chèvre m'ont pris la tête. Une fois que j'ai remis mon jean en place, j'ouvre la porte sans vérifier si elle est habillée ou même l'absence de personne dans les toilettes. Heureusement, nous sommes seuls. Je me plante devant le miroir et remets mes cheveux en place, mon pull est resté bien lisse. On dirait que j'ai fait des efforts physiques mais pas que je viens de baiser, ça m'arrange.

Peux-tu sentir mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant